Le martyre

15 minutes de lecture

Déjà quelques semaines passées. Seule, dans sa chambre. Jeanne n'a plus donné aucunes nouvelles. Plus aucuns signes de vie. Le temps n'arrange pas les blessures les plus profondes, visiblement. Les livres ne l'attirent plus vraiment ces temps-ci. Depuis la disparition de son amie, Zoé n'a plus goût envers quoi que ce soit. Les nuits blanches l'envahissent et sa mère est toujours aussi absente. Sa seule compagnie, c'est Livvy. Du haut de ses 1 ans et demi, Olivia à l'air de la comprendre. Elles échangent tout de même de beaux moments entre soeurs. Mais, il reste toujours ce vide, d'avoir perdu un être cher à sa vie. Il n'y a rien de pire que ça. Seul son travail lui permet de s'évader.

Souvent, Zoé se met à penser à son amie, leur moments ensemble, leur folie. Que des choses positives. Cependant, il y a des moments où elle a l'impression qu'elle est là, quelque part, près d'elle. Sa présence réchauffe le coeur de Zoé, qui n'hésite pas à parler seule, comme si elle était réellement là. Ne croyant pas aux esprits, cette sensation qu'elle ressens en pensant à Jeanne, lui montre tout le contraire. Ces moments lui donnent une immense faiblesse, qui lui fait souvent s'évanouir. De toute façon, elle sait qu'elle n'est pas folle.

On est le 29 septembre et ses parents ont décidé de prendre congé pour avoir un moment en famille, et vu son état, sa patronne lui a accordée quelques jours de repos. Ils vont voyager à New-York et l'avion décolle dans 5 heures. La valise de Zoé est prête. Des photos souvenirs d'elle et Jeanne et son roman, celui qu'elles ont écrites ensemble, étaient bien rangés au fond de sa valise. Si Jeanne ne pouvait pas profiter, alors elle l'emmenerai à travers ces bagages. Pour l'occasion, elle s'est achetée un appareil photo, pour prendre des photos de son séjour là-bas. A ses connaissances, il y a de magnifiques paysages, là-bas.

Son état s'empirait de jour en jour, et ce voyage pourrait peut-être lui permettre de s'en remettre. Les médecins qualifiaient son cas de "dépression". Elle savait maintenant ce que c'était : avoir une forte envie de partir très loin, manger moins et perdre du poids, le manque de sommeil, les crises d'angoisses et sans oublier les pensées qui traversent son esprit à chaques secondes qui passent. Cependant, hier soir elle a fait un drôle de rêve : Jeanne. Elle lui disait quelque chose qu'elle n'a pas pu décrypter, comme une sorte de phrase, dans une autre langue. En voulant s'approcher d'elle, elle se réveilla instantanément, la laissant sur sa fin. Même en y réfléchissant, elle ne comprenait toujours pas ces paroles indescriptibles. Elle prendrait un temps, lors de son voyage, pour y remédier.

Zoé, Mélanie et John sont désormais à l'aéroport, et attendent leur vol. L'attente est longue, si longue que Zoé se sentit obligée de s'asseoir après avoir bu un verre d'eau. Ce moment lui rappelle le soir de la disparition de Jeanne : la gorge sèche et le coup de fatigue intense. C'est à cet instant même, dans l'aéroport, qu'elle vit son amie près de l'accueil. En voulant se lever, elle fût prise d'un étourdissement et d'un sifflement d'oreille. Puis, Jeanne disparue, là, sous ses yeux. L'avion ne tardait pas à décoller et ils prirent leur place. Zoé était assise au numéro 27, comme le jour de la perte de son amie : le 27 août. Tout la remenait à Jeanne. Leur vol dura quelques heures, où Zoé pu enfin s'assoupir, après des nuits et des nuits sans sommeil. Quand elle ferma les yeux, elle vit Jeanne, se tenant près d'elle. C'était toujours la même : ses cheveux aussi noirs que l'ébène, ses yeux couleurs noisette, sa peau blanche, son sourire amical, et ses mains toujours si douces. Elle me regarda tendrement, pendant un court instant, avant de me parler enfin :

" - Tu n'es pas dans un rêve ordinaire. Tu voulais me voir, je suis là.

-Jeanne ? C'est vraiment toi ? Tu as disparue depuis si longtemps, où est-tu ?

-Je suis bien réelle, dans ton rêve, crois-moi. J'ai toujours été là, à tes côtés, et je ne t'ai jamais abandonnée.

-Si, tu m'as laissé tomber, ce soir-là.

