Chapitre XVII Les fourberies de Sarah !

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Samedi 03/12/22, appartement d'Etienne

*A.R*

Reeve pouvait bien se moquer de moi, mais rira bien qui rira la dernière, elle ne se doutait pas une seconde que je puisse être plus maligne qu'elle. Si elle me loupe,moi, je ne la louperai pas. Cette petite pimbêche était bien sotte, Étienne me mangerait bientôt dans la main. Cela ne m’avait pas coûté grand-chose de dire que j’étais désolée et que je voulais changer; ce brave homme n’attendait qu’une chose que je satisfasse ses bas instincts. Les sentiments je m’en tapais. Ma première nuit à le chevaucher fut des plus plaisantes. Je savais que je pourrais en user à ma guise. Je pourrais m’amuser à l’instruire, je n’aurai aucun mal à assouvir ses pulsions. J’espérais juste qu’il tiendrait la distance, je ne voulais pas le perdre en route, qu’il s’essouffle trop rapidement. Par contre cette bécasse avait tout de même un sacré cul et dans cette petite jupe ce matin quand elle filait en le tenant par la main, hum, je serais bien allé voir, j’étais à peu près certaine que la pelouse était bien entretenue. Et puis, elle devait dépenser des fortunes en dessous affriolants, Chantelle, Orcade, rouge gorge et Lise Charnel…

Il ne fallait pas que je sous-estime la concurrence, en apprenant un peu, elle pourrait devenir Garce, elle savait minauder et mettre en valeur ses rondeurs alléchantes .dommage qu’elles soient concurrentes. En prison autrefois, elle aurait gouté au gazon maudit, et ma foi, faute de grives, les merles ont bon gout !

E.Y

Ah ! S’ils croyaient que j’allais me résigner, jouer les seconds couteaux, les remplaçantes et les bouche-trous, très peu pour moi, je serais titulaire ou rien !

J’avais bien observé Étienne, il se croyait malin ! Il cachait ses codes secrets et ses mots de passe dans un carnet à spirale de vieux, le crétin. Je n’avais pas appris qu’à me droguer en taule ! Je réparais de vieux ordinateurs, un maton qui m’avait à la bonne m’avait montré des trucs… Je me débrouillais sur le net et sur le darknet depuis !

L'Apple d’Étienne n’eut bientôt plus de secrets pour moi, pas plus que celui de Reeve où j' avais pu pénétrer comme dans une passoire, elle était encore moins bien protégée que son petit biquet.

Je résistai à la tentation de mettre le bazar dans les fichiers de l’architecte, on aurait tout de suite su que ça venait de moi !

Par contre j' explorai méticuleusement l’ordinateur de mon bienfaiteur. Ce que j' y découvris me stupéfia. C’était bien l’homme que je recherchais.

*A.R*

Dès qu’ils franchirent la porte ce fut le signal, je pus mettre mon plan à exécution. En premier, il m'avait fallu trouver une bonne poire prête à parcourir les kilomètres qui séparaient Paris de l’île de Ré. Puis une fois sur place, je saurais m'adapter. Peut-être qu’un plan à trois pour le week-end pourrait intéresser ce coquin d'Etienne ! Pour ma part je ne verrai aucun inconvénient à explorer l’intimité de la blondinette. Si Monsieur songeait un seul instant que j’allais le laisser profiter de son week-end idyllique ! Je l’avais pourtant prévenu, hors de question de lui faire cette fleur. Lundi, il rentrerait à mes côtés et sa rose fanerait au bord de l’océan. Après tout, elle ne serait pas si malheureuse, elle m' avait avoué qu’elle détestait la capitale. Ce genre de nana pouvait vivre des rentes de son pauvre papy, il avait dû assurer ses arrières. En attendant, je devais aller voir au cinquième si gentleman serait enclin à m’accompagner. Vu dans l’état où il était quand je l’ai choppé essayant d’embrasser sa voisine de palier cela ne devrait être qu'une formalité. Encore un pauvre mec en manque d’affection charnelle. Cet immeuble était de plus en plus intéressant, une vraie mine à exploiter.

E.Y

Gentleman était aux abonnés absents ! la souffreteuse Yvonne, sa femme malade et hypocondriaque sortit dans le couloir et répondit d’une voix suave :

  • Si vous cherchez mon mari vous ne le trouverez pas ici je l’ai jeté. Il doit pleurer dans les jupons d'une poule nigérienne ou albanaise à cette heure ! Je vous avertis jeune femme, au lit il ne vaut pas un kopeck et il n’a plus une thune ! Au revoir jeune fille ! Si vous voulez vous en servir, je n’en ai plus besoin, déposez-le à la déchetterie après usage, c’est là ou finissent les encombrants.

La porte claquée ; j' entendis une voix derrière moi, une voix que je connaissais que trop bien.

  • Alors p’tite Sarah, tu sais qui tu es maintenant !

Sans me retourner, je répondis à Marc !

