Chapitre XXXVI (1/2)

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Manifestement, même sans le décor magique de la chambre sous-marine aux accents de paradis, il me faisait toujours autant d’effet ! Et je me sentais prête à le dévorer, ou à me laisser dévorer, d’autant plus que j’avais cru ces dernières semaines que je ne le reverrais jamais.

Tout en m’embrassant, Orcinus m’attira sur lui. Je suivis son mouvement, impatiente de sentir sa chaleur tout au long de mon corps. Mes mains couraient sur son torse, les siennes quittèrent mon visage, s’attardèrent sur mon cou puis sur mon dos et mes hanches.

Il s’arrêta une seconde pour me regarder, et il dut lire dans mes yeux mon envie de lui ! Parce qu’il me serra fort contre lui, et dans un même mouvement, il me fit basculer légèrement sur le côté pour m’allonger sur le dos. Puis il vint sur moi, avec sa silhouette fine et sa peau veloutée, et ses mains repartirent en exploration. Elles trouvèrent le chemin de mes seins, s'infiltrant sous ma tunique, avant de se diriger vers mes fesses.

Je l’embrassai encore, essayant de l’attirer plus près, de réduire la distance entre son corps et le mien. Ses gestes étaient fermes, impatients, mais il ne me donnait pas l’impression d’être en terrain conquis… J’étais conquise, pourtant, mais Orcinus semblait garder la tête froide. Plus que moi, en tout cas ! Car aucun centimètre carré de ma peau, aucune goutte de mon sang ne pouvait être qualifié de froid à ce moment-là. Pourtant, je tremblais un peu, comme une gamine pour sa toute première fois, parce que j’avais peur de mes souvenirs et de mes ombres, malgré la lumière et le désir qu’Orcinus faisait naître sous ses doigts.

Peu à peu, il me débarrassa de ma tunique dans laquelle il s’emmêlait les bras, et il m’aida à lui enlever son pantalon de toile qui, de toute façon, ne cachait plus grand-chose depuis un bon moment ! Il était tout dur contre mes hanches et en même temps, sa peau était douce comme un rayon de soleil. Son souffle était court, bouillant, j’avais une flamme ou une étoile qui faisait des cabrioles au creux de ma poitrine. Orcinus était nu contre moi, avec moi, sur moi, ses gestes se faisaient pressants, précis, et lorsqu’il s’arrêta quelques secondes en s’appuyant sur ses bras et en vissant son regard au mien, je ne respirais plus que par à-coups, comme si je m’apprêtais à plonger en apnée.

« - Lumi…

- Oui ?

- Est-ce que ça va ?

- Oui…

- J’ai envie de toi…

- Oui !

- Mais je ne veux pas te faire de mal.

- Tu ne me fais pas mal.

- Si je… Si tu n’aimes pas quelque chose, il suffit de le dire, d’accord ?

- D’accord.

- Promets-le-moi.

- Promettre quoi ?

- Promets-moi de ne jamais, juste, te laisser faire. J’ai envie de te faire l’amour depuis des mois, mais je ne veux pas que tu sentes… obligée, ou quelque chose comme ça.

- Orci…

- Oui ?

- Moi aussi, j’ai envie de toi.

- Mais tu trembles. Je le sens.

- Oui.

- Veux-tu que je m’arrête ?

- Non… Je veux que tu continues. Va doucement, mais continue, s’il te plaît. »

Il me regarda encore plus fort, droit dans les yeux, avec un sérieux et une lenteur presque agaçants au vu des circonstances ! Puis il m’embrassa et effectivement, il continua… Ses mains et ses lèvres étaient partout à la fois, dessinant sur mon corps un langage invisible. Et je fermai les yeux pour me concentrer sur mon ressenti, sur cette chaleur qu’il faisait naître en moi, sur cette exigence délicate avec laquelle il parcourait la moindre parcelle de ma peau.

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