Yuna se tenait dans son appartement, une petite valise à la main, l’esprit en proie à la panique. Elle avait réussi à ranger quelques vêtements et le peu d’argent qu’elle avait réussi à économiser, tout cela dissimulé sous le regard vigilant de son compagnon. Chaque bruit à l'extérieur, chaque mouvement dans l'appartement lui semblait une menace. Puis, la porte claqua, la faisant sursauter. Pas le temps de réfléchir, elle glissa rapidement la valise dans le grand placard à pharmacie, un endroit qu'il ne fréquentait jamais.



« YUNA ! » La voix forte résonna dans le couloir, une note de possessivité.



Sursautant, elle se pinça les lèvres, tentant de maîtriser la panique qui grignotait son cœur. Elle souffla doucement, chassant l'angoisse, et tenta de peindre un sourire sur son visage.



« Ici ! » répondit-elle, sa voix tremblante.



« Tu as mis du temps à répondre. Que faisais-tu ? » Sa question était chargée de méfiance.



« J'étais aux toilettes. » Elle savait que mentir n'était pas la meilleure stratégie, mais la vérité était bien plus dangereuse.


« Tu me prends pour un imbécile. » Sa voix se fit d’avantage dure alors qu'il s'avançait vers elle, une aura menaçante l’enveloppant



Avant même qu’elle ne puisse réagir, elle ressentit une douleur fulgurante, une gifle qui lui coupa le souffle. Il l’attrapa par les cheveux, la tirant sans ménagement vers la chambre. Son corps fut projeté sur le lit avec une violence inattendue, son cœur battant frénétiquement dans sa poitrine.



« Tourne-toi ! » ordonna-t-il avec une rage contenue.



« Pourquoi ? » balbutia-t-elle, figée par la peur.



« J’AI DIT TOURNE-TOI ! » Sa voix claqua dans l’air comme un coup de tonnerre.



Elle se plia à sa volonté, fermant les yeux pour réprimer ses larmes. L’angoisse et la douleur l’assaillirent tandis qu’elle sentait ses vêtements glisser. Sa main, froide et pleine de colère, s'enroulait autour de son cou, tandis qu'une autre main tirait sur ses cheveux. Un cri s’échappa de ses lèvres à mesure qu’il s’enfonçait brutalement en elle, ses mouvements emplis de violence cruelle lui infligeant une souffrance insupportable. Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, à mesure que son corps tremblait sous l’effet de la douleur.



Elle était une fois de plus dépouillée de son humanité, traitée comme un objet à sa merci. Yuna suffoquait, perdue entre peur et douleur, son corps marqué par des stigmates autant physiques qu’intangibles. Lorsque l'attaque prit fin, il se retira, la laissant là, brisée et vulnérable.



Elle tenta de se relever, mais il l'en empêcha, ses doigts se refermant autour de son cou avec une telle ardeur qu'elle crut s'évanouir. Avec désinvolture, il la souleva puis la jeta au sol, son pied percutant son ventre avec une brutalité implacable. Elle se recroquevilla, cherchant désespérément à se préserver, ses sanglots se mêlant à sa respiration saccadée.



Dans ce chaos de ses pleurs, elle entendit les pas de son bourreau s’éloigner, et un silence pesant s’installa, aussi oppressant qu’une chape de plomb.



Avec des efforts acharnés, elle réussit à se traîner vers la salle de bain, s’introduisant dans la baignoire, vêtue de ses habits. L’eau chaude l’enveloppa, apaisant ses muscles endoloris, tandis qu'elle tentait de retrouver un rythme de respiration normal, écoutant le murmure réconfortant de l’eau qui coulait.



Chaque fibre de son être souffrait, et elle savait que d’ignobles ecchymoses fleuriraient bientôt, des stigmates qu’elle cacherait sous un épais masque de maquillage pour se protéger du monde extérieur.