Le Livre

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Six ans plus tard

Le projecteur s'alluma brusquement, plongeant la pièce dans une lumière crue pendant quelques secondes, le temps que leurs yeux s'habituent à la clarté soudaine. Après quoi, l'équipe technique se remit au travail. Un homme vint régler l'éclairage, tandis qu'un autre testait sa perche. Au milieu de toute cette agitation se croisaient des maquilleurs, photographes, managers... Un dernier débriefing avant le lancement de la caméra. Depuis que le monde sorcier était passé à la télévision, la BWBC – British Wizard Broadcasting Corporation – était la chaîne la plus regardée de la communauté magique.

La présentatrice s'agita sur son siège. Jeune, jolie, elle répondait aux critères du genre. En face d'elle, Drago Malefoy repoussa l'employée qui s'obstinait à lui appliquer du fond de teint sur le nez, et lissa une dernière fois ses cheveux en arrière.

– Vous êtes prêt, Drago ? demanda poliment la jeune femme.

Il répondit d'un hochement de tête.

– Alors on y va. Sur moi à trois, deux, un...

Le voyant rouge de la caméra s'alluma. La présentatrice lui dédia son plus beau sourire et commença son speech :

– Me voici en direct de Sofia en compagnie de Drago Malefoy, célèbre héritier de la famille Malefoy, et actuellement professeur de Potions à l'école de sorcellerie Durmstrang. Comment allez-vous, professeur ?

– Très bien, je vous remercie.

Drago avait parlé d'une voix basse, économisant ses mots. Il vit le visage de la présentatrice se figer un bref instant avant qu'elle ne recouvre le sourire. Elle devait sûrement prier pour qu'il se montre plus loquace par la suite, et son inquiétude l'amusa sans qu'il ne le montre.

– Nous sommes ici pour parler de votre livre, votre autobiographie, en fait, qui vient de sortir ici en Bulgarie et que vous avez intitulée « A Cœurs Perdus ». Pourquoi un tel titre ?

Drago croisa sobrement ses mains sur ses genoux, et calma les battements de son cœur :

– Parce que je pense que cela résume au mieux mon état d'esprit, et le parcours que j'ai suivi depuis mon enfance jusqu'à aujourd'hui.

– Nous étudierons tout cela en détail dans un instant. Mais avant, je voulais vous demander : pourquoi la Bulgarie ? Votre livre y est disponible en langues anglaise et bulgare, langue que vous parlez couramment, mais ce livre sera-t-il distribué au Royaume-Uni ?

– La question est encore en suspens. Mon éditeur est toujours en pourparlers avec les maisons d'édition londoniennes. Pour l'instant, le livre va être édité dans plusieurs pays d'Europe, et aussi aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, la situation est plus délicate, et vous comprenez certainement pourquoi. Je suis un personnage controversé. J'espère à travers cette interview, et à travers ce livre, justement, convaincre les gens de bien vouloir m'écouter. Pas forcément d'approuver. Mais au moins d'écouter.

– Je suis certaine que nos téléspectateurs sont désireux d'entendre ce que vous avez à nous confier.

Drago lui fit un sourire poli.

– Racontez-nous comment vous est venue l'idée de ce livre, enchaîna la présentatrice.

– Je crois que ma réponse recoupera plus ou moins ce que je viens de vous dire. Depuis la fin de la guerre... J'ai vécu avec une étiquette collée sur le front. Une étiquette de Mangemort.

Il plongea son regard d'acier dans celui de la jeune femme :

– Je ne souhaite pas éviter ce mot. Il est l'objet de ce livre. J'ai été un Mangemort. Je porterai jusqu'à ma mort la Marque des Ténèbres sur mon bras. Ce que les gens ne savent pas, ce que les gens ont tendance à oublier, ou à ignorer, c'est que je suis devenu un Mangemort à l'âge de dix-sept ans. J'ai été le plus jeune Mangemort de l'histoire, depuis que cette... société a été créée. Alors, je ne chercherai pas à me défendre. Pas tout de suite, et pas ici. J'en parle suffisamment dans mon livre. J'avais des excuses, j'avais aussi des torts. Mais ce que ce livre dénonce aujourd'hui, c'est que l'on m'ait collé cette étiquette de Mangemort toute ma vie.

Il dut se faire violence pour ne pas regarder fixement la caméra :

– Je ne suis plus un Mangemort. Lorsque je le suis devenu, j'étais un adolescent de dix-sept ans, arrogant, terrifié, menacé de mort et de ruine envers sa famille, ignorant du monde extérieur, ignorant du mal véritable, de la guerre et de ses conséquences. Mais j'ai changé. J'ai grandi. Mon expérience m'a transformé, et je réclame le droit de me défendre, aujourd'hui, de cette accusation dont je suis continuellement chargé : je ne suis plus un Mangemort.

