Chapitre 2

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Le soleil n’avait pas encore percé la brume glacée quand Maria fut tirée de son sommeil par des pas précipités dans l’escalier. La porte s’ouvrit brusquement, laissant entrer un souffle d’air froid et l’odeur du pain chaud qui venait de la cuisine.

— Maria ! Descends vite ! lança Evenille, la voix vibrante d’excitation.

Encore engourdie, Maria enfila son châle et descendit les marches en bois. Elle trouva sa mère adoptive debout près de la table, les joues rosies par l’émotion. Entre ses mains, un parchemin scellé d’un sceau doré étincelait sous la lumière du feu.

— Regarde… c’est du palais royal ! souffla Evenille, ses yeux brillants comme ceux d’une enfant.

Maria fronça les sourcils, intriguée. Elle s’assit, tandis qu’Evenille brisait le sceau avec des gestes tremblants. La voix de sa mère résonna dans la petite pièce, solennelle :

« Par décret de Sa Majesté le Roi Wilson d’Alyra, vous êtes cordialement invitée à participer à l’Élection Royale destinée à choisir la future reine du royaume. Votre présence est requise au palais dans sept jours. Hébergement et soins seront assurés pour vous et votre accompagnatrice. »

Evenille baissa les yeux, émue, puis releva son regard vers Maria avec un sourire qui mêlait joie et espoir.

— Tu te rends compte ? Une chance pareille ! Nous serons hébergées au palais… toi, parmi les prétendantes à la couronne !

Maria sentit son cœur se serrer. Elle détourna les yeux vers la fenêtre où la neige tombait en silence.

— Maman… je ne veux pas être la reine d’un homme que je ne connais même pas. Je suis bien ici.

Evenille posa ses mains sur celles de Maria, ses yeux implorants.

— Je sais… mais pense à ce que cela changerait pour nous. Plus de misère, plus de dettes. Une vie meilleure.

Maria resta silencieuse. Elle voyait la fatigue dans les traits de sa mère, les années de sacrifices. Elle inspira profondément, le cœur lourd.

— D’accord… murmura-t-elle enfin. Je le ferai. Pour toi.

Evenille la serra dans ses bras, les larmes aux yeux. Maria, elle, fixait le sceau royal posé sur la table. Une étrange sensation lui traversa la poitrine, comme un frisson… un avertissement que cette décision allait bouleverser son destin.
Maria sortit prendre l’air après cette conversation. Dans la neige, elle apperçue une silhouette sombre au loin, immobile, qui semblaut l’observer… puis disparaît derrière les arbres.

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