Il est 23:30 lorsque j'arrive devant le Deamon's, ma robe noire à décolleté et ma simple queue de cheval haute, accompagnée d'Haya, qui arbore également une robe élégante et une queue de cheval similaire. Les videurs, avec un sourire, nous laissent passer, nous souhaitant une bonne soirée. À peine franchissons-nous les portes que la musique nous enveloppe, remplissant l'air d'une énergie électrique. La salle spacieuse s'étend devant nous, ornée de coins intimes, de bars élégants et de barres de danse où les personnes semblent à l'aise, chacune profitant de son propre espace. Les basses pulsantes font vibrer le sol, tandis que les lumières stroboscopiques dansent au rythme de la musique. L'ambiance est résolument chic et enivrante, et je sens déjà l'excitation monter entre nous alors que nous préparons à passer une soirée mémorable



Je me dirige vers un coin du bar avec Haya et nous commandons deux Blue Hawaiian, le son des verres qui s'entrechoquent se mêlant au bruit de la foule. Sur la piste de danse, je me laisse emporter par le rythme entraînant d'un remix de "Personally", la mélodie me faisant oublier tout le reste. La chaleur humaine de la salle et l'odeur des parfums mélangés créent une atmosphère intense et séduisante. Après quelques morceaux, l'envie d'un nouveau verre se fait sentir, mais c'est alors que je ressens un regard fixé sur moi. En me retournant, je croise le regard du garçon rencontré plus tôt, mais avant que je puisse vraiment l'observer, Haya m'entraîne de nouveau sur la piste, où le remix sensuel pulse comme le battement de nos cœurs.



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Je glisse à travers la foule, les yeux rivés sur une fille qui enchaîne les verres avec une aisance déconcertante. Les lumières scintillent sur sa peau, ajoutant une touche presque irréelle à la scène. Un regard échangé et, comme si elle sentait mon attention, elle se retourne. Mais son amie, intrépide, l'emporte sur la piste avant que je n'aie le temps de l'analyser davantage.



« Elles dansent comme des déesses ! » s'exclame Axel, l'œil amusé alors que la musique fait vibrer les murs. « Je pense que je vais m'inviter à leur danse et finir par danser avec la demoiselle aux cheveux bleus. »



« Même pas en rêve », réponds-je, un air sérieux sur le visage face à cette excitation contagieuse. « Si tu ne veux pas repartir dans un sac mortuaire. »



Axel sourit, l'air taquin. « Je m'en doutais, elle t'intéresse. »



Hésitant, je lui avoue, presque à voix basse : « Je n'en sais rien... je me sens attiré par elle. » Ce sentiment me frustre autant qu'il m'intrigue. Je ne suis pas prêt à lui confier que j'ai déjà ressenti une première connexion au restaurant, bien que fragile. L'idée de danser avec elle, de faire glisser mes mains sur son corps pendant qu'elle se déhanche, de sentir sa tête contre mon cou au rythme de la musique, me trouble. Je suis si perdu dans mes pensées que je ne remarque pas Axel, absorbé par mon propre monologue, jusqu'à ce qu'il claque des doigts devant mes yeux.



« J'ai enfin ton attention ! Je peux donc faire des avances à la fille aux cheveux roses ? » s'exclame-t-il avec un sourire malicieux, manifestant l'adrénaline de la nuit.



« Oui, si tu le veux, mais attention, pas d'embrouille ce soir », réponds-je, conscient qu'il n'en fera qu'à sa tête. Alors, il s'éclipse, ce qui m'incite à le suivre, la musique vibrante toujours à l'arrière-plan.



Cependant, avant que nous puissions atteindre les filles, des imbéciles osent poser leurs mains sur elles. Mes poings se serrent, et je me dirige rapidement vers eux, le rythme de la musique battant en cadence avec la colère qui monte en moi. Avant même d'arriver, je vois les filles se retourner, les gifler et se défendre avec détermination. L'un des types se prépare à riposter, mais je saisis son bras, et d'un coup de poing bien placé, je l'envoie au tapis. Son ami, visiblement effrayé, fait immédiatement marche arrière, sous nos regards chargés de colère et d'adrénaline.



« Et après, c'est à moi que tu dis « pas d'embrouille », n'est-ce pas ? » lance Axel lorsque les tensions retombent, mes muscles encore tendus par l'excitation.



« On ne s'en prend pas aux femmes », rétorqué-je, un air sur la défensive.



« C'est seulement quand ça t'arrange ça. »

L'échange terminé, les filles reprennent leurs danses comme si de rien n'était, plongée dans leur bulle d'énergie et de musique. Alors qu'Axel se déplace pour parler à l'une d'entre elles, je me mets derrière celle aux cheveux bleus, en lui murmurant à l'oreille simplement que je vais poser mes mains sur ses hanches, sentant la chaleur de son corps mêlée à celle de la piste. Je m'approche doucement, et à ma surprise, elle ne me repousse pas, comme si elle savait déjà que j'allais la rejoindre et la toucher, la musique pulsant autour de nous comme une promesse.