11 ~ Aaron

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Je lui ai passé l'adresse de Hayden, comme ça je lui demanderai de me déposer et il me laissera passer la soirée là-bas. Nous sommes en voiture et j'aperçois la villa de Hayden. Ce mec se la pète grave, un truc de malade ! Je sais que sa villa possède deux étages, et un jardin au troisième étage avec une piscine tout en haut. Il possède aussi un ascenseur, et une énorme chambre avec sa salle-de-bain personnelle et sa salle de jeux-vidéo. Ses parents sont de grands hommes d'affaires alors ils ne sont presque jamais là, donc la plupart du temps, on squatte chez lui !

Je descends de la voiture et mon père me dépose avant de partir et de me dire :

— Je vais te chercher à vingt-trois heures grand max !

J'attends que sa voiture soit hors de vue, et commence à marcher en direction de la maison d’Alyssa. Je sais que sa maison n'est pas du tout comme celle de Nick mais je pense que je l’apprécierais. Hayden est un peu du genre à se vanter quand il a quelque chose que personne n'a, entre autres, sa maison. Enfin bref vous l'avez compris, il peut être très chiant quand il veut. C’est une des raisons pour laquelle je ne l’apprécie pas Je me dirige donc vers la maison de Alyssa, quand je l’aperçois assise sur le bord du trottoir. Je cours donc vers elle, et arrivé à sa hauteur, je m'assois et la prends dans mes bras. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, mais j'en avais besoin et je crois qu'elle aussi vu son état. Elle fond en larmes et j'attends qu'elle n'en ait plus à verser pour commencer à parler :

— Je suis désolé, pour ce que je t'ai dit tout à l'heure, je ne le pensais pas !

Elle relève la tête, et j'en profite pour essuyer ses larmes qui perlent sur son visage. Elle paraît tellement fragile et impuissante comme ça. Je la serre encore plus contre moi, jusqu'à sentir les battements de son cœur.

Je ne veux plus vivre chez moi . . . je . . . veux retourner . . . avec mon père. Me dit-elle entre deux sanglots.

Il vit où ton père ?

— Je n’en sais rien . . .

— Ah oui effectivement . . .

— De toute façon, ma mère serait bien contente que je parte, vu tous les propos qu'elle me balance tout le temps. Je serais partie qu’elle ne s’en rendrait même pas compte.

— Mais ta mère t'aime quand même tu sais !

— Bah elle me le montre vachement ! Est-ce que tu crois que me dire " tu es grosse, tu dois manger moins" est une preuve d'amour ? Si c'est ça autant qu'elle revoit le mode d'emploi alors ! Réplique-t-elle d'un ton énervé. Désolé j'ai tendance à trop m'énerver sur quelqu'un.

Je la regarde et elle me sourit. Elle me fait rire. Elle était toute triste et elle pleurait quand je suis arrivée, et l'instant d'après, elle s'énerve et me sourit. Je ne la comprendrais jamais.

— Tu sais Alyssa ? Tu es bizarre !

— Ah bon pourquoi ? Me dit-elle en haussant les sourcils

Bah je ne sais pas, tu arrives à me faire sourire, à me faire rire, et quelquefois je bégaye alors que ce n’est pas dans ma nature. J'ai l'impression que tu me contrôle quand je suis avec . . .

Je me fais couper par Alyssa, qui se lève, prends ma main pour me relever et me serre contre elle. Décidément, elle est très tactile aujourd'hui ! Où est passée la petite Alyssa toute timide qui se faisait harcelée, et qui regardait toujours par terre ? Je pense que j'ai réussi à la changer. Mais le pire dans tout ça, c'est qu’elle aussi a réussi à me changer sans qu'elle s'en rende compte bien sûr. Elle reprend ma main, et m'emmène :

— Allez viens, suis-moi ! Dit-elle tout sourire.

Qu'est-ce qu'elle mijote encore ? Elle me prend la main et me tire. Je la vois me poussant pour que j'avance. De toute façon, il n'est que vingt-et-une heure, alors j'ai le temps. Elle m'emmène toujours tout droit, dans une direction que je ne connais pas, ou en tout cas, que je ne reconnais pas car nous sommes dans l'obscurité et je ne vois pas grand-chose. Nous sommes en plein milieu de la route et nous marchons. D'un coup je reconnais le palmier, le palmier dans lequel j'ai essayé de grimper et j’ai fini aux urgences avec une jambe dans le plâtre. Nous sommes au bord de la plage. Elle me lâche, enlève ses converses, les mets sur le côté et cours en direction des vagues.

— Allez viens, qu'est-ce que tu attends ?

J'enlève mes converses blanches, les mets à côté de celles de Alyssa, qui sont noires. Le contraste est drôle, il prouve à quel point nous sommes différents tous les deux ! Je remonte mon pantalon, je ne veux pas le mouiller, surtout que si mon père le remarque je suis mort. Quoique je pourrais dire que j'y suis allé avec Nick, mais bon ! Je la rejoins un peu plus vite que je ne l'aurais imaginé, et me retrouve dans l'eau froide, pour ne pas dire gelée, de la mer. Elle me regarde et me dit :

— Tu vois ce n’était pas si compliqué !

— Bien sûr que non, je suis un bonhomme moi !

— Mais oui bien sûr ! S’exclame-t-elle en commençant à m'asperger d'eau.

Des frissons parcourent tout mon corps à cause de la fraîcheur de l'eau, mais je ne proteste pas. Je prends Alyssa par surprise, en la portant et la menace en rigolant :

— Si tu n'arrêtes pas, je te lâche dans l'eau !

— Vas-y, je ne crains pas l'eau froide ,réplique-t-elle en éclatant de rire.

"Mec, elle se fout de ta gueule là, tu comptes vraiment la lâcher, parce que vu comment tu t'accroches à elle . . ."

Splatch ! Pour faire taire la petite voix dans ma tête, je la lâche dans l'eau, mais décidée à se venger, elle m'emporte avec elle. Je me retrouve donc la tête sous l'eau avec Alyssa dans mes bras. Quand je remonte à la surface, je suis gelé de partout mais le sourire sur son visage me réchauffe le cœur.

A suivre !

Justin.&

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