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Coincé entre un mur de glace et un autre de roche, Derreck écoute avec angoisse le vol sinistre des créatures qui les encerclent. Il réfléchit à toute vitesse, de toute évidence retourner en arrière est impossible, il se tourne vers la montagne, cherche bêtement une issue en demandant : « Un sort ne nous permettrait pas de créer un passage ? » Daria lui répond :

-Peut-être… Mais nous risquons de nous retrouver ensevelis… » Alors qu’il serre les dents en touchant la pierre, sa main glisse. Derreck fronce les sourcils, se décale, pour découvrir une voie dans la roche. Il bégaye :

-Qu’est-ce que… ? » En observant de plus près, il réalise que la cascade gelée bloque les trois quarts d’un conduit assez grand pour laisser circuler une charrette. À l’aide d’un sort de feu, Daria leur dégage un accès pour les chevaux. Ils l’empruntent, se retrouvent dans un tunnel creusé par l’homme. Ils avancent en tirant les rênes de leurs montures, la lumière diminue jusqu’à ce que Daria soit forcée d’incanter un sort pour éclairer leur chemin. Derreck est confus, ce passage n’est pas indiqué sur la carte de la région qu’il a achetée à Bleaucastel, il se demande encore où mène cette voie lorsqu’ils débouchent sur une grotte. Le jeune homme n’a jamais rien vu de tel, une faille en son sommet, probablement dissimulée par des rochers, des arbres et une végétation dense, permet aux rayons du soleil de s’infiltrer dans cette cavité naturelle verdoyante. Ils découvrent des champs, un potager, au loin Derreck aperçoit même des poules, ainsi que… des femmes ? Il cligne des yeux, c’est un groupe de demoiselles habillées de robes brunes et de coiffes blanches similaires à des voiles. Alors qu’ils approchent, elles remarquent leur arrivée, une agitation paniquée les prend. Le jeune homme en voit courir rentrer les animaux et d’autres fuir vers le fond de la grotte où une immense bâtisse en pierre semble avoir été taillée à même la roche. Derreck a la sensation de faire face à une annexe de l’Église de la Lumière, son impression se confirme lorsqu’il remarque les symboles de soleil à quatre branches brodé en fils dorés sur les uniformes des femmes. Un malaise le prend alors qu’il fait face à des membres d’un culte ennemi, c’est Daria qui salue donc les religieuses en se présentant. L’une d’entre elles répond en bafouillant :

-Vous ne pouvez pas rester ici. Vous devez partir. » Derreck sourit en pouffant :

-Croyez-moi, on adorerait… Mais… » Il se tourne vers le tunnel en haussant les épaules : « On ne peut pas faire demi-tour. Est-ce qu’il y a une autre sortie ? » Son interlocutrice s’apprête à lui répondre lorsqu’une femme sort de la bâtisse en pierre en hurlant :

-Les filles ! À l’intérieur ! Immédiatement ! » Les jeunes femmes s’enfuient vers l’église tandis que la nouvelle arrivante approche le duo avec un air sévère. Malgré cela, Derreck la trouve attirante, il ne parvient pas à déterminer la couleur de ses cheveux, mais elle possède un regard gris qui le fusille sur place. Elle grogne après le Grand Dépravé :

-Comment nous avez-vous trouvées ?! » Derreck lui répond :

-Par hasard ! Une faille s’est ouverte, une nuée de monstres en est sortie, en nous enfuyant nous avons trouvé refuge derrière la cascade. » Il pointe du doigt le passage qu’ils ont emprunté : « Puis nous sommes arrivés. » La femme qui lui fait face porte une robe plus rouge que brune, sa coiffe est surmontée d’une sorte de couronne dorée, sur son nez, une paire de lunettes fine renforce un air autoritaire que ses traits lui donnent déjà. Elle crache :

-Mensonges ! Je ne vois aucun monstre à votre poursuite. » Daria intervient :

