Voilà bien un problème de tous les jours. Je prends ma Divo et je suis encore sur la réserve. Je n'aime pas faire le plein. Ça sent mauvais. L'odeur s'incruste sur les mains. Rien n'y fait. Les gants, les sopalins. Souvent le dévidoir est vide. Dans ces cas-là, tu aimerais vraiment être anosmique. Ensuite, il faut trouver un endroit pour se laver les mains. Même si tu as de la chance d'avoir de l'eau chaude et du savon, ce qui est rare de nos jours, tu as beau frotter pendant des minutes et des minutes, cette odeur répugnante reste. Si après, tu as un rendez-vous, tu as presque envie de t'excuser.

Une fois sur cinq, je descends de ma voiture et là, pas de chance, une flaque d'essence que je n'ai pas vue. J'aperçois le gars qui gesticule dans tous les sens pour essayer de faire fonctionner la lance de son karcher. Tout à coup, la pression jaillit et là tu te sauves. Les semelles baignent dans ce liquide infâme. La jambe levée, heureusement que je suis encore souple, la chaussure dans le lavabo et bien sûr c'est à ce moment-là que se pointe la technicienne de surface !

Pour ton rendez-vous, tu pries pour que le revêtement ne soit pas de la moquette. Tu pourras même pas enlever tes chaussures, bonjour le mélange d'odeurs et ça semblerait louche. En plus, ce matin tu étais pressé, tu as enfilé des chaussettes trouées !

À la pompe, t'as pas entendu à cause du karcher, le gars qui criait « pas celle-là, elle est en panne ».

Le conducteur qui attend derrière ton véhicule s'énerve et hurle sa colère. T'es pas sourd, tu baisses la tête et remontes au plus vite dans ta caisse. T'as plus le choix. Tu dois repartir!