Le psithurisme des frondaisons ou le chuchotement du vent dans le haut des arbres
Après une petite sieste estivale, mon amour pandiculait en bâillant. Il avait déployé ses longs bras et étendu ses grandes jambes musculeuses.
J’ai toujours aimé la façon qu’il a de s’adoniser grâce à sa vêture de belle coupe et de chatoyantes couleurs :
— Mon tendre, tu es le plus coruscant des hommes, lui murmurais-je en le baisotant affectueusement.
— Arrête de me mugueter en me contant fleurette, jeune éphèbe aux idées friponnes. Je veux juste végétailler sur les herbes folles et point faire sensation.
— Tu me connais bien. J’ai dans l’idée de glisser ma main dans ta braguette et d’y trouver un trésor ductile et doux.
— Tu ne me laisseras donc pas chamboler ! J’aime muser, ne rien faire, même pas l’amour.
— Nonobstant, ta paresse, j’aimerais te manchonner l’intimité en espérant que tu ne renasques pas.
— Jamais au grand jamais, je ne me permettrai de félir tel un gros chat mal embouché, sur mon amant désirant.
— Il manquerait plus que ça que tu oses me traiter d’orchidoclaste ou de nodocéphale.
— Me prends-tu pour un gougnafier, un foutriquet ou autre faquin ? Jamais, je ne prends tes désirs à la venvole. Jamais, tu n’as lantiponné. Tes discours sont toujours opportuns. À chaque fois, j’en suis éplapourdi.
Avant que mon texte soit trop amphigourique et empreint de cataglottismes, mais surtout interdit au moins de dix-huit ans, je vais vous laisser, afin que je puisse, en dilettante, lénifier la peau soyeuse de mon homme des bois. Va-t-il s’esbaudir de mes désirs concupiscents ?
Il était tant de rentrer et de forniquer. Même si nous nous protégeons, jamais nous ne pensons à la postéromanie. Pourtant nos gènes et la vigueur de nos ébats auraient été des vecteurs de callipédie.
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