Courses à la voile
Le vent agite les mâts et ouvre les ailes
Mais les voiliers dorment encor, coureurs des mers
Groix et Belle-Ile rêvent, pensant à elles
Accastillages et goélands chantent, amers.
La brume au soir tombe et la vue se noie
Un kebab tunisien évoque le jasmin
La bruine naissante fait pleurer de joie
Demain, foule au départ, adieux de la main.
L’Atlantique sournois m’attend, couvert d’écume
La météo incertaine, peur, inconnu
Une cigarette me rassure, m’enfume
Pensées aux marins, l’un l’autre, pas revenu.
Océan traitre, les étraves tant aimées
Longue et lancinante étreinte, parfois chéris
Les skippers se déjouent de la houle, semées
Les victimes dansent au milieu des débris.
Mais je crois à la chance, riant du funeste,
Destin, coup de tabac, faux rivage trompeur
Mon étoile est ma foi, lumière céleste
A moi rage et victoire, qu’elles gonflent mon cœur.
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