– Dans votre livre, vous parlez abondamment de cette prise de conscience. Racontez-nous. Tout commence avec votre enfance, au Manoir Malefoy ?

– Oui. Je suis né au Manoir et j'y ai grandi, entre une mère à la fois froide et surprotectrice, et un père terrifiant. Avant même que je ne sache dire mes premiers mots, on m'avait inculqué l'idée que j'étais quelqu'un de précieux et d'unique. L'héritier des Malefoy. J'étais le détenteur d'une charge dont je devais me montrer digne. J'ai toujours senti ce poids sur mes épaules : le poids d'une famille, d'une lignée centenaire, qu'il fallait préserver et honorer. Mon père m'apparaissait comme un héros que je ne pouvais espérer égaler, et que je ne devais décevoir à aucun prix.

– Votre père qui était lui-même un Mangemort.

– C'est exact. Mais à cette époque, ce mot ne signifiait rien pour moi. Lorsqu'on est un enfant, vous croyez sincèrement que l'on se préoccupe de ce que veulent dire les mots que l'on vous apprend ? Non. Vous les apprenez, c'est tout. Vous les utilisez, sans vous demander si c'est bien ou si c'est mal. Pas quand ce sont vos parents qui vous les apprennent. Ce que font vos parents, à cet âge, c'est forcément le bien. Mon père était adepte d'une certaine idéologie. Vous savez laquelle. Je n'ai pas besoin de vous la rappeler. J'ai grandi dans un foyer où les Moldus et leurs enfants étaient méprisés. Les sorciers adulés. Forcément, j'ai partagé cette idéologie.

– En gros, vous essayez de vous dédouaner.

Drago ne se laissa pas démonter par la tentative de la présentatrice de faire augmenter le débat :

– Ce que j'essaye de vous faire comprendre, c'est que j'étais un enfant, et que j'ai été endoctriné. J'essaye de vous faire comprendre qu'avec le milieu dans lequel j'ai grandi, les repères avec lesquels j'ai grandi, je n'avais aucun moyen d'échapper à ce que j'ai fait. Toutes les routes m'y conduisaient, et cela aurait été vous, ou n'importe qui d'autre, vous qui me regardez derrière votre écran, cela aurait conduit exactement au même résultat. On adopte la culture dans laquelle on grandit. L'enfance n'est pas seulement un âge influençable : c'est l'âge où l'on absorbe notre conception du monde, sans se poser de questions. Lorsque j'ai eu dix-sept ans, j'étais le produit parfait de cette éducation. J'étais un sale petit connard arrogant, méprisant, convaincu d'être le maître du monde et que tout lui était dû. Mais j'étais aussi un adolescent encore non formé au monde. Un enfant qui avait grandi sans amour dans l'ombre d'un héritage trop grand pour ses épaules. Un enfant terrifié, parce que sa famille tombait en disgrâce, et que le Seigneur des Ténèbres vivait sous son toit. Le Seigneur des Ténèbres. Tous les jours, sous son propre toit. Menaçant ses parents. Menaçant sa propre vie. C'est cet enfant-là qui est devenu un Mangemort. Un enfant imparfait à bien des aspects, mais... un enfant quand même.

La présentatrice mit quelques secondes à se remettre d'un tel discours. Après quoi elle demanda, un peu plus hésitante :

– Vous demandez donc au gens de vous comprendre, c'est cela ?

– Je ne demande pas aux gens de me pardonner. Je ne leur demande pas non plus de me déculpabiliser. J'étais coupable. Je leur demande simplement de se demander jusqu'à quel point je l'étais. Quelle était ma part de responsabilité dans tout ceci. Quelle était ma part de choix.

– Et aujourd'hui, vous reconnaissez vos torts ?

– Je reconnais la belle ordure que j'ai été. Encore aujourd'hui, je ne suis pas quelqu'un de facile... Je suppose que je le serai toujours. Mais je me félicite de ce que ma main ait baissé ma baguette, lorsque j'étais sur le point de réussir la mission que Vous-Savez-Qui m'avait confiée.

– Tuer Albus Dumbledore.

– Oui. Je me félicite de ne pas avoir dénoncé Harry Potter et ses amis lorsque des rafleurs les ont traînés prisonniers chez moi devant ma tante Bellatrix. Je me félicite que quelque chose, au fond de moi, alors même que j'étais un connard et un Mangemort, m'ait retenu de le faire. C'est ce qui a fait que je n'ai pas été condamné au tribunal. Mais c'est surtout ce qui fait que je peux encore me supporter aujourd'hui.

– Vous n'avez donc pas mauvaise conscience.

– J'ai mauvaise conscience tous les jours, la contredit-il. Mais tous les jours, je tente de faire amende honorable pour les erreurs que j'ai faites.