-Ils sont bloqués derrière un mur de glace que j’ai conjuré. » Elle ajoute : « Temporairement. Mon sort devrait faiblir d’ici peu, je ne sais pas si ces choses s’arrêteront à cause d’un peu d’eau… » Comme pour confirmer ses dires, un craquement sinistre résonne dans le tunnel, puis des coassements. La religieuse écarquille les yeux avant de gronder :

-Par ici ! » Elle court vers la bâtisse en pierre, elle crie : « Myla ! Active la barrière ! Tout de suite ! » Certaines des filles restées pour observer paniquent en poussant des cris stridents lorsque les monstres volants entrent dans la grotte. Derreck les voit de près pour la première fois. Sortes de chauve-souris écailleuses pourvues d’un bec pointu et acéré. Il fait trotter Chantevent à ses côtés pour se ruer par la grande porte de l’abri vers lequel ils fuient. Juste avant d’y entrer, une sorte de mur de lumière dorée se dresse entre eux et les monstres, pour empêcher complètement les créatures de les atteindre. Les bestioles ailées se cognent contre cet écran salvateur, Daria est admirative : « De la magie divine… » Elle, Derreck et les sœurs de la Lumière observent les monstres pendant un instant, avant que celle à lunettes ne s’exclame :

-Que sont ces choses ?! » Les deux voyageurs se tournent vers elle, le Grand Dépravé déclare :

-Aucune idée. Comme je vous l’ai dit : une faille s’est ouverte dans le ciel et ces… choses s’en sont échappées. » La religieuse semble réfléchir à toute vitesse, elle marmonne :

-Tout ceci n’est pas bon… Pas bon du tout… Le mal gronde… La Lumière nous protège… » Elle fait face à Derreck : « Nous savions pour les failles, mais je ne pensais pas que le problème était d’une telle ampleur. » Elle se dresse pour dire : « Veuillez excuser mes manières, comme vous devez vous en douter nous ne recevons que très peu de visiteurs… Je suis la mère révérende Iris Watts. » Elle se tourne pour désigner l’église derrière elle : « Vous vous trouvez au couvent de la Sainte Tempérance. » Elle fixe ses yeux gris dans ceux de Derreck : « Inutile de vous informer que les visiteurs masculins sont normalement interdits dans nos murs, mais… » Elle fait à nouveau face aux monstres qui s’approchent plus prudemment de la barrière pour s’enfuir lorsqu’ils la touchent, comme s’ils étaient brûlés à son contact. Iris déclare : « Je peux vous offrir l’asile le temps que ces créatures se lassent et se dispersent. Cependant vous devrez partir dès que vous aurez le champ libre. » Derreck hausse les épaules :

-Je vous remercie, d’autant que nous n’avons pas vraiment d’autre solution. » Il se présente puis laisse Daria faire de même. Après quoi la mère révérende opine du chef avant de crier :

-Joana ?! » Une sœur approche timidement, Iris lui ordonne : « Accompagne ce monsieur aux écuries, veille à ce qu’il soit installé confortablement. » Puis à Daria : « En revanche vous pouvez entrer, les femmes sont les bienvenues dans le couvent. » La magicienne se tourne vers Derreck qui sourit :

-Ne t’en fais pas, ça me convient tout à fait. » Il attrape les rênes de Zodiac puis emboîte le pas à la dénommée Joana. Il guide les montures jusqu’aux écuries, là il les place dans des box, retire les selles tout en discutant avec la religieuse : « Cet endroit est tout bonnement incroyable. » Il observe la structure en pierres, les piliers taillés, les vitraux par lesquels la lumière parvient à entrer sans qu’il sache trop comment. Alors qu’il donne des carottes aux chevaux, il se tourne vers la jeune femme qui ne lui donne pas de réponse, il continue : « De quoi vous cachez-vous dans ce couvent ? » Elle rougit avant de balbutier :

