Exhiber (s')

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À sa grande surprise, Liz vit Nina piquer rapidement du nez, la bouteille de whiskey bien entamée aux pieds. Elle aimait conduire la nuit. Cette sensation, par moments, d’être seule sur terre, d’avoir l’occasion de pouvoir enfin revenir à l’essentiel. Penser à vivre, à ses besoins et non seulement aux obligations sociales, car même une punk anarchiste dans son genre n’y échappait pas. La fenêtre ouverte, elle filait sur les départementales en direction du sud, du soleil, là où elles pourraient se sentir libres, au moins un temps, sans aucune contrainte sociale ou presque. Le sourire sur les lèvres de l’endormie lui faisait dire que l’idée était plus que bonne.

Depuis plusieurs semaines, elles se découvraient l’une et l’autre, et se redécouvraient elles-mêmes. Nina prenait ses distances avec des valeurs qui ne lui parlaient pas. Elle avait dit à Liz qu’elle l’avait sauvée parce qu’elle avait réuni les conditions pour qu’elle parle de son viol. Mais Liz savait qu’il s’agissait de bien plus que cela. La seule raison pour laquelle elle n’avait pas parlé jusque-là, c’était à cause de la crainte du jugement. Liz ne le savait que trop bien. Même dans les squats, ça fonctionnait pareil. Une femme qui se faisait violer, c’était que quelque part elle l’avait cherché. Tout ce que Liz avait fait, au fond, c’était l’écouter sans la juger. Et de son côté, Nina avait fait tomber une à une les barrières qu’elle s’était forgées avec le temps. Elle n’avait plus peur d’être amoureuse et voulait rattraper avec elle le temps perdu.

C’est dans cette optique qu’elle s’arrêta sur une aire de repos. Une demi lune éclairait les camions et les camping-car qui s’étaient garés là pour la nuit. En faisant le moins de bruit possible, elle alla plier la banquette arrière et retira la plage, avant de dérouler son matelas et la couette qu’elle avait prévu, tassant les sacs dans un coin pour avoir bien de la place. Mais tout aussi discrète qu’elle fut, Nina s’était plus ou moins réveillée. Elle posa sur elle des yeux gonflés lorsqu’elle ouvrit la porte pour l’inviter à passer derrière.

Nina se leva, mais Liz ne put attendre plus longtemps pour goû­ter à ses lèvres. Contre la carrosserie, les deux femmes manifestaient soudainement l’envie qu’elles avaient l’une pour l’autre. Liz relevait déjà la robe de Nina, pendant que celle-ci s’attaquait à sa braguette. Bientôt, leurs langues s’enroulaient l’une avec l’autre avec sensualité, Nina plongeait sa main dans la culotte de Liz et lui branlait un clitoris déjà bien gonflé, et Liz qui avait un accès plus large glissait deux doigts dans la fente noire de son amante, directement plantés sur son point le plus sensible.

Les deux femmes ondulaient l’une contre l’autre, gémissaient ensemble sous la lune. D’une main, Liz baissa son pantalon, avide de sentir les doigts de sa chérie la remplir. Repoussant une bretelle de la robe de Nina sur le côté, elle atteignit sans mal un sein gonflé de désir, un téton tendu vers ses lèvres fines.

— Liz, fit Nina dans un gémissement. Il... y a un type... qui nous mate.

Doucement, Liz quitta le sein qu’elle suçait avec avidité. Elle se retourna sans que ses doigts ne se retirent de la chatte humide de Nina. Un peu plus loin, elle vit de la lumière dans la cabine d’un des camions. Le chauffeur tournait la tête vers elles. Liz revint poser ses yeux sur ceux de Nina qui exprimaient autant de désir que de crainte. Ses doigts appuyèrent fermement sur le point G de sa belle qui se crispa aussitôt contre la tôle froide de la voiture.

— Tu me fais confiance, bébé ? lui demanda-t-elle en entamant un massage interne qui laissa un instant en suspens la réponse de Nina.

— Oui, Liz... J’ai tellement envie de toi, tout le temps, partout.

Le sourire de Liz se fit carnassier et elle retira ses doigts. Elle fit avancer Nina d’un pas et après avoir retiré ses rangers et son pantalon, passa dans son dos. Nina se retrouvait face au chauffeur, un sein à l’air. Le type se colla à sa fenêtre pour mieux y voir. Elle ferma les yeux quand elle sentit les lèvres de Liz dans son cou. Ses doigts firent glisser la deuxième bretelle et la robe tomba d’elle-même au sol. Elle frémit non pas par le froid, mais par l’excitation de se retrouver nue sous le regard pervers d’un homme sûrement déjà en train de se branler.