– Alors expliquez-nous cette prise de conscience. Comment passe-t-on d'un « connard arrogant », comme vous dites, à l'auteur de ce livre ?

Drago inspira à fond :

– La guerre a changé beaucoup de choses, commença-t-il. La guerre a tout changé. Elle m'a mis face à ma véritable nature. Elle m'a révélé les faiblesses que je refusais de m'avouer.

Il sourit :

– Je n'étais pas à Serpentard par hasard, je n'ai jamais été très courageux. La guerre exigeait de moi que j'agisse. Que je place des actes sur des paroles que mes parents m'avaient serinées toute ma vie. Des mots en lesquels je croyais. « Sang-de-Bourbe ». « Traître à son sang ».

Une fois encore, il ne cherchait pas à éviter les mots.

– Vous-Savez-Qui n'avez pas seulement fait de moi un Mangemort, comme une sorte de titre honorifique. Il m'a ordonné de tuer. De trahir. De mentir. De vivre dans la peur, d'infliger la peur et la souffrance aux autres, de commettre des actes abominables. Toutes ces choses qui semblaient si naturelles, si justifiées, dans la bouche de mes parents... Mais qui prenaient soudain un goût de cendres. J'ai réalisé que je ne pouvais pas le faire. J'ai réalisé que notre façon de penser déconnait. Que ce que mes parents prônaient ne pouvait pas être bien. J'aurais voulu pouvoir m'enfuir, partir très loin, et ne plus jamais revenir.

Il avala sa salive. Il avait les lèvres sèches, mais il devait continuer :

– Je sais que la plupart des gens vont prendre mes propos avec affront. Je sais que ce livre va provoquer un scandale. Je sais que beaucoup me dénieront cette liberté que j'ai prise : celle de m'exprimer. Mais je ne suis plus le même aujourd'hui. Après la guerre, j'ai été jugé et libéré. Pourtant, la société m'a reconnu coupable, et elle m'a condamnée toute ma vie. J'entends déjà les voix de ceux qui diront que je l'ai mérité. Peut-être avez-vous raison. Sans doute. Mais si j'ai écrit ce livre, c'est pour vous répondre ceci : si j'étais coupable, il fallait me condamner à une peine de prison. Je l'aurais faite, et j'aurais récupéré ma vie. Cela aurait mieux valu que le prix que les britanniques m'ont fait payer pendant ces dix-neuf dernières années de ma vie. L'adolescent que j'étais ne méritait pas une telle peine. Et l'homme que je suis ne la mérite plus.

Il baissa les yeux sur ses mains, ému plus qu'il ne voulait le montrer. La présentatrice devait ressentir la même chose, car elle enchaîna pour dissimuler son trouble :

– Racontez-nous cette vie que vous avez vécue après la guerre.

Drago soupira :

– Je m'exprime beaucoup mieux dans le livre. Après la guerre, je me suis remis en question. J'ai rejeté l'idéologie de mes parents. Cela a été d'autant plus dur que plus j'ouvrais les yeux, plus je mesurais le mal et la portée de ce que j'avais fait. J'ai accepté le mépris d'une société qui me haïssait. Je me suis haï moi-même. J'ai accepté le travail abrutissant que le Ministère m'offrait pour me contrôler. J'ai courbé l'échine devant mes parents, une fois de plus, et j'ai épousé la fille qu'ils me désignaient.

– Astoria Greengrass.

– Oui.

– Dans votre livre, vous consacrez un long passage à votre relation avec Astoria et avec sa sœur, Daphnée.

Drago sourit :

– Je n'ai pas non plus été victorieux sur ce plan de ma vie personnelle.

– Alors justement, puisque nous abordons ce sujet... Je crois que le cœur de ce livre est la rencontre que vous y évoquez. Celle qui a changé votre vie. Celle qui vous a encouragé à ... vous reprendre en main, et à rédiger ce livre.

Il acquiesça :

– A vingt-neuf ans, j'étais, comme le titre de ce livre l'exprime, en totale perdition. J'étais marié à une femme qui me rendait malheureux autant que je la rendais malheureuse. J'avais un fils que je refusais de voir car il me rappelait cet échec. Je vivais dans une maison dont tous les habitants partageaient une idéologie que je méprisais. Mais je ne pouvais en sortir, car le monde extérieur me méprisait. Je travaillais au Ministère, à classer des avis de recensement pour quarante noises de l'heure, uniquement pour éviter de penser. Je n'avais aucune possibilité de m'exprimer, aucun espoir de changement, aucune chance pour que l'avenir se révèle moins pénible. Je n'avais pas l'illusion de pouvoir convaincre qui que ce soit que j'avais changé. Pour cela, il aurait fallu qu'on m'écoute. Je buvais pour supporter mes insomnies. Lorsque je voyais le métro arriver, j'envisageais de plus en plus sérieusement de me jeter dessous. Et c'est dans le métro, justement, que j'ai rencontré la personne qui m'a sauvé.

