Rencontre fatale…
Tu avais rompu ma solitude, et je t’ai aimée.
C’est inouï, ma magnifique, d’amèrement constater
à quel point tu avais fait, mon cœur, chavirer,
et savais entretenir l’illusion de m’aimer.
Je n’ai jamais mesuré les conséquences
de mon abandon dans tes bras immenses,
qui m’ont façonné tel un jouet pour ton plaisir,
et m’ont rendu dépendant au point d’en souffrir.
Tu plaidais constamment pour ta liberté
alors que l’esclave, c’était moi, je te dis.
Tu ne cessais de me marteler l’esprit
avec tes fausses prétentions de vérité.
Et quand tu en as eu assez de t'amuser avec moi,
tu m’as simplement jeté comme un vieux bas,
une vieille chaussette qui ne te plaisait plus,
un simple déchet que tu as mis au rebut.
Dire que tu prétendais et semblais m’aimer.
Difficile fut cette découverte de la vérité,
et, de ton cœur, celle de sa cruelle dureté,
pour ensuite apprendre à cesser de t’aimer.
Quand, de notre nid d’amour, tu t’es envolée,
mon arbre, mon monde, mon univers s’est écroulé,
et alors, de mes veines, un fleuve de sang s’est écoulé.
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