Chapitre 8

2 minutes de lecture

UN FILS EN OR de Shilpi Somaya Gowda

Ce roman mêle l’histoire de deux personnages principaux, Anil, un jeune Indien issu d’un de ces nombreux villages indiens où on vit encore, à quelques détails près, comme il y a un siècle et Leena issue du même village et dont il est amoureux depuis l’enfance.

Anil est né dans une famille aisée, propriétaire terrienne, et parce qu’il est un excellent élève, a la possibilité d’étudier à l’université d’Ahmedabad dans l’état du Gujarat pour devenir médecin et de faire son stage de 3 ans aux Etats-Unis dans l’état du Texas.

Le lecteur suit l’adaptation difficile d’Anil dans un pays totalement nouveau, dans les années 2000, où les mentalités, l’alimentation, les mœurs, la culture, le racisme vis-à-vis des peaux colorées, la violence morale et physique et bien d’autres choses encore sont très éloignés de qu’il a connu en Inde et l’adaptation tout aussi éprouvante dans l’hôpital où il effectue son stage dans des conditions de travail rudes et exigeantes vis-à-vis des stagiaires qui peuvent voir leur stage interrompu au bout de la première année s’ils ne donnent pas satisfaction.

Parallèlement, grâce à l’alternance des chapitres, le lecteur suit le destin de Leena, qui n’a pas eu la chance de naître dans une famille aisée, son père étant métayer pour la famille aisée d’Anil et pour qui la vie sera encore plus compliquée, dans sa belle-famille, après un mariage arrangé qu’elle imaginait épanouissant avec versement d’une dot qui ruinera ses parents.

Je ne dévoilerai pas les évènements dramatiques et heureux vécus par ses deux personnages, leur famille et amis afin de ne pas tuer le plaisir de la découverte.

Ce roman est magnifique de justesse, de sensibilité et pour ceux qui ne connaissent pas l’Inde, décrit parfaitement ce que j’ai constaté en visitant cet immense pays une dizaine de fois depuis 2004 : le poids des traditions et des castes, la situation désastreuse des femmes qui sont esclaves de leurs belles familles et jamais prioritaires pour quoi que ce soit par rapport aux hommes seuls décideurs et qui imposent leur loi, l’absence de choix pour des jeunes qui ne souhaitent pas vivre comme leurs parents sauf à couper toute relation avec eux, les injustices, la dureté et la violence morale et physique aussi bien aux USA qu’en Inde.

Pas de pathos, le réalisme prévalant et c’est une incroyable leçon d’humanité que le lecteur vit au fur et à mesure de la lecture de ce roman riche, qui a beaucoup de sens et qui est haletant.

La psychologie des tous les personnages du roman, même les plus secondaires, est développée, et le lecteur découvre des protagonistes dont certains sont attachants et d’autres cruels.

La fin est très réussie car réaliste, en évitant une conclusion à l’eau de rose comme cela aurait pu être le cas s’il s’était agi par exemple d’un film Bollywoodien ou Hollywoodien.

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