Volatile dépourvu de plumes mais couvert d’une fourrure aux poils très courts. Leur pelage est blanc et noir afin de les aider à se dissimuler dans la neige et les rochers. Son petit bec est plat et peut s’ouvrir plus qu’il n’y paraît pour gober sans mal des poissons, en revanche, il ne sert pas d’armes à l’instar de griffes ou de crocs. Au bout de ses ailes sans plumes, on peut y voir trois petites griffes qui permettent à l’animal de s’agripper à la roche ou encore pour saisir des petits cailloux ou ses œufs. Incroyablement gras, le bulkai n’est pas chassé pour sa viande mais pour sa graisse qui peut servir de combustible pour les lanternes. On s’en sert également pour assouplir le cuir ou rendre des tissus moins perméables au froid et l’humidité. Certains forgerons utilisent même la graisse de bulkai sur leur acier pour ralentir la rouille.

  Animal amphibien, le bulkai vit généralement sur des crêtes rocheuses aux bords de mer. Il parait très maladroit et pataud sur la terre ferme mais incroyable agile pour bondir de rocher en rocher et une fois dans l’eau, le bulkai nage avec une grâce et une vitesse sans pareille. Cette créature mesure en moyenne entre cinquante et soixante-dix centimètres de haut, très grassouillet, certains spécimens sont aussi large que haut. Le bulkai se nourrit essentiellement de poissons, il peut en ingurgiter un grand nombre pour les recracher plus tard afin de nourrir ses petits qui ne s’aventurent pas dans l’eau avant leurs quatre mois. Leurs nids sont souvent situés dans des crevasses de falaises à l’abri des prédateurs ou en haut de pics rocheux.

  Ses principaux prédateurs sont des créatures terrestres comme les bjorns ou plus rarement les griffons, étant peu habile sur la terre ferme, le bulkai fait une proie facile. Dans l’eau, il n’y a que quelques créatures qui parviennent à nager à la même vitesse que lui-même si la plupart serait ravi de pouvoir les dévorer. Tous ces dangers font du bulkai, un animal méfiant voir craintif qui ne se sépare jamais de son groupe, jouant sur le nombre pour se protéger. En effet les bulkais se promènent généralement par groupe de trois ou quatre et forment des colonies d’une cinquantaine de spécimens. Très protecteurs, ils ne laissent jamais leurs nourrissons sans surveillance et encore moins s’éloigner du nid.

  Le bulkai est un animal migratoire qui suit les courants marins pour s’installer. En été, il migre ainsi vers le nord de Spindelsinn où l’eau y est plus glacée ce qui ralentit les poissons et autres prédateurs. En hiver, il retourne vers le sud pour suivre les eaux froides. Les températures étant très basses, les animaux font généralement l’inverse et cherchent de la chaleur mais le bulkai avec sa quantité impressionnante de graisse, s’y adapte bien plus facilement et en profite pour utiliser le froid à son avantage afin de repousser et affaiblir ses prédateurs.

  D’après d’anciens rapports, les bulkais existaient déjà avant la Grande Catastrophe, ils étaient cependant moins gras et beaucoup plus petits. Les radiations et le climat se faisant plus rude les a obligés à s’y adapter pour survivre ce qui explique qu’ils soient devenus plus gros afin de supporter le froid. La plupart des poissons ayant mutés ou disparu de la surface du globe, les bulkai ont revu leurs gibiers sur des espèces plus grandes, ce qui justifierait leurs croissances. Mais hormis quelques centimètres et kilos en plus, les bulkais ont très peu changés depuis la Grande Catastrophe.