19h00 - 20h00

2 minutes de lecture

L'action se passe entre 19h00 et 20h00 dans la banlieue nord du Caire.


Günther s'allume une clope. C'est la première fois que je le vois fumer.

— Je savais pas que tu tapais dans la gauloise !

— Ça me détend !

On dirait qu'il fume un calumet, l'indien, vu qu'il fait passer la fumée dans le canon du fusil qu'il a chouré au patron du bar.

 — D'où y sort ce Samir ! Reprend-il.

— Aucune idée ! C'est Georges qui m'a donné ce papier avec son nom et son adresse. Il tient une boutique de fringues. C'est tout ce que je sais.

— J'espère que l'accueil sera plus chaleureux ! dit-il.

Il manque pas de culot, le vidangeur de cerveau. Sa chaleur à lui se mesure en Fahrenheit et le thermomètre est polarisé. Certains auraient aimé lui payer sa retraite dans une réserve indienne, scalpé par le Geronimo local.

Trêve de sensiblerie, il faut que Gréta émerge parce que maintenant, nous sommes bien une cinquantaine autour de la Sainte. Il y en a même qui apportent des bougies, des dattes, des pots à tagines.

Et puis le réveil, sauf qu'il ne faut pas omettre (sans casser d'œufs) qu'elle était lancée, ma Gréta.

La vitesse varie linéairement avec le temps. L'espace parcouru ou la position varie quadratiquement comme une parabole avec le temps.

Donc après cette précision, il est bien clair que même un rail de sécurité ne peut l'arrêter. Heureusement, Günther à l'état d'esprit de faire dégager juste avant l'axe central du V2 et la bombe humaine se réveille en reléguant la Ford GT en course à l'état de voiture Lego au point mort.

— Comme Obélix, elle est tombée dedans quand elle était petite ? Demande un touriste belge à sa femme qui, elle, ne voit pas ce que la Place de la Concorde vient faire là-dedans.

N'ayant pas d'assurance tout risques, nous profitons de la grosse frayeur occasionnée pour nous éclipser sans dire au revoir. Nous finissons par rattraper Gréta qui ne se souvient de rien, tant mieux. Nous arrivons à l’hôtel en nage avec une odeur de fennec en rut ce qui nous facilite l'accès aux ascenseurs. Après une bonne douche et une vaccination à la fleur d'oranger nous sommes aptes à revenir dans le monde civilisé. Nous nous installons à une table au bar de l’hôtel.

— Comment on va faire sans la carte Visa de Georges ? demande Youssef.

— Ne vous inquiétez pas, c'est un homme avisé, il m'a laissé du liquide. Dis-je.

— En parlant de liquide, moi je boirais bien un p'tit truc, genre limonade sans les bulles, pas sucrée. Dit Youssef.

— De l'eau, quoi ! Eh bien, moi il me faut un remontant, une boukha menthe au feu de bois. Ajoute Gréta pas encore bien remise.

Günther demande au barman une boisson forte à emporter capable de réveiller un mort. Le gars lui explique que Frankenstein est en congé et que de son coté, il a arrêté ses études de chimie en première.

Voyant que tout le monde est crevé, je propose aux doublures de Walking Dead d'aller se coucher.

Demain nous partirons à la recherche du Samir en question. 






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