Les mains de Liz attrapèrent les seins sombres de Nina et les pressèrent avec force. Nina lâcha un gémissement de plaisir qui laissait transparaître une pointe de douleur. La punk léchait et embrassait le cou de sa bourgeoise avec avidité en faisant glisser une main vers son pubis. Elle entreprit de branler son clitoris et sa belle se tendit d’un coup.

— Ça t’excite, Nina ? lui souffla-t-elle à l’oreille en faisant rouler son bouton sous ses doigts.

— T’imagines pas à quel point, Liz, lui répondit Nina sans pour autant oser ouvrir encore les yeux.

Au loin, l’homme ouvrit la porte de son camion. Il ne descendit pas pour autant, mais offrait à la vue des deux belles femmes sa queue tendue qu’il astiquait doucement en les regardant. Liz lâcha alors Nina et vint se placer près d’elle en lui tenant la main.

— Ouvre les yeux, ma belle. Regarde comme tu l’excites. Et il a l’air plutôt bel homme, non ?

Nina ouvrit les yeux et le vit, le short aux chevilles. Il avait gardé son t-shirt. Malgré la distance, elle pouvait bien voir sa raideur. Elle se sentit mouiller encore plus et serra la main de Liz dans la sienne sans pouvoir quitter ce chibre des yeux.

— Pas ici, Liz... En club, d’accord, mais pas ici. Même si je dois bien avouer que ça m’excite.

En guise de réponse, Liz lui colla un baiser sur la joue et ouvrit la porte de la voiture.

— Viens, j’ai une idée.

Nina s’allongea sur la couette et se caressa en regardant Liz finir de retirer ses vêtements. Elle les ramassa tous et les balança à l’avant. Avant de monter rejoindre sa belle, elle se tourna vers le chauffeur de poids lourd et lui fit de s’approcher.

Alors que l’homme ne se fit pas prier pour descendre de sa cabine après avoir remonté son short, Liz referma la porte, actionna la fermeture centralisée, et baissa un peu la fenêtre.

— Il va se branler en nous matant, bébé.

Les deux femmes s’embrassèrent à pleine bouche. Leurs corps ondulaient l’un contre l’autre, leurs mains appliquaient des caresses que seules deux femmes ensemble peuvent s’administrer. Elles enten­dirent les pas de l’homme et lorsqu’elles jetèrent un coup d’œil vers lui, il avait déjà sorti son membre et l’astiquait avec force, légèrement penché pour les regarder par le trou de la fenêtre.

La taille du coffre permettant d’amples mouvements, Liz décala un peu Nina et grimpa sur elle, la croupe au-dessus de son visage, offrant une vue imprenable à leur mateur qui se branla de plus belle.

— Fais-lui voir comment on bouffe une chatte, chérie, lança-t-elle à Nina avant de plonger elle-même sa tête entre les cuisses grandes ouvertes de son amante.

Aussitôt, Nina se mit à gémir et onduler sous ses coups de langue assoiffée de cyprine. Elle ne put s’empêcher de pencher sa tête pour bien voir la queue de l’homme. Qu’il serait bon de sentir ce large pieu de chair écarter son vagin. L’excitation monta d’un coup, elle claqua violemment les fesses de Liz et aussitôt tendit sa langue pour venir s’abreuver à la source de ce nectar enivrant.

Tout en s’acharnant sur le clitoris de sa belle, Liz se mit à remuer sa croupe pour en offrir plein la vue à leur voyeur. Chacune poussait des gémissements de plus en plus lascifs, excitées par la situation. Nina sentait son visage enduit de cyprine et ses mains claquèrent à nouveau les fesses blanches de Liz, qui se contracta en râlant de plaisir.

La punk leva la tête en sentant les mains de Nina la frapper et découvrit deux hommes de son côté de la voiture, eux aussi en train de se branler en les matant. Elle appuya encore plus fermement sa croupe contre le visage de Nina tout en baissant la fenêtre :

— Fais-moi rougir ces fesses, ma belle, te gêne pas.

Elle sentit Nina s’arrêter. Elle eut peur que les nouvelles pré­sences ne la refroidissent, ou que ses mots aient pu être de trop. Mais le sourire qu’elle vit sur son visage la rassura tout de suite. Nina se fit tigresse, enfonçant ses ongles dans sa peau et les glissant sur la rondeur de ses petites fesses. Leurs regards se captèrent et s’accrochèrent l’un à l’autre, pendant ce moment. Et les voyeurs ne s’y trompaient pas. Ils restèrent à leur place, sans avoir un seul geste qui pourrait les faire fuir.