-Je… Je ne devrais pas vous parler. » Elle s’incline : « Je vous prie de m’excuser. » Puis se sauve sans rien ajouter. Derreck n’est pas très au fait des pratiques de l’Église de la Lumière. Alors qu’il brosse Zodiac il essaye de se remémorer ce qu’il a appris durant son enfance à Crullfeld. Il se souvient qu’un curé venait de temps en temps baptiser les enfants, officialiser les mariages. Il y avait une petite chapelle, mais elle n’était quasiment jamais ouverte. Une fois qu’il a terminé le soin des bêtes, il hésite à retourner à l’entrée du couvent, mais décide de s’abstenir. Il va poser ses affaires dans un coin des écuries, puis s’allonge sur un tas de foin. Il tire un bout de pain sec de sa besace qu’il grignote distraitement en s’assoupissant. Il repense à Dokkrus qui l’avait mis en garde contre les servants des Divinités bienfaisantes. Il décide donc de ne pas faire d’histoire avec les membres du couvent de la Tempérance pour partir dès qu’il le pourra. Il finit par s’endormir légèrement, pour n’être réveillé que quelques heures plus tard par un remue-ménage. Il entend des bruits de pas, des rires puis Daria le rejoint. Avec un sourire elle s’allonge contre lui, en murmurant : « Hé bien, tu as un sacré succès, il y avait trois filles qui t’espionnaient dans le couloir… » Derreck souffle :

-C’est le Visage de Yag… Ne fais pas attention. » Elle se love contre lui :

-Cet endroit est étrange… » Derreck fronce les sourcils :

-Que veux-tu dire ? » Elle regarde par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne les écoute :

-J’ai discuté avec la mère révérende et une des sœurs… Elles… » Daria hésite, Derreck s’inquiète :

-Quoi ? » La magicienne explique :

-Quand je leur aie demandé ce qu’elles faisaient ainsi recluses dans les montagnes, Mère Watts m’a affirmé que ses filles étaient là pour leur protection. Tandis que la sœur que j’ai interrogée m’a déclaré que les membres du couvent étaient là pour faire pénitence. » Derreck semble confus :

-C’est une sorte de prison ? » Daria secoue négativement la tête :

-Je n’en sais rien… Au final, impossible de démêler le vrai du faux… Pour l’instant du moins. » Elle lui souffle tout bas à l’oreille : « Peut-être que si tu as l’occasion tu devrais utiliser le Verbe pour les faire parler. » Derreck serre les dents avant de demander :

-Est-ce bien sage ? Dokkrus m’a bien dit de ne pas trop m’approcher des adorateurs de la Lumière… » La magicienne s’apprête à répondre lorsque Mère Watts entre dans l’écurie. Elle les foudroie du regard en annonçant :

-Je vous saurais gré d’éviter tout comportement déplacé dans l’enceinte de notre couvent. Je sais que les aventuriers ont tendance à avoir des mœurs plus… frivoles ces temps-ci. Mais nous nous trouvons dans un lieu de recueillement et d’abstinence. » Derreck aide Daria à se relever, il hoche la tête :

-Mes excuses, cela ne se reproduira plus. » La religieuse laisse échapper un soupir courroucé avant d’ajouter :

-Nous allons dîner, je vous invite à vous joindre à nous. Nous avons préparé de la soupe, il y en a assez pour vous. » Derreck est décontenancé, il bégaie :

-Ah… Je… C’est très généreux de votre part, mais nous avons nos rations, il ne faut pas… » La mère révérende l’interrompt :

-Quiconque est sous la protection de l’Église de la Lumière se voit offrir le gîte et le couvert sans contrepartie. Si vous vous sentez redevables, il vous sera possible de faire un don à l’Église ou de nous aider dans nos tâches. » Elle regarde les écuries : « Le nettoyage du couvent peut en faire partie. » Derreck lui sourit :

-Avec grand plaisir madame. » Elle secoue la tête en leur faisant signe de la suivre :

-Ma sœur. Je ne suis pas une dame. » Derreck s’excuse encore avant de lui emboiter le pas. Ils traversent des corridors somptueusement décorés pour parvenir à une salle de banquet. Le Grand Dépravé s’étonne :

