Chapitre 76 : Hot vibes baby

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Erwann est toujours sur le sol, adossé au fauteuil. Il pose son coude sur l’assise de ce dernier, et regarde la jeune femme, pour recevoir ce qui lui parait être une confession.

Gwendoline est nue, dans tous les sens du terme, prête à se livrer davantage.

— Je t’écoute.

— Erwann, j’ai besoin de savoir… est-ce que tu me trouves trop… entreprenante ?

— Non.

— Demandeuse ? cochonne ? continue-t-elle, hasardeuse, en repensant à Konrad.

— Cochonne ? ah non ! pas du tout, quelle drôle d’idée. Jamais de la vie. Rien de tout cela, non. Je te vois comme une femme adorable et terriblement touchante.

Ce dernier adjectif la trouble, car c’est la première fois qu’on lui dit cela, à propos d’elle. Erwann sait voir en elle ce que les autres n’ont jamais perçu. A part Guillaume peut-être.

— Le fait que j’aime le sexe, que j’en parle facilement, que je me masturbe, que je sois ouverte d’esprit à ce sujet, ça te plait vraiment ? s’enquit-elle, toujours un peu nerveuse.

— Absolument, la rassure-t-il sans détour. Je préfère une femme qui s’assume et qui vit pleinement sa vie dans tous les domaines qu’une femme malheureuse qui se bride par peur de froisser les autres, explique-t-il honnêtement, avant de l’embrasser pour confirmer ses dires.

Son baiser est chaud, doux et délicat. Elle le lui rend avec entrain et sensualité, glissant ses doigts dans ses cheveux ondulés.

— As-tu toujours envie de moi ? finit-elle par demander lorsque leurs lèvres se séparent et qu’ils reprennent leur souffle.

— Plus que tu ne l’imagines.

L’attitude d’Erwann ne fait que confirmer ses dires. Il la dévore des yeux. Et son corps réagit sans aucune possibilité de le cacher.

— J’ai une faveur à te demander.

— Tout ce que tu voudras.

— Continuons la séance photo là-bas… dit-elle en désignant la chambre aménagée d’un signe de la tête.

— Au lit ?

— Oui. Continue à me prendre en photo quand tu vois quelque chose qui te plait. Immortalise-moi lorsque tu me fais du bien, lorsque tu me procures du plaisir, peu importe jusqu’où l’on s’arrête. L’as-tu déjà fait ?

— Jamais, affirme-t-il avec un sourire coquin et des yeux brillants.

— Ce sera une première ?

— Ce sera de l’inédit pour moi. Ça aussi, ça me plait vraiment, confirme-t-il à nouveau en l’embrassant.

Comme une habitude désormais bien installée, Erwann s’empare de Gwendoline et la porte dans ses bras jusqu’au lit, où il la pose avec douceur. Sa peau hâlée contraste avec le blanc immaculé de la couette. Après avoir fermé les voilages du baldaquin, il retourne chercher son appareil photo qu’il dépose sur une grosse cagette faisant office de table de nuit.

Gwendoline s’allonge, le dos calé contre les gros oreillers qu’elle a relevés et installés derrière elle. Elle ne s’est pas cachée sous la couette comme elle l’aurait fait d’ordinaire. Elle affronte son regard et se détend lorsqu’il s’approche d’elle en la complimentant :

— Tu es belle et tellement désirable...

Après leur conversation à cœur ouvert, elle a confiance en ses paroles et le croit lorsqu’il lui dit qu’il peut attendre et ne veut pas aller trop vite. Qu’il ne la juge pas. Que son travail n’est pas un problème. Elle est rassurée par son regard bienveillant, son attitude respectueuse et tous les gestes empreints de déférence qu’il a eus envers elle depuis le début. Erwann est différent. Et avec lui, elle peut être elle-même.

— Tu es trop habillé, à présent, lui lance-t-elle en le dévorant des yeux.

— J’ai besoin de ton aide, dit-il en s’asseyant.

