Le parfum de Naéma !

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J’étais assis sur une grosse pierre noire bordant un chemin de hautes herbes brulées par le soleil. Le coin ressemblait à une jungle clairsemée dans les tons roux.

Je ne savais pas ce que je foutais dans ce bled désertique de toute présence humaine. Je voulus me lever, mais une force intérieure m’empêchait de bouger.

Alors, j'ai entendu patiemment sous le bleu du ciel ensoleillé. Il faisait une chaleur humide, d'agréables parfums de fleurs sauvages, et d'humus séché me ravissaient le pif.

Quand tout à coup, j'ai entendu les pas des sabots de plusieurs chevaux. Là, par enchantement, j'ai réussi à me lever, et me suis mis au milieu du chemin avec les mains en pare-soleil. J'ai vu une forme féminine sombre arriver sur un beau cheval blanc. La cavalière inconnue se dirigeait droit devant moi, en tenant par la bride un autre cheval. Elle me fit un léger coucou de la main. Quand elle arriva à ma hauteur, je n'étais plus aveuglé par la Lumière du soleil, je ne pus m’empêcher de faire " Wouoaah, wouaaahh !!.

Une jeune femme complètement nue, le sexe rasé offert à ma vue me salua avec le signe de paix. Ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus où des éclats d'Océan brillaient m'enivraient de béatitude

Elle se cambra, ses seins me pointèrent et me dit -monte seigneur Charlie, cet étalon noir est pour toi. Selon la légende, tu es l'envoyé des dieux pour combattre Lugulu, l'horrible monstre féroce qui décime mon peuple.

Je la regardais, que dis-je, je la contemplais dans la sublime beauté de sa nudité. Une chose était sure, à ce moment-là, j'étais qui elle voulait et je l'aurai accompagné partout, je serais même allé combattre le diable, dans les profondeurs du Hadès. Juste pour un sourire et un regard d'admiration d'elle.

C'est ainsi que je montais peu rassuré sur ce canasson, fougueux et fort nerveux à mon gout.

La jeune guerrière du joli nom de Naéma me remit l'épée du roi Arthur, obtenue à la braderie de Lille contre une moule frite à un vieux brocanteur bourré selon elle.

Pendant des semaines, nous avons franchi les plaines, rivières, déserts et montagnes. Nous nous parlions peu, vu que j'étais toujours en train de lui rouler des pelles, et mordiller ses délicieux tétons. Pendant ce périple épuisant, dû aux conditions climatiques terribles des terres brulées. Ainsi qu'à ces nuits folles où mon vieux corps luttait avec l'innocence, et la vigueur souple de celui de Naéma. J'avais de plus en plus du mal à récupérer, mais j'étais heureux des de profusion de chattoune.

Véritable fraicheur printanière, je la butinais fébrilement jusqu'au pistil de sa fleur intime. Accompagné de son chant amoureux, je me la jouais avec cette jeune naïve au pénis enchanteur. Nous ne dormions que deux à trois heures par nuit. Le reste de la nuitée, on s'envoyait en l'air, sans les ailes, juste avec le sexe. Elle aimait cela la jeune bougresse aux petits seins fermes. Nous étions devenus un couple d’aventuriers silencieux, elle ne me parlait pas de sa vie, ni n'évoquait son peuple.

Et pis le moment tant redouté se présenta à la Lumière crépusculaire d'un soir. C'était après une longue journée fatigante à traverser des cols d'altitude. Il nous apparut au détour d'un virage empierré bordé de parois rocheuses.

Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là, je n'avais qu'une seule idée qui me trottait dans la tête. Laisser tomber Naéma, et me barrer en la laissant se démerder avec cette répugnante, et monstrueuse créature pierreuse, qui foutrait la panique et la gastro à Rambo. Je voulais bien être à ses yeux l'homme le plus courageux et le plus grand guerrier de monde tant que ça se limitait à lui bouffer la minette. Mais de là à se faire broyer par l'éléphantesque bestiole qui devait peser au moins deux tonnes et mesurer quatre mètres de haut. Selon mon courage du moment, il n'en était absolument pas question. Perso, j'étais plus genre chevalier Braillard que Bayard.

Remis de ma trouille, je de me la jouer au psychologue avec la bébête en lui parlant d'une voix peu rassurée. Mais discuter avec un géant qui vous regarde avec des yeux rouges de fou furieux, et ramasse de gros rochers pour les réduire en sable avec ses gros doigts gigantesques. Au bout d'un moment, ça déconcentre, et ça laisse place à la panique. Et là, mon trouillomètre était bloqué sur le degré zéro absolu que j'en étais pétrifié.

-N'ai pas peur de lui, enfonce lui, l'épée dans le cœur selon la légende " me cria, Naéma

Tout d'un coup, Luguglu tapa violemment avec son poing serré sur le sol en le faisant trembler ainsi que les murailles proches. En gueulant comme un psychopathe, il m’affirma de sa grosse voix caverneuse. Qu'il allait me défoncer la gueule et me la broyer si fort, que je pourrais finir mes jours dans un sablier de cuisine.

J'ai eu une réaction très conne, enfin plutôt mon sphincter. Pour hurler sa trouille, il ouvrit grand le clapet, et deux secondes après, j'étais inondé de diarrhée gluante tiédasse qui me dégoulinait visqueuse sur les jambes. L'odeur était pestilentielle, nauséabonde, comme dans une partouze entre fosses septiques. Naéma eut une expression répugnante à mon égard. La pauvre, comment je devais la décevoir. J'étais un médiocre des faits de bravoure. Replier sur moi même, je tremblais pitoyablement en claquant des dents. Naéma m'implorant au combat au nom des jolis moments passées à nous aimer.

Je savais que de toute façon, le muscler de pierre allait me tuer. Je saisissais un résidu de débris de courage qui passait par hasard dans ma tête et avançais me faire massacrer par cette créature monstrueuse, en tenant la légendaire épée du roi Arthur qui tremblotait.


Luguglu s'approcha de moi pour m'anéantir. Ses narines se mirent à frétillaient, er à vibrer de plus en plus dans de bizarres retroussement, qui dévoilaient  des dents de fauves. Il me sentait, son visage se transformant en une expression d'écœurement . Des souffles bruyants, saccadés sortirent de sa grosse truffe. Son expression changea, il semblait paniqué, il mit ses mains à son cou, en faisant aller sa tête dans tous les sens par saccades désordonnées. Je voyais qu'il chercher à respirer, l'air semblait lui manquer. La peur noyait son regard. Son corps devint bleu foncé, et Lugulu s'écroula en se brisant en mille morceaux dans un fracas assourdissant et fumant. Incroyable me dis-je, cette bestiole était allergique aux odeurs d’excrément humain, et un choc anaphylactique l'avait réduit au silence éternel.

Je regardais Naéma d'un air crâneur en lui disant -moi, y faut jamais me faire chier, sinon je peux être mortel, j'suis comme Cambrone, la merde ça porte chance au combat !

Après trois bains dans la rivière, mon corps récuré au sable. Je me préparais à me faire consommer par ma nymphette, quand ce putain de réveil sonna et me sortit de mes rêves.

CharlieT .

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