48 ~ Alyssa

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Une fois les garçons partis, je me hâte à ranger mes affaires et préparer ma valise. Je prends mon sac et range mon portable, ma barre de céréales et mes écouteurs. Une fois tout cela fait, je me pose et sors du papier et un stylo. Je ne veux pas partir comme une voleuse alors j'ai décidé de leur écrire une lettre que je pose sur le lit avant de descendre le plus silencieusement possible.

Durant cette semaine, j'ai eu le temps d'inspecter les environs, mais aussi la maison. Une porte, derrière la cuisine, mène à la rue, permettant de sortir sous les regards indiscrets des autres. De plus, j'ai réussi à contacter mon père et je me suis procuré son adresse. Un petit appartement loin de son entreprise et des journalistes trop curieux bien que l'affaire ai été étouffée. Mon père a tout de suite compris et a été d'accord pour que je reste avec lui. J'en ai aussi profité pour passer du temps avec lui entre quelques sorties.

C'est vrai que je pourrais avoir d'autres solutions, mais celle-ci reste la plus simple pour moi. J'espère sincèrement qu'ils ne m'en voudront pas, surtout Alexis. Je n’aurais pas dû jouer avec ses sentiments, et je le sais. Ethan aussi, me l'avait dit. J'ai été égoïste et je n'ai pensé qu'à ma pauvre petite personne. Je voulais Aaron pour moi seule et je suis sortie avec Alexis pour le rendre jaloux, en vain. Ça n'a fait qu'empirer la situation. Je leur ai laissé une lettre dans laquelle j'ai écrit tout ce que j'avais sur le cœur ! Plus de gamineries, plus de mensonges !

Je traverse quelques rues pour me rendre à l'arrêt le plus proche. Son appartement n'est qu'a dix minutes, ce qui n'est pas trop loin. Je pousse ma valise et rentre dans le bâtiment. J'emprunte l'ascenseur qui me mène au niveau quatre. Je sonne et la porte s'ouvre sur Papa rayonnant :

Alors comme ça tu emménages à l'appart ? Si tu savais depuis combien de temps j'attendais ça ! s’exclame-t-il.

Je sais papa !

Il récupère ma valise qu'il laisse à côté de la porte d'entrée en attendant.

— Tu as déjà mangé ?

— Nan, pas encore ! Mon ventre gargouille, trahissant ma faim.

— Alors, allons commander des pasta box, qu'en penses-tu ? propose papa, le sourire aux lèvres.

pourquoi pas !

Je me rends dans la chambre que mon père avait prévu pour moi, le temps qu'il commande. Elle se situe en face de la sienne. Je me jette sur le lit extenuée par les évènements. Je ne sais pas ce qu'il se passera demain, ce qui est sûr, c'est que je me sens bien ici, je me sens moi-même. Cette chambre aux murs blancs n’attendait que moi pour changer ces murs ternes en une chambre bien plus accueillante. Papa m'appelle du salon, m'invitant à venir manger devant la télé :

— Si tu n'as rien de prévu demain, on pourra aller faire un tour au cinéma, qu'est-ce que t'en dis ma chérie ?

— Je suis d'accord, mais JE choisis le film ! dis-je en éclatant de rire.

— Si tu veux ! conclu-t-il.

Après avoir fini de manger, j'éteins totalement mon portable afin d'être sûr que les garçons ne cherchent pas à me contacter et me pose dans mon lit fixant le plafond. Mes yeux s'alourdissent, mais quelque chose m'empêche de totalement sombrer dans le sommeil. Des bruits cognent contre la vitre. Je me lève et ouvre le rideau. D'en haut, j'aperçois une silhouette sombre qui lance des cailloux sur la vitre. J'ouvre ma fenêtre quand une voix se fait entendre.

Ah, bah enfin, ça fait plus de dix minutes que je suis là ! Je reconnais cette voix, c'est celle d'Aaron. Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Je referme la fenêtre après lui avoir dit que j'arrivais, et sors de ma chambre, prenant ma veste au passage. Je descends les escaliers quatre à quatre et me retrouve dehors devant lui.

Pourquoi tu fuis ? Cette simple question me montre à quel point il est déçu. Tu crois que je ne me suis pas rendu compte de ce que tu faisais quand tu t'absentais ?

Je ne réponds pas, ne trouvant rien à lui dire pour justifier mes actions.

— Ce que t'as dit dans ta lettre c'était vrai ? me demande-t-il sur un ton plus doux.

C'était la question de trop et j'éclate en sanglots, impuissante.

— Oui, c'était vrai, tout était vrai, et tu ne peux pas savoir à quel point je m'ne veux de vous avoir fait ça, je suis . . . désolée, dis-je en terminant ma phrase dans un murmure.

Il me tire vers lui, et mon corps entre en contact avec lui, produisant comme une décharge électrique. Je relève la tête et plonge mes yeux dans les siens créant ainsi, une bulle personnelle. Je ressens tout à coup, le besoin de me rapprocher encore plus. Sa tête se rapproche et mon esprit se vide, ne pensant plus à rien. Ses lèvres touchent les miennes et un flot d'émotions se déverse dans ma tête. Nos langues dansent ensemble dans un rythme endiablé, mêlant douceur et fougue. Nous nous quittons, à bout de souffle :

Aaron, murmurais-je, je . . . je ne sais pas ce qui m'a pris. Je . . . ne peux pas faire ça, c'est injuste pour Alexis . . . Je ne te mérite pas . . .

Chut ! Il me coupe, mettant son doigt sur mes lèvres, m'incitant à me taire. Je continue malgré tout, la tête posée sur son torse :

Depuis le début, j'ai ressenti quelque chose pour toi sans savoir que c'était réellement de l'amour, mais je ne savais pas comment te le faire savoir. Et puis, sans savoir pourquoi, j'ai dit à Alexis qu'il me plaisait et c'était trop tard pour faire marche arrière. Je me suis dit qu'en faisant ça, ça te rendrait jaloux, mais j'étais loin de penser que ça prendrait cette tournure . . .

tu es pardonnée, et Alexis l'avait remarqué ! Faut avouer que tu n’étais pas très discrète !

Je rigole, laissant apparaitre un petit sourire.

A suivre !

Justin.&

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