— Si je peux rendre service…

Elle se relève vers lui et glisse ses mains froides sous son pull. Erwann frissonne mais elle est sûre que ce n’est pas de froid. Le sweat atterrit par terre, dévoilant un torse musclé, tatoué, légèrement velu sur les pectoraux et sur toute la ligne médiane de son ventre. Le breton est assis en tailleur, affichant un air peu sûr de lui. Dieu sait s’il est beau pourtant. Elle aime tellement les hommes, leur corps, leur odeur, leur voix, savant mélange de force et de fragilité. Et celui qu’elle a sous les yeux n’échappe pas à la règle.

Pour la première fois, elle vient embrasser l’espace sous ses clavicules saillantes, toute la zone supérieure de son thorax, y compris ses tétons. Certains aiment, alors, comme elle est en période d’apprentissage, elle essaie tout ce qui lui vient en tête. Il réagit d’un soupir, et pose ses mains derrière lui, laissant sa partenaire s’occuper de lui. Elle mordille ses mamelons et lèche toute la partie rose foncé. Lorsqu’elle les aspire, Erwann soupire encore plus, c’est bon signe, elle pourra l’ajouter à ses préférences. Elle continue son exploration en suivant la ligne de ses poils doux et bruns avec sa bouche, caressant ses côtes et ses flancs de ses mains curieuses.

Il décroise ses jambes et s’appuie désormais sur ses coudes, de plus en plus allongé, les yeux fermés, la tête inclinée vers le plafond.

Gwendoline s’enhardie et attaque son abdomen qu’elle recouvre de baisers, savourant au passage sa peau musquée et douce. La ceinture de son survêtement se rapproche dangereusement, et plus la jeune femme descend, plus Erwann se tend sous ses assauts délicats. Elle tire sur le lien avec ses dents, puis dénoue le nœud avec ses doigts.

Cette fois, il la regarde faire, complètement chamboulé. Jusqu’où va-t-elle aller, se demande-t-il, en panique. Si elle continue… si elle continue… respire, mec, respire.

Lorsque la ceinture est complètement desserrée, elle glisse une main dans le survêtement pour enlever ce dernier. Le breton soulève les fesses pour l’aider dans son entreprise à haut risque. Son caleçon ne doit pas bouger. Il attrape discrètement l’élastique de son boxer le temps qu’elle fasse glisser le jogging sur ses jambes athlétiques, tout en continuant à embrasser ses abdos dessinés. Le pantalon atterrit à son tour sur le sol, à côté du pull.

Gwendoline est nue, contrairement au jeune homme à qui il ne reste plus qu’un bout de tissu, qui ne cache pas grand-chose de ses attributs virils. Alors qu’elle l’ausculte des yeux avec attention, Erwann l’attrape par la taille et dans un mouvement aussi vif qu’inattendu, la rallonge sur le lit, avant de venir la recouvrir de tout son corps.

— Merci, dit-il les yeux brillants.

— Tout le plaisir était pour moi…

Sans l’écraser de tout son poids, il la maintient fermement par les poignets, pour lui signifier que c’est à son tour de profiter d’elle. Cette attitude étonne Gwendoline, qui a de plus en plus de mal à reconnaître Erwann… pour son plus grand plaisir. Autant elle l’aime doux et prévenant dans le quotidien, autant elle adore son côté sauvage et entreprenant dans l’intimité.

Tout en l’embrassant, elle se moule à lui, écartant les jambes pour le laisser s’installer au plus près de son corps. Elle presse son bassin contre ses hanches pour le sentir davantage. Son partenaire la suit, frottant en douceur son sexe dur et dressé contre sa vulve. Même à travers le tissu en coton, elle ressent tout et exulte.

Il l’embrasse avec passion, les mains tenant toujours ses poignets, pour garder le contrôle de la situation. Les cheveux argentés de la jeune femme, décoiffés par le vent et la pluie, sont défaits et forment une corolle éparse autour de son visage, mettant en évidence son aspect plus animal. Tout comme les râles qu’elle émet lorsqu’il frotte son pénis en érection contre sa fente humide.

