L'Agora.

On pouvait comptempler la splendide capitale Agora qui s'étalait au fond de l'océan. Les rayons du soleil transperçaient l'eau pour éclairer la ville.

Oriana passa à travers eux pour mieux sentir la chaleur et la lumière qu'ils apportaient au monde.

Elle leva la tête vers la surface d'un air songeur.

A quoi ressemble le ciel ? A quoi ressemblent ces autres espèces si différentes ? A quoi ressemble un homme ? Un singe ? Que des questions qui resteront sans réponses car il est interdit de monter à la surface.

Oriana repensa à son grand-père Ouranos le dirigeant des elfes au royaume du nord. Il était souvent convié à la capitale pour parler d'affaire avec le roi Hadès. Cette fois-ci, il était resté plus longtemps que prévu et était revenu songeur et distant. Oriana sut plus tard qu'il avait conclu avec le roi un mariage arrangé entre elle et le prince héritier. La nouvelle a été très mal accueillie au sein de la famille, surtout par les parents d’Oriana pour qui il était intolérable que l'on décide de l'avenir de leur fille unique sans eux et qu'il était hors de question que leur fille quitte le royaume. Mais ils ne pouvaient aller contre la décision de leur aîné.

Oriana non plus ne voulait pas partir. Elle aimait sa maison et son lieu de vie. Elle passait beaucoup de temps avec ses amis à travailler sur la médecine inter espèces, à faire des recherches sur l’environnement marin, à dessiner, à danser, à rire et à m'amuser. Puis quand elle était seule elle écrivait des histoires, des pensées, des poèmes... elle lisait beaucoup de livres d'histoires et de contes venant de la surface. Elle avait trouvé une cachette dans un bateau en ruine où se trouvaient divers objets, elle essayait de comprendre à quoi ressemblaient ces espèces appelées " homme" " singe" " chien" qui étaient mentionnés dans des lettres qu’ elle avait trouvées. Tout cela était un secret, il était interdit de s'approcher de tout ce qui venaient de la surface.

Mais en quittant la maison, Oriana ne pourrait plus faire ses recherches, voir ses amis, et les ruines du bateaux. Ses parents l'ont toujours choyée depuis l'enfance, elle était leur seule enfant. C’était un déchirement pour eux de la voir partir surtout qu'ils n'ont pas eu le temps de lui dire au revoir. Son grand père lui l'avait accompagnée jusqu’à la frontière du royaume. Il a toujours été très strict avec elle, sans montrer de réel signe d'affection. C’était un elfe très imposant assez carré qui inspirait tout de suite le respect. Son visage de marbre laissant paraître quelques rides était froid et impénétrable. Ses cheveux relevés en chignon montraient sa position de dirigeant. A ce moment là il s'était baissé vers elle et lui avait dit en la regardant dans le blanc des yeux avec beaucoup de calme:

- Oriana. Tu es grande maintenant. Ton destin n'est pas dans notre royaume, il t'attend à la capitale. Ta mission est de plaire au roi et à ton fiancé, c'est l'avenir de notre royaume qui est entre tes mains ne l'oublie pas et ne me fait pas honte. J’espère que tu ne me décevras pas.

Les paroles de mon grand père raisonnaient encore dans sa tête, Elle était en colère contre lui mais lui a répondu le plus poliment possible qu’elle fera ce qu'il lui dira. Oriana serra sa lettre destinée à ses parents dans ses mains tandis qu’elle se rapprochait de la capital, sa seule consolation était qu’elle reverra son amie d'enfance, Perséphone. Malgré sa colère, elle savait l'importance de ce qui lui a été confié. Et elle brûlait de curiosité. Elle n’était jamais entrée dans la capitale.

En arrivant face aux portes, Oriana découvrit un vieux lutin qui après lui avoir demandé son identité disparu avertir les gardes. Quelques instants plus tard les portes s’ouvrirent.