-Je suis là depuis ta naissance, je suis cette fameuse amie imaginaire de ton enfance. Aux yeux des autres, je n'existe pas, tout simplement car je ne suis pas humaine, Zoé. Tu es bien une des seules personnes à pouvoir me voir et me toucher. Mélanie le savait bien avant toi, John également. Ne te met pas dans cet état à cause de la disparition d'un fantôme.

-Tu racontes n'importe quoi, Jeanne. Ma mère ne me cacherait pas une telle chose, et puis, je ne crois pas à ce genre de choses là, tu me mens.

-Est-ce un hasard, si je te parle actuellement ?

Zoé pensait vraiment qu'elle devenait folle, même si elle disait le contraire il y a quelques temps. Dans son "rêve", elle pouvait sentir des gouttes de sueur, glisser tout le long de son visage.

-Zoé, tu dois tout découvrir, le temps presse et bientôt ce sera trop tard."

Elle se réveilla soudainement. Trop tard ? Mais de quoi parle-t-elle ?

Ils atterrirent enfin. Le soleil était présent, et éblouissait les yeux de toutes les personnes présentent sur le lieu. John fit signe à Zoé, lui indiquant de le rejoindre dans le café. Elle s'exécuta tout de suite. Elle s'asseoit, accompagnée de Livvy, pendant que sa mère et son beau-père prennent commande. Elle avait du mal à comprendre ce fameux rêve qu'elle avait fait dans l'avion. Quans Mélanie se plaça à côté d'elle, Zoé lui demanda alors :

" -Maman, tu connais Jeanne ?

- Ton amie ? Oui, tu me l'a fait rencontrer et nous avons organiser ta soirée d'anniversaire cette année, alors comment ne pas la connaître ? Mais pourquoi parler d'elle après ce qui lui ai arrivé ?

- Je l'ai vue, maman, à plusieurs reprises. Pourquoi tu ne m'as pas dit ce que tu savais d'elle ?

- Comment ça, Zoé ? Où l'as-tu vue ?

-Dans mes rêves, insinuant que toi et John la connaissaient bien avant, elle et son secret.

-Zoé, ma chérie, de quoi tu parles ?

Sous le manque de patience, elle haussa le ton :

-Dis-moi la vérité ! Je ne suis pas bête !"

Mélanie se sentit embarassée et lui demanda de reprendre la discussion plus tard, à l'hôtel. Zoé accepta. Elle ne lui avait jamais manqué de respect, et sa réaction envers sa propre mère, n'était pas appropriée. Elle s'excusa finalement, consciente de son erreur. Sa mère hocha la tête, acceptant ses excuses. Ce moment au café, se déroula dans un silence complet. Quelques regards échangés seulement.