  • Si tu le savais, pourquoi tu ne m’en as jamais rien dit ?
  • C’était à toi de le découvrir !
  • Tu le savais déjà !
  • On en parlera un autre jour !
  • Celle qui ne sait pas d'où elle vient , ne sait pas où elle va ! j'ai l'impression d'avoir quelques pièces de Puzzle dans les mains...et toi ? tu en a des pièces de puzzle !
  • Je te l'ai dit, un autre jour, là il y a plus urgent à faire non !
  • Pourrir le week-end à ces deux cornichons par exemple.
  • Si tu me promets de m'aider à réduire en poussière cet Etienne du diable, je t'aiderai !
  • Sinon !
  • Comment te faire confiance, tu l'aimes, pour la première fois de ta vie tu aimes quelqu'un ! Mais ce n'est pas le brave type que tu crois ! Il est beau gosse, il a le manche de pioche bien raide, mais il ne te fera que du mal...
  • Écoute moi bien marc, je suis avec toi, je peux même être très gentille avec toi, Mais si tu fais du mal à mon sauveur, tu le regretteras, je ne l'aime pas, enfin pas dans le sens que...Mais de ce genre de garçon, je peux en faire un homme et lui peut me donner un statut de femme ... d'épouse peut être, laisse-moi rêver!
  • Arrête de rêver, tu vas encore te ramasser la gueule, je serais pas là ce jour-là pour rassembler les morceaux.
  • Je suis une grande fille !
  • Bon fin de la discussion, tu m'aides , je t'aide, sinon démerde toi ! On en parlera un autre jour !

*A.R*

Forcément, Reeve avait recueilli ce pauvre Marc, un deuxième sac à puces, elle n’était pas à ça prés. Dame bourgeoise voulait se donner bonne conscience, apporter son soutien au petit peuple, la déculpabilisant de se vautrer dans le luxe. Décidément qu’avait cette fille pour que tant de mecs tournent autour de son cul ? Étienne, gentleman, et peut-être Marc. Les deux premiers ce n’était pas pour son bas de laine, ils n’en avaient pas besoin, les billets tombaient de leur poche. Pour Marc, à part pour son cul, je ne voyais aucune autre raison satisfaisante. Il devait y avoir un truc qui m’avait échappé. OK ses atours étaient affriolants, le galbe de sa poitrine qui se dessinait sous son pull avait l'air d'une gourmandise, de plus la garce aimait les laisser vivre leur propre vie. Elle ne les entravait d’aucun soutien-gorge et semblaient s'envoler à chacun de ses pas. À chaque fois, qu’elle entrait dans la même pièce qu'Étienne, le pauvre malheureux se perdait dans son décolleté. J’étais jalouse, mes deux petits seins perdus dans le tee-shirt, bien trop grand, que j’avais emprunté, à Étienne ne faisaient pas le poids.

Pour l’heure, hors de question que Marc se mette en travers de ma route, je pensais qu’il avait compris de quoi j’étais capable, il ne s’y amuserait pas une seconde fois.

E.Y

  • Tu le sais petite sœur, Moi, c’est de Reeve que je suis amoureux. Mais je ne me fais aucune illusion que ferait-elle avec un pauvre bougre comme moi !
  • Tu avais de la prestance autrefois, tu m’aurais presque plu. J’étais alors une jeune sotte… et puis il y avait cette colère en moi qui m’aveuglait, et cette dope, j’en serai morte à l’heure qu’il est. C’est toi qui m’as sortie de là et comment je t’en ai remercié !
  • Je ne t’en ai jamais voulu, quand Étienne t’a sauvée de la Seine, sortie de la rue, de la came, de la prostitution, n’importe qui aurait fait la même chose que toi !
  • Tu sais, toi et moi ce n’est pas trop tard ! Je pourrais te donner du plaisir si tu le voulais !
  • Oh non, ne me regarde pas comme si j’étais une glace vanille Framboise pistache, je le sais ce que tu peux faire ! Je t’ai déjà vue à l’œuvre ! Mais qui sait tente ta chance cette nuit, je dirais peut-être oui !

*A.R*

J’avais fait une petite halte chez la concierge, une vraie fouine prête à tout pour satisfaire ses propriétaires généreux. Je lui avais suggéré en tout bien tout honneur de vérifier que tout allait pour le mieux dans l’appartement de la petite bécassine qui avait prêté son logis au SDF, le propriétaire du chien. Je m’étais fait un plaisir d’en rajouter pour m’assurer qu’elle saurait l’occuper et le temps que de mon côté je puisse me charger du gentleman. Le billet que j’avais chipé dans le portefeuille d’Etienne m’aida grandement dans les négociations. Elle l’avait planqué dans une boite à biscuits. La mégère avait toqué à la porte, j’avais entendu le chien grogner prêt surgir, Marc était apparu à son tour. J’avais presque oublié comme il était sacrément bien foutu et son passage à l’hôpital, la barbe rasée et ses cheveux longs attachés l’avaient transformé en un mec que je mettrai bien à nouveau dans mon lit. Qui sait, il pourrait m'être utile, un coup bas de plus que j’imposerai à cette grognasse de Reeve. Merde après tout pourquoi elle les aurait tous. Si je jouais avec eux, ils deviendraient ma cour, se prosternaient à mes pieds. Elle n’aurait plus rien d’autre que des larmes pour occuper ses soirées. Ce soir, quand Marc viendrait vérifier que tout allait bien pour moi comme lui avait demandé la petite blondinette, il trouverait un appartement vide.

E.Y

Marc s’en était douté que Sarah préparait un coup tordu, il la connaissait par cœur la frangine. Le petit manège de la gardienne lui avait mis la puce à l’oreille. Il s’était posté dans un angle sombre et l’attendait alors qu’elle passa devant lui, il l’attrapa par le cou.

  • Tu comptais partir en douce cette fois encore ! je te l’ai dit de ne pas t’attaquer à Reeve. À ce salopard d’Étienne tant que tu veux, mais pas à Reeve.

Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, il plaqua sa main blessée sur la bouche de la paumée du Pont Neuf ! Dans l’atèle il avait glissé un mouchoir imbibé de chloroforme, ça marchait à chaque fois. Quand elle se réveillerait, ce serait trop tard, ils seraient déjà en route.

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