Un nouveau voyeur plaqua son visage contre la vitre arrière de la voiture. Presque simultanément, les deux femmes allumèrent les plafonniers et voilà les hommes qui pouvaient allègrement les voir en se caressant. Toutes ces queues raides excitaient les deux amoureuses, et Nina se mit à fesser Liz de toutes ses forces, comme jamais.

— Oh oui, chérie ! Fais-moi mal, putain !

Le cul de Liz devenait rouge à souhait sous les yeux avides de Nina qui ne perdait rien en plaisir. Les doigts de la punk s’activaient en elle avec la même férocité devant les voyeurs de son côté. La langue de Nina passa sur la croupe douloureuse de Liz, s’arrêtant sur sa rondelle pendant que le premier voyeur, sur la pointe des pieds, tentait de passer sa queue par le trou de la fenêtre ouverte.

Excitée à souhait, Nina ne réfléchit pas et baissa la vitre jusqu’à pouvoir attraper son membre et le branler tout en enfonçant ses doigts dans la chatte de Liz. Elle le regarda et Liz avait eu raison, il n’était pas moche du tout. Un jeune blond aux muscles saillants. À un autre moment, dans un autre lieu, elle l’aurait sûrement pris en elle.

— Tu l’aimes sa chatte ? T’as vu comment elle mouille, la garce ? lui fit-elle en écartant bien les grandes lèvres de sa belle punk pour lui.

— Oh oui, elle est belle, ahana-t-il, plaqué contre la voiture. Vous êtes belles toutes les deux.

Nina ricana. L’ivresse de l’excitation faisant son bel effet, elle claqua la vulve de Liz qui se contracta violemment, ne s’attendant pas une seule seconde à cela. Dans sa contraction, elle enfonça brutalement ses doigts au fond de Nina qui se contracta à son tour. Et ce fut l’escalade.

Nina lâcha la bite qu’elle branlait pour enfoncer deux doigts dans la chatte de la punk. Ses va-et-vient étaient désordonnés, brutaux. Elle regardait au-dessus d’elle cette queue qui se contractait déjà dans la main de son propriétaire. Liz retira ses doigts de Nina pour s’agripper à la portière en tentant au mieux de retenir ses cris qui menaçaient de sortir de sa gorge. Aussitôt, une bite passa par la fenêtre ouverte et s’approcha de son visage. Elle la prit en main et l’astiqua avec la même énergie que Nina la baisait. Elle entendit derrière elle la voix de sa magnifique amante s’adresser au tout premier voyeur :

— Donne-moi ton jus, mon beau... Vas-y, décharge...

Il n’en fallut pas plus à l’homme. Un puissant jet de sperme vint finir son vol sur le visage et les seins noirs de Nina, dans un puissant râle. Cette vision rendit dingue de désir la punk qui s’agitait sur les doigts de sa belle. Le sien ne tarda pas à rejoindre le premier, giclant dans le cou de Liz.

Celle-ci se retourna vers Nina. Et comme à leur habitude, leurs regards se captèrent et la tension sexuelle gagna en puissance dans l’habitacle. Liz ne put s’empêcher de venir lécher le visage de Nina. Celle-ci posa sa main sur son cou souillé de foutre qui coulait sur ses seins et son ventre et serra doucement.

— Je te veux, lui souffla-t-elle à l’oreille.

À genoux face à face dans sur le matelas, Liz tendit le cou pour stipuler à sa belle que sa main sur son cou était un délice pour elle. Elles se regardèrent encore. Liz sut à ce moment que leur relation était en train de prendre une autre tournure. Elle put lire dans le regard de Nina qu’elle ne s’était pas trompée. La belle femme noire devant elle saurait prendre le relais de Jean-Paul. D’une autre manière, mais elle sut à ce moment qu’elle n’en serait que plus comblée encore. Nina plaqua sa bouche sur ses lèvres en même temps que son autre main sur sa chatte détrempée. Liz se laissa faire, s’offrit à son amour.

Elles tournèrent un instant la tête en sentant la voiture bouger. L’homme de la fenêtre du coffre qu’elles avaient oublié montait sur le pare-choc pour décharger sur la vitre. Elles sourirent et Nina reprit ses caresses avec encore plus d’entrain. Elle pouvait sentir Liz dégouliner sur ses doigts, couler sur la couette. Celle-ci se crispa, ses petits seins en avant, son cou serré par la main de Nina. Liz ne retenait plus ses gémissements qui résonnaient dans la nuit. Il ne restait plus qu’un homme à se branler mais aucun ne voulait manquer le clou du spectacle.

