32 - Epilogue

Une minute de lecture

La découverte de quatre individus appartenant à une nouvelle espèce d’Hominidés fit sensation dans le monde entier. Les corps furent transférés à l’Université de Lampung, où ils furent conservés dans des conditions strictes. Rapidement, des spécialistes de renommée internationale vinrent sur place pour les étudier.

Les analyses ADN confirmèrent leur proche parenté avec Homo sapiens, tandis que l’examen de leur morphologie osseuse permit de les identifier avec certitude comme des représentants d’Homo floresiensis, considéré jusqu’alors comme disparu depuis des dizaines de milliers d’années.

La presse internationale fit ses gros titres sur cette découverte inespérée. Pendant plusieurs jours, les noms de Stella, Dewi, Sinta et Andrew furent largement mis à l’honneur.

Mais très vite, le ton changea.

L’opinion publique, puis certains cercles académiques, commencèrent à s’interroger sur les conditions de la mission. On reprocha aux membres de l’expédition de ne pas avoir pris toutes les précautions nécessaires pour éviter la transmission de la COVID-19, soupçonnée d’avoir causé la mort des individus découverts. Puis les analyses prouvèrent que le virus était présent dans le corps des victimes et qu’il avait vraisemblablement causé leur mort.

Face à la pression médiatique et minée par le remords, Stella fut contrainte de mettre un terme à ses activités. Elle retourna en Europe pour tenter de se reconstruire, loin de l’agitation.

Andrew, quant à lui, fut vivement critiqué au sein de son université. Son comportement durant la mission fut jugé imprudent, voire négligent. Après de longs mois de débats internes, le conseil scientifique prononça son licenciement à une large majorité.

Dewi, en revanche, conserva son poste. Il fit valoir que c’est grâce à sa démarche que l’Université de Lampung avait pu accéder à une reconnaissance scientifique internationale, devenant le seul établissement au monde à détenir des restes d’Homo floresiensis en parfait état de conservation.

Sinta, enfin, soutint sa thèse deux ans plus tard, mais choisit de ne pas poursuivre dans la recherche. Interrogée par un journaliste, elle expliqua simplement qu’elle n’était jamais parvenue à se défaire du sentiment d’avoir, malgré elle, provoqué la disparition d’un groupe humain unique.


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