Harmonia

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L'aube point à l'horizon, teintant le paysage de sa couleur jaune-orangé. Les pleurs de mon enfant me parviennent. Je pousse un long soupir de soulagement. C'est enfin terminé . . .

Je tourne la tête vers ma droite et pose des yeux humides sur mon époux. Le pauvre est resté là à me tenir la main pendant toute la durée de l'enfantement et je me demande si je ne lui ai pas broyé les doigts tant je les ai serrés fort.

Il caresse mes cheveux de son autre main, en me demandant :

- Est-ce que ça va ?

Je hoche doucement la tête. Il me sourit.

La sage-femme revient vers nous avec le nouveau-né, qu'elle a enveloppé dans une couverture pour le protéger du froid, et nous annonce :

- C'est une petite princesse.

Je souris. La brave femme me tend l'enfant. Je la prends et la serre doucement contre moi. Sa peau est toute douce et chaude. Elle a une jolie chevelure dorée, mais ses paupières encore fermées ne laissent pas voir la couleur de ses yeux.

Je la fixe avec tendresse, ne parvenant pas à détacher mon regard de cette adorable petite fille. Kaï en fait de même. Il murmure :

- Elle est vraiment magnifique . . .

Je hoche la tête en signe d'approbation. Il poursuit :

- Pensez-vous qu'elle sera vraiment l'Isorropia ?

- Cela n'a aucune importance. Si elle peut apporter la paix et l'équilibre en ce monde, tant mieux, mais je n'exige rien d'elle. Elle a déjà tellement accompli en nous faisant le bonheur de venir au monde.

- Oui, c'est vrai.

Je tourne mon regard vers la fenêtre pour contempler le ciel, dans lequel s'élève lentement le disque céleste. Je me souviens alors de ce que dit la prophétie : "De l'union de deux nations en conflit naitra, sous les premiers rayons du jour, un être qui se servira de la maitrise des quatre éléments pour instaurer l'équilibre en ce monde, lui apportant paix et harmonie."

Une enfant née par une belle matinée de printemps, saison qui est symbole de renouveau et d'espoir. Oui, au fond de moi, je sais que ce ne peut être qu'elle, mais je ne veux pas lui imposer un destin comme on l'a fait pour moi. C'est à elle et à personne d'autre de choisir ce qu'elle veut faire et devenir.

La sage-femme, qui se tient toujours debout au pied du lit, nous demande :

- Comment allez-vous l'appeler ?

Kaï et moi échangeons un regard, puis ce dernier déclare :

- Harmonia . . .

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