02h00 - 03h00

2 minutes de lecture

L'action se déroule dans la banlieue perdue du nord du Caire

— Tu peux te relever, Jean-René ! décrète Miss Brésil

Jean-René pour Youssef ? Elle est bonne celle là, pourquoi pas Casimir ou Bugs Bunny pendant qu'on y est ? Elle va nous sortir une baguette magique et nous transformer le sarrasin des supermarchés en beau prince charmant de " L'amour est dans le pré ".

Gréta le regarde de bas en haut et tourne autour de lui comme une styliste avant un défilé de mode.

— Jean René de mes deux ! gueule Günther aussi déçu par le bellâtre que s'il venait d'apprendre son hétérosexualité.

Jack qui ne comprend pas ce qui se passe, s'est décroché de la jambe de Youssef alias Jean-René pour aller faire un tour dans la tente.

Jack fait un bon en arrière, un tigre du bengale naturalisé trône au pied d'un trône en écailles de rougets. Deux gardes aux cheveux roux naturalisés Cairois garde le trône où le tigre naturalisé est aussi réaliste que la momie du chat de Khéops après une séance de réhydratation. Jack est tout de même surpris car les gardiens de la chaise sont plantés comme des totems attendants un sacrifice. Il pisse sur les jambes pour tester la réaction des rouquins. Rien ...

Il en profite pour monter sur le siège en skaï des mers. Les deux gardes s'écroulent d'un coup, pareils que Youssef tout à l'heure et s'écrient :

— Sadamkalb ! Sadamkalb !

Interpellée par les cris, le reine des cabas se précipite, elle aussi, sous la tente suivie par toute la horde des guerriers ainsi que notre Jean-René, et hop tout le monde tombe à genoux comme pendant un strike au bowling. Nous, on reste planté là, à se demander le "pourquoi" du "comment".

Et c'est reparti pour une série de :

— Sadamkalb ! Sadamkalb !

Jack est assis sur son postérieur. Stoïque, il observe toute la bande d'excités de la courbette qui le regarde en chien de mosaïque, la faïence étant moins de circonstance.

— C'est quoi ce cirque ? demande Gréta Bouglione.

— Le retour de Sadam ! Le retour de Sadam balbutie Jean-René.

Dans la prophétie, il est écrit qu'il reviendra sur terre dans la peau de l'animal qui montera sur le "trône des prophètes".

— Le trône des prophètes est un peu l'évêché des chrétiens, souligne le Baron dans un éclat de rire. Les autochtones ayant un sens de l'humour aussi réduit qu'une tête de Javaro, nous lancent des regards aussi aiguisés que des flèches des mêmes Javaro.

Gunther, devenu lui aussi tout rouge d'excitation rajoute :

— Le Sadam des destructions massives ?

Tu penses ! ça le met dans tous ses états de croire q'un type peut avoir un arsenal plus important que lui. Sauf que l'autre est mort et lui vivant ainsi que son bunker sur limoges.

Plus personne ne s'occupe de nous, Ahmed me fait un signe sur une éventuelle fuite en me montrant des chevaux attelés à une corde.

Je lui réponds que non. Un, je n'ai pas l'intention d'abandonner Jack. Deux, Gréta qui monte en amazone avec la même douceur que king Kong sur un trampoline. Trois, je me dis que Sadam-Jack est peut être notre porte de sortie. Après tout, c'est notre chien. Il est intelligent et a dû comprendre la situation et fera son possible pour nous sauver.

Je le hèle discrètement pour qu'il nous rejoigne et reste à nos côtés. Au lieu de cela, il se couche sur le Trône et se laisse faire quand la prêtresse lui met un collier de rubis autour du cou. Elle a même droit à une lichette et lui à une caresse. Je suis triste, Jack nous a abandonné.

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