A leur arrivés à l'hôtel, Zoé eut une sensation étrange : l'air était très lourd, particulièrement dans la salle de bain. Elle avait l'impression d'avoir déjà été ici, pourtant, elle n'y a jamais posé les pieds. A part ce petit détail embarrassant, tout se passait bien, jusqu'au moment ou Zoé entendit des chuchotements venant de nulle part. Elle n'y prêta pas d'attention et alla à la cuisine. Il n'y avait rien dans les placards : rien à grignoter ou quoi que ce soit. Mélanie pris donc la décision d'aller faire quelques courses dans la supérette du coin, qu'ils avaient repérés juste avant d'arriver à leur lieu de séjour. Zoé était donc seule, maintenant. Avant de partir, sa mère lui a ordonnée de ranger leur habits dans les placard, ainsi que tout le reste. Partis depuis déjà 15 minutes, Zoé se mit à faire ce que sa mère lui avait demandé. Elle commença par la valise de Mélanie, rangea le linge, la brosse à dent, les produits pour ses cheveux si longs et soyeux, et son ordinateur portable sur le bureau de la chambre parentale. Elle enchaîna avec celle de John. La valise était désordonnée et elle ne se repérait pas. Pourtant, elle pris son courage à deux mains et se mit à ranger ses affaires. Il lui fallut une vingtaine de minutes pour arriver à la fin de ce désordre. Le sac de Livvy était juste à l'entrée de la chambre. Elle le pris et fit de même avec ses bagages. Maintenant que les valises de tout le monde étaient rangés, elle devait faire pareil avec la sienne. Elle ramena sa valise à sa chambre, située juste en face de la salle de bain. Ce n'était pas le meilleur endroit, vu son ressentiment à son arrivée. Pendant qu'elle rangeait sa valise, elle entendit à nouveau des chuchotements, plus distincts sur l'endroit d'où ils venaient : la salle de bain. Tremblante de peur, elle s'avança vers la pièce. Il y avait des serviettes blanches, rangées délicatement dans le placard qui se trouvait à droite, juste droit devant, l'évier de couleur marbre avec en face, un miroir ovale. Les toillettes étaient à gauche, bien entretenues, et le PQ bien rangés dans la commode à côté. Pourtant, aucuns signes de quelqu'un suseptible de pouvoir lui chuchoter de sa chambre. Soudain, une pensée lui traversa l'esprit : il fallait qu'elle se regarde dans le miroir, lui disait sa petite voix dans sa tête. Ce qu'elle fit d'ailleurs, s'en n'attendre rien de cette simple glace. En se regardant, elle constata que le miroir ne la reflétait pas elle mais... Une autre personne ! Prise de peur, elle resta immobile, ne pouvant plus bouger un seul membre, comme si une chose l'en empêchait. Les chuchotements reprirents alors. Elle leva les yeux, de nouveau, vers le miroir, et vit que c'était cette femme, de l'autre côté, qui parlait si silencieusement. Zoé sentait un lien fort envers cette inconnue, mais ce n'était pas possible. Cette femme avait l'air de vivre des années auparavant. Elle portait une robe courte, de couleur blanche et beige, qui semblait être en soie. Ses cheveux carrés, courts, faisaient ressortir ses yeux vairons. Elle ne portait rien à ses pieds, qui étaient pourtant blessés et remplis de boue. En la regardant plus attentivement, elle comprit que c'était une femme âgée d'au moins une vingtaine d'années. Elle avait étonnament, la même tâche de naissance que Zoé. Sur le bas de sa robe, elle pouvait aperçevoir une écriture : Myah Frianca. En lisant ce nom à haute voix, elle fût projetée de l'autre côté du miroir. Elle était maintenant, cette femme, Myah. Zoé regarda en face d'elle, dans la glace, et elle se vit, elle même. Elle était effayée. Tapant sur la vitre du miroir, son Zoé de l'hôtel semblait n'avoir rien entendue et alla se reposer, dans sa chambre. Zoé pleura pendant plusieurs minutes, face à ce qui était en train de lui arriver. Un bruit sourd se fit soudainement entendre derrière elle. En se retournant, elle était dans le noir complet. Elle n'y voyait presque rien, mais, pouvait tout de même distinguer qu'elle se trouvait actuellement dans une fôret, perdue. Ne pouvant pas rentrer chez elle, elle s'y aventura. Elle continua, longuement, à s'enfoncer aux travers de cet endroit sombre et sinistre, quand elle entendit des hommes. Elle se cacha alors derrière un arbre, espérant pouvoir les repérer. Au loin, des lumières se firent voir. C'était eux. Zoé les écouta attentivement. Ces hommes recherchaient une femme nommée Myah. Au fait, c'est elle qu'ils recherchaient. Par risque de se faire prendre, elle se mit à courir, si vite, qu'elle trébucha sur une pierre, poussant un cri de douleur. Trop tard, ils l'avaient repérés. Zoé essaya de se relever, mais, en vain. Entendant les pas et les voix de ces hommes se rapprocher, elle leva les yeux. Un homme, lui ressemblant étrangement, tenait une batte à la main. Tout en la regardant, il leva son arme et l'abattit sur Zoé. Elle rouvrit ses yeux, sentant une douleur atroce au niveau de sa gorge, sèche, encore. Elle était dans son lit, à l'hôtel. Ce ne pouvait pas être un simple rêve, il avait l'air si réel. La porte d'entrée venait d'être ouverte. Zoé se leva, se dirigeant vers le salon. Sa petite famille était enfin arrivée, les mains occupées par les sacs de courses. Elle leur donna un coup de main pour ranger la nourriture dans les placards, avant de se rappeler qu'elle n'avait toujours pas fini de ranger sa valise. Retournant vers sa chambre, elle remarqua que ses affaires avaient déjà été rangés. Elle devait être très fatiguée pour avoir oubliée ce détail. Rejoignant Mélanie dans l'autre pièce, une sensation d'opression l'envahissa. Elle s'écroula, telle une feuille, lentement, avec une impression de légèreté. Avant de fermer les yeux, sa mère se tenait devant elle, avec un visage maléfique, comme si elle se réjouissait de l'état de sa propre fille. La dernière chose que Zoé put entendre, avant que son corps ne lâche complètement, c'est John, reprochant à Mélanie de laisser Zoé s'effondrer, devant elle, sans rien faire.