-Cet endroit ne ressemble pas à un couvent… » Sœur Watts explique :

-Il s’agissait d’une garnison durant le conflit entre les Terres de Rolon et Agratus. Des soldats surveillaient la frontière à partir d’ici. » Derreck fronce les sourcils :

-Une guerre entre les Royaumes ? » Daria lui sourit :

-Cela fait bien des générations que les Royaumes sont sous la coupe d’Agratus, mais il fut un temps où les affrontements étaient bien présents. » Iris approuve :

-Cet endroit en est un vestige. » Derreck siffle d’admiration :

-Hé bien… Pour un vestige il est très bien conservé. » Ils s’installent à une table à part. Mais le jeune homme remarque les regards amusés et curieux des religieuses. La sœur Watts explique :

-Veuillez les excuser, elles n’ont pas pour habitude de recevoir de la visite masculine. » Il opine du chef :

-Aucun problème. Désolé de créé un désagrément. » La mère révérende balaye l’air devant elle :

-Ce n’est rien. Je ne doute pas que vous allez bien vous tenir. » Elle lance un regard sévère à Derreck puis un sourire complice à Daria : « N’est-ce pas ? » Le duo promet de ne pas faire de vague. Ils sont sur le point de manger leur soupe quand sœur Watts ordonne à tous et à toutes de se préparer à la prière. Derreck est surpris, mais il imite la dirigeante du couvent. Incapable de répéter la formule consacrée, il écoute cependant. Une sorte de remerciement à la Lumière pour sa bonté et sa bienveillance suivi d’une demande de bénédiction de la nourriture. Une fois les grâces récitées, elles se souhaitent un bon appétit puis mangent. Le réfectoire est calme, même si Derreck entend des sœurs rire derrière lui. Iris ne discute plus tellement, buvant sa soupe silencieusement. Le bouillon n’est pas mauvais, mais le Grand Dépravé le trouve un peu fade, il se dit que les religieuses doivent manquer de tout ainsi recluses dans les montagnes. Le dîner se termine en un clin d’œil, la mère révérende ordonne à une de ses filles de raccompagner Derreck aux écuries. La jeune femme n’ose pas le regarder et se hâte de le guider à travers les couloirs du couvent. Une fois à destination elle lui annonce qu’elle va revenir avec de l’eau puis se sauve. Le jeune homme a l’impression d’être un prisonnier, mais il ne dit rien. Il trouve une fourche et un balai dans un coin de la pièce. À défaut de pouvoir s’entraîner ou s’amuser, il aime autant s’occuper. Il fait le tour des écuries sans trouver le tas de crottins, ce n’est qu’en sortant par la grande porte qu’il le découvre contre un mur rocheux. Il se retrousse les manches puis effectue le nettoyage des écuries. Il balaye le foin, utilise la fourche pour le ramasser, puis dégage le crottin. Il est interrompu par le retour de la sœur qui lui apporte un seau d’eau. Il la remercie en souriant, attrape la louche dedans et boit une grande cuillérée. Il remarque que la jeune femme le dévore du regard, ne dit rien puis la laisse partir quand elle sursaute avant de s’excuser. Pendant qu’il travaille, son esprit vagabonde. Il a noté les réactions des religieuses à son égard, mais jusque là il ne s’en est pas inquiété. Sauf que quelque chose le tracasse, un recoin de son esprit est à deux doigts de réaliser quelque chose d’important. Mais cette… épiphanie lui reste inaccessible, il est prêt à jurer qu’un détail lui échappe, quelque chose d’important. Il s’arrête quelques secondes, à proximité du tas de crottins. Il observe la barrière de lumière qui le protège des monstres. Ces derniers ont cessé leurs assauts, mais il les voit, pendus au plafond de la caverne, tels des chauves-souris. Daria le rejoint en souriant, il se redresse, s’étire, la magicienne lui dit : « Tu as bien travaillé, les écuries sont impeccables. » Il hausse les épaules :

