Mon aspirateur a rendu l'âme ce matin. Il marchait encore hier, et là plus rien. Je le branche, le débranche, change de prise. Rien. J'enlève le sac, le tuyau, je remets tout en place, rien. Il est mort, kaput, foutu. Je l'ai acheté il n'y a même pas 4 ans et pourtant il est déjà bon pour la poubelle. Je suis en train d'expérimenter la fameuse obsolescence programmée. Ça parait un peu fou comme ça quand on y pense de se dire qu'au moment de sa fabrication, l'objet a été pensé par l'industriel pour avoir une durée de vie limitée. A peine acheté, le compte à rebours s'enclenche. Le produit doit durer suffisamment longtemps pour ne plus être couvert par la garantie de base, généralement d'une durée de deux ans, et la réparation dudit produit doit être trop cher pour avoir envie de choisir cette option là. Résultat, mieux vaut racheter un produit neuf et jeter l'ancien.

Ce cycle infernal de surconsommation s'est accentué depuis une quizaine d'années et concerne aussi bien l'alimentation, que l'habillement, l'électroménager ou encore les produits électroniques. Cette frénésie d'achat, ce besoin de consommer toujours plus pour se sentir heureux trouve finalement ses limites lorsque par exemple on contemple son armoire pleine de vêtements dont la moitié n'ont jamais ou peu été portés, résultante d'une virée sur le Web lors du black friday. Ou bien que l'on jette régulièrement de la nourriture à la poubelle car la date limite est dépassée et que nous l'avions oubliée au fond du frigo.

Il en va de la volonté de chacun de repenser sa manière de consommer, de savoir là où il estime pouvoir faire des efforts et apporter modestement sa pierre à l'édifice. II suffit également de se souvenir de la manière dont consommaient nos anciens, de ceux qui avaient vécu la guerre et ne supportaient pas le gaspillage. De ceux qui n'achetaient que ceux dont ils avaient besoin car le reste ils n'en avaient pas l'usage. Comment consommer justement sans se créer de désirs superflus et inutiles ? Cette question mérite d'être posée pour se donner le temps de changer et de faire autrement. Avec l'envie en toile de fond de préserver autant que possible les ressources de notre si belle planète.