– Une ancienne élève de Poudlard. Dont vous avez tu le nom.

Drago sourit doucement :

– Oui. Par respect pour elle, et pour sa famille, je n'ai pas souhaité divulguer son nom, et je ne le ferai pas ici. C'est inutile. Sachez seulement que c'était une élève que je tourmentais autrefois. Qu'elle faisait partie de ce groupe de gens que je qualifiais de « Sang-de-Bourbe », et que je méprisais parce qu'on m'avait dit de le faire. Parce que je ne comprenais rien.

– Lorsque vous l'avez croisée dans le métro, vous ne l'aviez pas vue depuis douze ans ?

– C'est ça. La revoir m'a fait un véritable choc. Je n'ai pas réfléchi. Je lui ai demandé de me pardonner.

– Et alors ?

– Elle l'a fait. Pas tout de suite, bien entendu. Elle est venue me voir au Ministère. Plusieurs fois, elle a dû insister...

Il sourit à ce souvenir :

– Je ne lui ai pas rendu la tâche facile, poursuivit-il. Mais un jour, elle m'a prêté un livre. « Expiation ». Et petit à petit, j'ai commencé à l'écouter...

– Et vous dites qu'elle vous a sauvé.

Drago acquiesça :

– Plus que ça. Elle m'a rendu à l'existence. Elle m'a fait prendre conscience que la vie valait encore la peine d'être vécue. Que je pouvais réparer mes erreurs au lieu de les subir. Elle m'a redonné la force et l'envie de me battre. L'envie de vivre. Elle m'a aidé à préparer mon Aspic, et je l'ai obtenu grâce à elle. Elle m'a encouragé à trouver un travail à la mesure de mes compétences, et de ce que je voulais faire. Et même si elle n'y a pas physiquement participé... elle a fait de moi l'homme capable de mettre un terme à un mariage désastreux, et de prendre en charge un fils qui ne demandait qu'à l'aimer.

La présentatrice se fit confidente :

– Votre histoire laisse entendre qu'il y avait une romance entre vous...

– En effet. C'est pourquoi j'ai préféré taire son nom. Je ne peux en parler sans son accord, par égard pour elle et pour ses proches.

– Êtes-vous toujours en relation avec elle, aujourd'hui ?

Drago sourit à nouveau :

– Elle a préféré retourner auprès de sa famille. C'est un choix qui l'honore et que je respecte. Même si j'ai ma propre opinion, et que je pense qu'elle s'est empêchée d'avancer dans sa vie. Je ne peux m'empêcher de le regretter, après tout ce qu'elle m'a apporté... C'est pourquoi je nous ai appelés des « cœurs perdus ». Tous les deux.

La présentatrice se tortilla sur son siège, gênée par l'intensité de son regard.

– Votre ex-épouse Astoria s'est remariée récemment, lança-t-elle. Pensez-vous en faire de même un jour ?

– Ce n'est pas dans mes projets.

– Et comment se passe votre vie à Durmstrang ?

– Les gens ont été beaucoup plus compréhensifs, à Durmstrang. Eux aussi souffrent de la réputation de Gelhert Grindelwald et d'Igor Karkaroff. Mais c'est parce qu'ils connaissent la souffrance d'une réputation infondée, justement, qu'ils m'ont accordé cette seconde chance.

Il ajouta avec une note d'humour noir, sachant qu'il ne devrait pas :

– Ils n'étaient plus à un Mangemort près...

La présentatrice rit jaune :

– Comptez-vous rentrer dans votre pays natal un jour ? éluda-t-elle.

– Je crois que ce livre nous le dira. Si les gens veulent bien m'accueillir... je rentrerai peut-être.

– Ce livre, c'est en fait votre plaidoyer.

– Plus que cela. Pendant trop longtemps, les gens m'ont traité de monstre. Ce livre, c'est mon droit de leur répondre. Mon droit de m'exprimer. Mon droit de me défendre.

Dans le salon des Weasley, devant la télévision, Ron secoua la tête avec rage :

– Regarde-moi cet enfoiré ! Comment peuvent-ils le laisser débiter son baratin à la télévision ? Non mais qui est-ce qu'il croit duper ? Il veut se pointer la bouche en cœur, cet enfant de salaud ? Il croit encore qu'il va se faire des millions avec son bouquin ? Comment peut-on laisser des gens comme ça publier des putains de livres ? Il y a encore des vautours pour éditer ça ?

Assise à côté de lui, Hermione ne dit pas un mot. Son cœur battait vite et fort, elle avait presque envie de vomir. Drago répondait à la présentatrice, ignorant la caméra. Hermione ne pouvait détacher ses yeux de son visage. Elle ne l'avait pas vu depuis plus de six ans.


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