-Je n’ai fais que m’occuper pour passer le temps. » Il regarde la protection magique, la désigne du menton : « Qui maintient nos défenses ? » Daria sautille sur place :

-J’ai posé la question aux sœurs. Il s’agit d’un éclat de Minaris, une pierre extrêmement rare, légendaire même. » Derreck fronce les sourcils en réfléchissant :

-J’ai déjà entendu ce nom quelque part… » Daria lui raconte qu’au commencement du monde, les Dieux de la Lumière ont affronté ceux de l’Ombre. Durant ce conflit, leurs puissances se sont entrechoquées si violemment, que leurs magies ont vitrifié la surface de certains lieux. Après la défaite des puissances de l’Ombre, ces stigmates se sont retrouvés prisonniers de la roche, comprimés durant des millénaires, fossilisés avant de refaire surface sous la forme de pierres de pouvoirs. Le Minaris et le Scurag, les minéraux précieux les plus recherchés au monde. Derreck hoche la tête, il se souvient en avoir entendu parler durant ses jeunes années. Daria conclut :

-Les sœurs possèdent un fragment de Minaris. En priant elles alimentent son pouvoir protecteur. C’est grâce à cela qu’elles sont en mesure de vivre ainsi coupées du monde. Il leur suffit de se relayer et elles peuvent tenir un siège. » Derreck est impressionné, il regarde autour de lui autant pour admirer le faible halo protecteur que pour vérifier que personne ne les écoute. Il lui murmure :

-Je n’aime pas cet endroit, ces sœurs de la Sainte Tempérance nous cachent quelque chose. » Daria hoche la tête, elle ajoute :

-Espérons que notre séjour soit de courte durée. » Elle dépose un baiser sur les lèvres de Derreck qui a presque envie de l’enlacer. Mais il la laisse partir pour ne pas risquer de froisser leurs hôtesses.

La nuit tombe, les rayons du soleil qui éclairent la caverne s’éteignent. Derreck se prépare un tas de foin propre dans un coin des écuries. Il y jette une couverture, retire son haut, s’enroule dans un drap puis s’allonge. Il garde son arme près de lui, inquiet qu’on ne vienne lui faire du mal pendant son sommeil. Il fait donc en sorte de ne pas s’endormir, il pratique une méditation durant laquelle son esprit vagabonde. Il repense aux discussions de la journée, aux sœurs qui se cachent du reste du monde pour se protéger et faire pénitence. Il explore des théories sur ces fondations quand un bruit dans le couloir l’alerte. Il bondit silencieusement, se rue vers l’accès au corridor pour se dissimuler dans son angle mort, la main sur le pommeau de son épée courte encore dans son fourreau. La porte de l’écurie s’ouvre, une silhouette entre, Derreck la laisse avancer. Il referme doucement derrière elle, dégaine silencieusement son arme avant de la poser sur l’épaule de l’intrus. Il grogne : « Pas un bruit. » L’autre se met à trembler comme une feuille, il contourne son ennemi pour lui faire face : « Qui êtes-vous ? » La capuche qui dissimule le visage de son visiteur se retire, c’est une jeune femme apeurée qui le regarde les larmes aux yeux. Elle bredouille :

-Je… Je suis désolée je… » Derreck fronce les sourcils, il use du Souffle et du Verbe en même temps pour lui intimer :

-Qu’est-ce que vous me voulez ? » La jeune femme frissonne et tremble, elle rougit, se tortille, s’accroche à sa cape comme pour résister désespérément à l’interrogatoire. Derreck ordonne : « Parlez. » La jeune femme couine rouge de honte :

-Je… j’espérais vous voir dénudé… » Derreck serre les dents, il approche sa lame de la gorge de la jeune femme avant de demander : « Je ne comprends pas, je croyais que les sœurs de la lumière faisaient vœu de chasteté. » Elle hoche la tête en avouant :

-Mais je… Enfin nous ne sommes pas des religieuses... »

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