Et ça recommençait encore. Ce même rêve, dans la peau de Myah, ces hommes avec leur armes et la batte en plein milieu du crâne. Sauf que cette fois-ci, l'histoire continua. Elle se réveilla dans une salle, avec des murs délabrés, un matelas posé sur le sol avec des draps sales, des petites toilettes remplies de bactéries et un évier qui dégageait une odeur désagréable. Seule une petite fenêtre, située près d'une porte en fer rouillée, permettait l'air d'y entrer. Zoé chercha un moyen de s'échapper, mais en vain. Entendant les cris et les efforts désespérés de "Myah", ce même homme, ressemblant à Zoé, ouvrit la porte. Elle le regarda avec dégout et haine, lui suppliant de la laisser partir. Il était habillé d'une robe, lui aussi, avec des savates abimés. Un spectre lui donnait l'impression d'être le chef de cette tribue d'hommes. La batte avec laquelle il avait frappé Zoé, se tenait dans la ceinture qu'il portait autour de sa taille fine. Il pris alors la parole :

" -Myah Frianca Isabella, tu as trahie la tribue, abandonné ta fille, tué ton mari, et essayé de t'échapper. Je ne te laisserai pas t'en sortir si facilement. Je ne veux aucunes explications de ta part, pour le moment. Tu seras désormais privée de nourriture, que tu apprennes un peu de tes erreurs. Personne ne te rendra visite pendant 4 jours. Ici, c'est désormais ton nouvel environnement, ton lit, tes toilettes et ton évier, qui distribuera de l'eau non-potable pour m'assurer que tu ne le boives pas et ne l'utilise que pour te laver le corps. Je te laisse tout de même un habit propre, que tu te débarrasse de ses habits dégoûtants. D'ici ces 5 jours terminés, je viendrai te voir et te nourrirrait, si j'en ai envie. Ensuite, je t'emmènerai quelque part. Bon séjour, Myah."

Claquant la porte derrière lui, Zoé se mit à pleurer. Qui était réellement Myah ? Et pourquoi avoir fait tout cela ? Les réponses à ces questions n'étaient pas le plus important. Ce qui importait vraiment, c'était comment elle allait pouvoir s'en sortir sans nourriture pendant ces 5 jours. Elle espérait tellement pouvoir se réveiller de ce cauchemar insupportable. Elle s'en sortira vivante et pourra enfin finir ce maudit rêve jusqu'à la fin, se promit-elle. Il faisait déjà bientôt nuit, et la pièce commençait à s'assombrir peu à peu. Il fallait qu'elle aille se coucher. Elle se rinça et s'habilla de ces habits propres. Avec un peu de chance, elle se réveillerai enfin, dans son lit, à l'hôtel, comme la première fois. Malheureusement, elle ne trouva pas le sommeil, et ne ferma pas l'oeil de la nuit. Les heures passèrent, jusqu'au petit matin. Faisant les cents pas dans sa "demeure", elle sentit au fond de sa poche, un papier. Elle le sortit doucement, avant de découvrir une photo, sur laquelle se tenait un homme, grand et beau, les cheveux noirs, les yeux noisette, comme Jeanne. Myah était à côté de lui, tenant dans ses bras un enfant, une fille, qui ressemblait beaucoup à cet homme, sûrement son père. L'homme de la veille, parlait sûrement de cet homme et cet enfant, dont Myah s'était débarassée. Ils avaient l'air d'une famille heureuse, alors pourquoi avoir fait ces choses impardonnables. Zoé regarda longuement cette photo, assise sur ce sale matalas. La faim commençait à se faire sentir, et elle ne pouvait rien y faire. Pour faire passer le temps, elle décida de faire une sieste, après tout, elle n'a rien à perdre. Zoé voyait cette famille, dans une petite maison magnifique dans les bois. Le père jouait avec sa fille, pendant que Myah, elle, les regardait joyeusement, l'air fière de sa petite famille. Ce moment joyeux vira au drame, au moment où une vieille femme apparut. Le dos courbé, marchant lentement, elle récitait une seule et unique phrase : "Comme une rose, sois épineux, et blesses tout se qui se trouve sur ton passage. Leur blessure sera la cause de ta réussite". Une phrase que Zoé n'est pas prête d'oublier. Un éclair s'abattat violemment sur le sol, faisant sursauter Zoé, qui se réveilla instantanément, toujours dans cette même pièce, au jour suivant. Sa sieste s'était finalement transformé en un sommeil long et profond, s'étalant sur une nuit complète. Comment pouvait-elle être aussi fatiguée, même en dormant autant ? Son ventre lui faisait mal, manquant de nourriture. C'était déjà le troisième jour qu'elle entamait et la faiblesse se faisait fortement ressentir. Elle décida de se rincer le visage, pour but de la maintenir éveillée. Pourtant, cet effort ne suffisait pas. Zoé s'installa dans son lit, encore, et se rendormit, jusqu'au lendemain. Sa y est, c'est le dernier jour et Zoé va enfin pouvoir en savoir plus sur son rêve. Se relevant de son lit, elle vomit. Des crampes atroces se faisaient ressentir au niveau de son abdomen. Il ne fallait pas qu'elle s'évanouit, pas une nouvelle fois. Elle était décidée à en finir avec cette histoire. Elle eut à peine le temps de se rincer le visage, que cet homma arriva :

