Vous avez aimé l'histoire hein!

Je pourrais vous chanter façon Brigitte Bardot Serge gainsbourg

Laura Etienne, laura Etienne...

Moi, lorsque j'ai connu Etienne autrefois
C'était un gars loyal, honnête et droit
Il faut croire que c'est la société
Qui m'a définitivement abîmé...

Je suis le seul survivant de cette histoire

Ce jour la, le 14 février deux amoureux transis s'étaient donnés rendez vous,

Leandro Rénucci ...le fils Renucci, l'héritier de La mafia Napolitaine, Whisky, gin, bourbon...il fallait dire qu'en ces temps là l'alcool était interdit, mais il coulait à flot !

Il avait invité la jolie rousse Erin Macdonnagh, l'héritiére Macdonnagh... dont le papa adorait toturer les ritals, vendre du Gin, du whisky et du cognac. Les deux familles étaient faites pour se rencontrer, les noces barbares pouvaient avoir lieu.

Tournez Mandolines et violons...Le rouge et le noir allaient s'emmeler cette nuit... Les latins et les celtes allaient s'acquoquiner !

Je n'étais qu'un pauvre saltimbanque, un pauv'neg aveugle qui passait inaperçu; mais si je ne voyais pas avec mes yeux, je voyais avec tout le reste de mon corps, avec les oreilles surtout. Je savais que cette nuit la poudre allait parler. en plus des deux tourtereaux il y avait Luigi, la sulfateuse, Marco les ptits trous, Tonio le surineur, Aldo mitraille et Grenadio Paulo ! le reste de la bande était dehors. Les Capucio, les Loiodice et les Capone...pas le grand Capone, non le cousin...

Il devait y avoir du rouquin aussi les o'neils, les mackarty et les Connors, tous armés jusqu'à la gueule.

La petite Erin avait les yeux de chiméne pour Léandro belle gueule, l'ange noir... Du champagne français tronnait sur la table, du caviar russe aussi

Tony, le cuistot de Zio, avait préparé des spaghettis aux boulettes de viande. tout y était, les chandelles, la musique romantique. Moi je jouait d'une oreille, de l'autre j'étais attentif au moindre son méttalique. j'avaus repéré une partie du comptoir blindé, j'étais prêt à plonger au premier son de gachette qu'on pressait, du chien qu'on armait. Je sursautais toutes les dix seconde, les fausses notes s"accumulaient.

La belle souriait de toutes ses dents à son amoureux, lui avait beau jurer ses grands dieux qu'il n'était pas amoureux, personne n'était dupe.

Vers dix heures , une explosion secoua le quartier, c'était l'Etna qui venait de sauter. l'assiétte d'Erin reçut une phalage de César. celle de léandro un oeuil . Leandro saisit la main de sa promise et plongea avec elle sous la table. c'était le déluge dans la salle maintenant, tous le monde , tirait sur tout le monde. Les canons vrombissaient, miaulaient, criaient, la salle était envahie par une odeur de poudre qui vous prenait aux tripes. Moi je psalmodiais en cadence

• Je suis vivant, je suis vivant.

j'avais accompagné Zio sur la Somme en 1915, le bruit y était moins fort.

Le tumulte dura dix minutes, puis il y eut une accalmie; malgrés mon oreille droite étourdie, j'entendis que la porte s'ouvrit des gens sortirent, Italiens, Irlandais, je n'en savais rien des shits des fuck des putana et d'autre jurons sonnaient à mes oreilles. puis la fusiade continua dehors, de longues rafales à l'arme automatique....puis je n'entendis plus rien ; Je ne savais si c'était moi qui était devenu sourd ou si il n'y avait plus de bruit. Je devais en avoir le coeur net, quitte à me prendre un prunneau perdu,je descidais que je pouvais me faire localiser; Je jouais de mon saxo, je savais que je jouais car mes mains bougeaint. j'étais déja aveugle, j'étais devenu sourd. Non, j'entendais une souris sous la table

Léandro, léandro, léandro, pauvre de moi, léandro tu , tu es mort....

j'entendis des sanglots puis une arme dont on armait le chien, un son sec d'un P 38 un Bang sonore à deux métres de moi, puis plus rien; Si les hurlements des sirénes de la police au loin qui approchaient, qui convergeait toute ici

Je secouais mon saxo, deux balles en tombérent, j'en tirais un son , puis je continuais, je n'arrivais juste plus à sortir de la, je jouais, je jouais

Quand les flics entrérent ils ne purent que constater le carnage

Il y en avait deux sous la table, un gars et une fille, trois dans un angle, huit a l'extérieur, un coinçé entre la porte et le palier...il y avait Une vingtaine de cadavres en tout, sans compter le bar d'a coté : l'Etna, dont il ne restait rien...il parait qu'il était bondé ce soir là.

j'étais devenu un héros, le seul survivant du quartier, même le pauvre chien de Tony bras cassé c'était pris un pruneau

Le lendemain, la presse tirait

Le clan des napolitain et des irlandais décimé...On a retrouvé une jolie rousse la tempe percée d'une petite balle qu'elle se serait tirée elle même. le seul survivant : Un saxophoniste qui jouait encore et encore et encore au moment ou les flics sont entrés...seuls signes de vie d'un quartier dévasté, quelques notes de musique...

Moi je devint célébre, riche et adulé, partout on voulait entendre mon concerto sans la !

Je surnommais ce concerto pour Saxo

Léandro et Erin !

Leur tombe, vous la reconnaitrez ! elle est toujours fleurie. c'est celle des roméo et julettes de Chicago !

Il parait qu'un juif new yorkais veut en faire un film, Mr Bernstein à longuement dicuté avec moi...

Mais je ne suis pas sûr que cette histoire interesssera des gens. il vaut mieux laisser dormir les souvenir. Moi il n'y a pas un soir ou je n'entend...léandro, léandro, léandro....Bang

et ce bruit là, ce bang je ne l'oublierai pas...il troue le silence de la nuit la plus noire !