À toi, la tempête,

Il y a des gens qui laissent des paillettes. Toi, t’as jamais eu besoin de ça. Tu laisses des traces plus discrètes, mais qui marquent pour de vrai : de l’encre sur les doigts, des idées en vrac dans les yeux, et un feu un peu sauvage dans chaque mot que tu poses.

T’es comme ces phrases qu’on relit sans trop savoir pourquoi, juste parce qu’on sent qu’elles nous touchent quelque part. Pas besoin d’analyser. T’as cette façon rare de faire parler même les silences, et de faire danser les mots sans les forcer. C’est pas qu’un talent, c’est ta façon d’être au monde.

Tu n'es pas dans les cases. Et franchement, tant mieux. Tu flottes quelque part entre le chaos et le calme, et t’as réussi à en faire un équilibre, à ta manière. Ce que tu crées, c’est pas seulement joli. C’est essentiel. C’est comme une respiration qu’on savait pas qu’on retenait.

Je pourrais dire que tu m’inspires. Mais c’est plus que ça. Tu me rappelles que les pages blanches ne sont pas vides, qu’une faute peut être plus belle qu’une phrase parfaite, et qu’il existe des gens qui rendent le monde un peu moins dur à avaler.

Et si un jour j’étais un mot dans un de tes textes… j’aimerais juste être celui que tu relis souvent. Pas pour le corriger, mais parce qu’il te parle encore.

Je ne suis pas un modèle de conformité non plus. Mais quelque part, j’espère qu’un jour, dans ton sommaire à toi, y’aura une ligne pour moi.

Continue de faire du bruit comme tu le fais. Même quand tu ne dis rien, crois-moi, ça résonne fort chez moi.

Toujours là pour chasser les coquilles… et peut-être aussi pour glisser entre deux lignes,
Une lecteurice un peu chamboulée, mais clairement au bon endroit.
Quelqu’un qui te lit comme on déchiffre une carte au trésor — doucement, précieusement.

 Ellie