21h00 - 22h00

2 minutes de lecture

L'action se passe entre 21h00 et 22h00 dans la banlieue nord du Caire.


— T'as pas une allumette ?

— T'es con ou quoi ! c'est comme prendre au flash un trou du cul de chameau !

Conversation entre Günther et Gréta dans l'endroit le plus improbable qui soit...

Non, pas celui là... Une galerie de la pyramide de Kéops !

Comment on en est arrivés là ?

Eh bien, j'vais vous le dire...

Le baron nous a emmenés chez son chef de chantier Ahmed qui nous a emmenés chez le chef de gang Amir ( qui a perdu le S dans son prénom, va savoir pourquoi ? ) qui nous a emmenés sur le chantier de la pyramide de Kéops et le pire Ahmed ne savait pas que Georges se trouvait caché dans la chambre funéraire d'un pote à Kéops deux niveaux plus bas par rapport au niveau de l'Amir dont le quartier général est situé à deux galeries du bureau d'étude d'Ahmed.

Pour résumer, on est paumés et dans le noir. Pas un panneau solaire, pas une éolienne, pas une idée lumineuse pour nous amener un lumen de lumière.

Amir s'est cassé. Adieu l'Amir ! je t'aimais pas bien. Dommage que tu sois parti avec le sac à dos du groupe. Ahmed avait raison sur ce type, un sale type, du genre à te laisser en plan dans une pyramide sans plan. Dommage aussi que dans le sac avec les lampes et les portables, il y avait toutes nos économies. Le baron observe les inscriptions sur la pierre en allumant un briquet Dupont et en ajustant ses lorgnons.

— Il y a un changement à Bastille ! dit Günther, vexé par la réflexion de Gréta tout à l'heure.

Youssef n'ayant pas compris la vanne profite du faisceau lumineux pour faire une prière ce qui rassure tout le monde.

Gréta n’apprécie pas que l'on se moque du Baron et s'offusque dans un souffle qui éteint la flamme du briquet. Le Baron, en grand gentleman, le rallume avec un petit sourire en glissant un "conasse" inaudible.

Encore une fois le destin vient à frapper à ton bloc de granit quand tu t'y attends le moins.

Jack ! Eh oui Jack, il a encore son "laissé pisser" sur lui et l'a utilisé tout au long du chemin dans le labyrinthe. Pourtant, d'habitude, il ne fait jamais dans les chambres.

— T'es où, mon chéri ! lance Gréta avec un écho à réveiller un maure.

Le chien déboule en tortillant sa queue dans tous les sens, trop content qu'on parle de lui dans ce chapitre.

— Cherche la sortie, mon trésor !

Le voilà parti à tombeau ouvert.

Nous le suivons en se tenant par le bras pour éviter de se perdre. Nos ombres défilent sur les murs comme des bas-reliefs avec la peur d'être retrouvés dans quatre mille ans... Un ticket de métro à la main.

Une petite lumière se profile au loin. C'est Ahmed qui arrive avec des collègues de chantier, tous phares de casques allumés.

— Après des embrassades, Ahmed la met en veilleuse; nous explique qu'il n'avait pas confiance en Samir ( tiens le S est revenu ) et qu'il avait décidé de venir au cas où. Nous rejoignons la sortie, sans prendre de correspondance, heureux de respirer à l'air libre.

— Comment faire pour retrouver Georges ! dis-je.

— Samir a dit qu'il est dans une des chambres. On va pas faire toutes les chambres ?

Günther opine de la tête, lui qui a du mal à faire son lit.

Ahmed pense avoir une petite idée de l'endroit où Georges est retenu prisonnier. Nous le suivons en confiance en remerciant Jack d'une caresse bien méritée.











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