" -Bonjour Myah, comment s'est passée ton petit séjour parfait ? Je vois que tu es toujours aussi vivante. J'espère que tu as pu en prendre graine, grâce à cette punition. Mais, ne t'emballes pas, je n'ai pas fini avec toi. Suis-moi, je vais t'emmener quelque part."

Zoé le suivit, par peur qu'il ne lui arrive pire que ce qu'elle venait de vivre, pendant ces 4 jours. Malheureusement, la chance ne lui fit pas de cadeau. Zoé s'évanouit. Elle rouvrit les yeux, une douleur insupportable au ventre. Elle n'était pas à l'hôtel cette fois-ci, mais dans un hôpital. Tout était blanc, et une fenêtre lui permettait de voir le ciel. Il faisait beau, ici. Regardant autour d'elle, elle vit des perfusions. Trois perfusions avec différents liquides, reliant par des tubes en plastique, son bras. Son coeur s'accèlèrait, sûrement à cause du stress. Une infirmière débarqua aussitôt, dans la chambre de la jeune fille :

" -Bonjour, mademoiselle Anderson. Comment vous sentez-vous ?

-Un peu étourdie. Que m'est-il arrivé ? Pourquoi je suis ici ?

-Bien. Votre beau-père, John Enrique, nous a appelé depuis l'hôtel, décrivant que vous vous étiez évanouie. Cela faisait 1 semaine maintenant, que vous étiez dans le coma. Cependant, votre rythme cardiaque a repris un rythme normal, vous parlez et réagissez, et vos membres ont toujours leur réflexes. C'est parfait. Vous resterez sous observation pendant encore quelques heures et nous vous renverrons chez vous si votre état reste stable.

-Dans le coma ? Comment c'est possible ?

-Nous avons retrouvé dans votre sang, un ingrédient dangereux, pouvant causer de graves lésions cérébrales, voir même un décès instantané. Sûrement dû à un aliment ou une boisson que vous aviez bu ce jour-là.

-Je n'ai bu qu'un verre de jus, et c'était en arrivantt à l'aéroport. J'étais accompagnée de John, ma mère et ma petite soeur. C'est impossible.

-Sûrement un inconnu. L'essentiel c'est que vous allez bien, et allez bientôt être remise sur pieds. Voulez-vous que j'appelle un de vos proches, pour une éventuelle compagnie, jusqu'au moment de votre sortie ?

Zoé hésita longuement avant de répondre :

-Vous dites que c'est John qui vous a appelé. Je veux le voir, s'il vous plaît.

-Bien. Je demanderai à l'accueil de l'appeler. Si vous avez un éventuel problème, vous pouvez m'interpeler grâce à ce bouton, situé près de votre main droite. Reposez-vous bien.

-Merci beaucoup."

Après un long moment d'attente, John arriva. Soulagé, il parla longuement à Zoé. Il raconta ses moments passés avec Olivia : ils avaient visités la ville, s'arrêtant à droite et à gauche pour manger, ils avaient faits de nouvelles rencontres, à cause d'un problème de poussette, ils avaient faits quelques courses pour quand elle se réveillerai. Bizzarement, il ne parla pas de sa mère, comme si elle n'avait pas été présente ces jours-ci. Zoé lui lança un regard insistant. Il avoua finalement :

" -Ma puce, ta mère a disparue et des recherches ont été lancés. Avant sa disparition, suite à ton évanouissement, elle s'est mise à réagir étrangement, fière que tu soit inconsciente, répétant sans cesse une phrase : "Comme une rose, sois épineux, et blesses tout se qui se trouve sur ton passage. Leur blessure sera la cause de ta réussite"."

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Lucie C ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0