Pourtant, les deux femmes les avaient oubliés. Elles ne se quittaient pas du regard, et un véritable dialogue sourd avait lieu devant ce public inattendu. Liz gémissait, lâchait de petits cris aigus, et Nina l’accompagnait, alternant les caresses sur son clitoris et dans son fourreau. Elle sentait sa propre cyprine couler sur ses cuisses, son bas-ventre la brûler littéralement et irradier dans tout son corps qui remuait lascivement en rythme avec le bassin de la punk sur ses doigts.

Le sperme du dernier coula mollement sur l’intérieur de la portière, alors que Liz lâcha un cri proportionnel à l’orgasme que lui donnait Nina. Une Nina déchaînée qui ne tarda pas elle-même à venir se frotter contre une Liz haletante, chancelante, mais qui la serra fort contre elle, la tête dans ses cheveux crépus. Nina jouit ainsi, son clitoris frictionné dans les poils pubiens de Liz.

S’en suivit un long baiser, interminable, passionnel. Petit à petit, la tension redescendit et lorsque leurs lèvres se quittèrent, elles remarquèrent que seul leur premier voyeur était resté. Il se branlait à nouveau mais semblait avoir du mal à bander aussi dur qu’avant. Liz sourit à Nina. Nina sourit à Liz. La punk fit signe au jeune chauffeur routier de s’approcher et il ne se fit pas prier. Celle-ci lui caressa les bourses du bout des doigts, remonta doucement le long de sa verge. Il se remit à bander comme un taureau aussitôt.

— Tu repenseras à nous en te branlant dans ta cabine ? lui demanda Liz avec un regard pétillant.

— Oh oui, gémit-il en réponse. Vous êtes si belles.

Liz se mit à malaxer ses couilles en appuyant le bout de ses doigts sur son périnée. Elle se tourna vers Nina, restée jusque-là un peu en retrait.

— C’est pas excitant de se dire que ces jolies couilles vont se vider régulièrement pour nous, ma belle ?

Le chauffeur se mettait à haleter, remuait son bassin au rythme des caresses appuyées de Liz. Nina s’approcha à son tour et fit sentir son souffle chaud sur cette verge qui lui avait déjà giclé dessus.

— Terriblement excitant, soupira-t-elle. Et il a bon goût, n’est-ce pas ?

— Du foutre délicieux, répondit Liz en glissant ses doigts le long de son périnée, l’écrasant littéralement jusqu’à frôler son anus, puis revenir en malaxant ses bourses.

L’homme se crispa et Liz se déplaça légèrement, venant elle aussi approcher sa bouche de sa verge, face à Nina. Elles se regardèrent avec malice et ensemble posèrent leurs lèvres sur l’homme.

— Oh putain... souffla-t-il en se plaquant à la voiture comme il pouvait.

Les deux amantes faisaient coulisser leurs lèvres sur son chibre tendu, leurs langues agiles le caressant dans le même mouvement. Et lorsque dans un râle puissant il jouit sur la couette, les deux jeunes femmes s’embrassaient à pleine bouche au-dessus de sa queue. Le sentant commencer à se détendre, elles posèrent chacune un bisou sur ce beau sexe et c’est Liz qui conclut avec lui, tout en refermant la fenêtre :

— Fais de beaux rêves, joli monsieur.

— Merci, souffla-t-il en remontant son short.

Quelques secondes plus tard, sans même avoir pris le temps de se rhabiller, Liz et Nina repartaient sur la route en gloussant de leur folie. Nina posa une main douce sur la cuisse de Liz et la caressa sans autre pensée que l’amour qu’elle lui portait.

— Je t’aime, lui dit-elle. Je t’aime tellement, Liz.

— Je t’aime aussi, Nina, lui répondit la punk en humant l’odeur de sexe dans la voiture.

Elle attrapa son paquet de cigarettes et s’en alluma une. Elle sentait que Nina voulait lui dire quelque chose d’autre et se tut en lui laissant le temps de rassembler ses pensées. Quelques minutes de silence plus tard, Nina finit par lui demander :

— Il y avait quoi dans ce sac que tu as ramené de chez Jean-Paul ? J’ai vu qu’il était dans le coffre.

— Des trucs de sa cave, lui répondit Liz dans un sourire pincé.

— Je le ferai, si tu le désires vraiment.

Le cœur de Liz rata un battement. Elle prit une grande inspira­tion sans quitter la route des yeux, puis son sourire s’élargit petit à petit. Elle posa sa main sur celle de Nina et la serra fort.

— J’aimerais beaucoup vivre ça avec toi, Nina.

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