Leurs bouches ne se descellent pas, unies par l’intensité de leur désir, leur langue dansant l’une avec l’autre, l’une avec l’autre, dans un rythme à la fois confus et aléatoire.

Le jeune homme adore la petite bille froide qu’elle a sur la langue et qui vient entrechoquer doucement ses dents. Le piercing d’Erwann chatouille le menton de la jeune femme, comme à chaque fois qu’il l’embrasse.

D’ailleurs, sa façon de l’embrasser est… oh mon dieu, est-il possible de la décrire ? Erwann est tour à tour passionné, tendre, impétueux, doux, torride et délicat. Elle en perd son latin. Elle s’étonne de savoir encore comment elle s’appelle tant chacun de leurs rapprochements physiques la laisse aussi pantelante qu’une poupée désarticulée.

Tirant avec tact sur ses jambes écartées, Erwann la fait descendre plus bas sur le lit pour l’allonger davantage. Gwendoline se laisse faire, impatiente et terrorisée. Son cœur fait de telles embardées qu’elle a peur qu’il la lâche définitivement, à force de trop de sollicitations.

Le jeune homme se redresse et l’observe, les yeux brillants du plaisir qu’il prend à la regarder alors qu’elle s’offre à lui, dévêtue. Elle reste immobile, à sa merci, et ravie de l’être. Elle ne se savait pas l’âme d’une soumise, mais elle doit bien admettre qu’Erwann a le physique et l’attitude typique d’un mâle alpha, ce qui l’excite au plus haut point.

N’oubliant pas la demande de sa modèle, le photographe prend l’appareil et le pose sur le lit à ses pieds. Puis retourne l’embrasser, d’abord sa bouche, passionnément, puis son cou lorsqu’il descend un peu, pour enfin arriver à la naissance de sa poitrine, qu’elle soulève vers lui, demandeuse. Elle lui entoure la tête de ses deux mains, emmêlant ses doigts à ses mèches rebelles et ondulées encore un peu humides.

Erwann suçote le bout de son sein et elle se cabre, ressentant un frisson intense lui parcourir toute l’échine. Conscient que c’est l’un de ses points les plus sensibles, il continue sur chacun de ses mamelons, la faisant vibrer de plaisir, gémir et se tortiller, les yeux fermés, le visage contracté par une délicieuse souffrance.

A aucun moment, elle ne cherche à précipiter la suite, laissant le jeune homme mener la danse. Elle profite de chacun de ses baisers, de chacune de ses caresses et de chaque respiration que son amant dépose sur son corps alangui.

Voyant qu’elle s’échauffe de plus en plus lorsqu’il s’occupe de sa poitrine, Erwann attrape son appareil photo et le pose sur son ventre, l’objectif dirigé vers ses seins en pointe, au premier plan. Derrière, plus flous, dans le bokeh, apparaissent son cou et son visage. Le visage d’une femme s’abandonnant au plaisir des sens.

Il capte son expression, sa peau dorée, ses tatouages et devant, juste devant lui, sa poitrine aux mamelons tendus. Tenant l’appareil de la main droite, il lui en titille un de la main gauche pour la faire monter dans les tours.

Après quelques clichés, il repose l’appareil et retourne à son corps chaud et réactif. Il recommence à lui lécher les seins, suce ses jolis bouts roses, les mordille avec délicatesse, puis de temps en temps, avec voracité. Elle se cabre à chaque fois, gémit presque sans discontinuer, douce musique à l’oreille de son hôte, qui s'enorgueillit de lui faire autant de bien. Il apprend la carte des zones érogènes de son corps, et l'utilise à son avantage. Il fait durer le plaisir, encore et encore, profitant de chacune des réactions d’extase de sa partenaire.

Son caleçon est moite, détrempé par sa propre sève, et son sexe est tendu comme un arc prêt à attaquer. C’est douloureusement agréable, cette tension qui ne le quitte plus dès qu’il est avec elle…

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