3-Le sujet des fiançailles

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Nous dansions au milieu de la piste de danse en se regardant droit dans les yeux.

Tout les regards se posèrent sur nous. Tous nous étudiaient, analysaient, cherchaient une faiblesse, un faux mouvement, une bride de conversation. Mais rien. Ni lui ni moi ne nous adressions la parole.

Il me souriait faussement, d'un air séducteur m'étudiant du regard.

Il fallait que je me réveille et vite, c'était un mauvais rêve j'en avais la certitude.

Je lui pinça la peau de sa main pour voir si tout était bien réel, ce qui le fît grimacer de douleur.

Le sourire de son fameux fiancé se transforma en grimace. Il dit en se penchant vers moi de sorte à ce que personne d'autre n'entende:

- Mademoiselle, je vous pris de ne pas vous venger sur moi. Moi aussi je n'ai aucune envie de ce mariage. Si vous le voulez bien nous en reparlerons en privé, mais cessé de me pincer.

Je leva la tête vers lui. Si nos fiançailles l'agacaient au plus au point il ne laissait rien paraître. Je respira profondément en mettant mon ego de côté. Je n'avais pas mon mot à dire ni le choix.

Je lui répondit en lui offrant un sourire aussi faux que le sien:

- Bien.

La musique cessa nous permettant de nous écartèrent l'un de l'autre.

La reine se leva de nouveau et marcha avec grâce vers nous. Les courtisans ne faisaient plus attention à nous et commençaient à suivre le roi sur le balcon pour admirer le spectacle des méduses.

La reine gratifia un sourire maternel avant de dire:

- Jeune Oriana, J'espère que vous vous plairez à la cour. Mon fils vous fera visiter le château cela vous permettra de faire connaissance. Il vous expliquera tout ce dont vous devez savoir.

Puis elle s'adressa à son fils:

- Odon, je compte sur toi. Ne nous déçoit pas avec ton père.

Il s'appelait donc Odon. Celui ci s'inclina légèrement vers sa mère avant de lui répondre:

- Je ne vous décevrai pas mère.

Le sourire de la reine s'élargit avant de rejoindre son mari.

Odon se tourna vers moi souriant:

- Suivez moi.

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Après être sortient de la grande salle nous nous mirent à nager vers une des plus haute tour du château. En entrant par une petite porte extérieureje parcourut rapidement la pièce des yeux.

Elle était bleue et lumineuse parsemée de petits coquillage, un lit en forme de coquille trônait au centre, tout autours il y avait un bureau de corail, une glace de diamant devant une pierre faisant office de chaise, et un grand coffre remplit de livres de toute sorte.

Je m'approcha de ce coffre et reconnu celui que j'utilisait depuis l'enfance. Dedans il y avait la plupart de mes livres de littérature, d'histoire, de contes venant de la surface et de médecine.

Alors que j'étais dans la contemplation de mes livres Odon se racla la gorge.

Je leva la tête vers lui. Il avait les bras croisés sur sa poitrine avec un petit sourire aux lèvres.

Je n'arrivais pas à distinguer quels sentiments se dégageaient de ce sourire.

- Ma mère souhaitait que vous vous sentiez comme chez vous. Les serviteurs ont respectés les décorations elfique et votre grand père nous a fait expédier ces livres.

Je me tourna vers lui doucement :

- Je vous remercie.

Il s'assit sans pudeur sur le lit sa queue de sirène se balançant de gauche à droite.

- Maintenant parlons si vous le voulez bien parlons de nos fiançailles.

Je m'assis sur la pierre en soupirant:

- Je ne veux pas me marier.

Il répondit en passant une main dans ses cheveux:

- Je suis aussi contre ce mariage. On ne m'a demandait ni mon avis ni mon consentement. Je me sens clairement comme un pantin que mes parents utilisent.

Je sentis l'injustice et la colère bouilloner dans mon ventre.

Pourquoi tout ça? Pourquoi eux?

- Savez vous pourquoi? Pourquoi ce mariage? Je pensais au début que c'étais pour des raisons économiques, diplomatique ou je ne sais quoi encore mais le roi n'y gagnerait rien. Il doit y avoir autre chose.

Odon se leva et nagea vers la fenêtre tournant son dos et croisant ses mains.

- Evidemment qu'il doit y avoir autre chose. Ici les bonnes actions sans intérêt n'existent pas. Mais je suis comme vous j'ignore ces raisons.

Puis il se retourna offrant pour la première fois un sourire que j'arriva à qualifier de franc :

-Même si nous ne pouvons aller contre ce mariage nous pouvons au moins essayer de découvrir son but et de le comprendre. Et puis rien ne nous oblige à être amoureux.

J'hocha la tête approuvant ses dires. Au moins nous sommes sur la même longueur d'onde ce coup ci.

Il ajouta en s'inclinant vers moi avec une expression théatrale au visage:

- Mademoiselle Oriana, vous verrez vous n'aurez aucun mal à m'apprécier. Je vois dans vos yeux que ma beauté commence déjà à vous séduire.

Je leva les yeux aux ciel en grognant. Je ne savais pas quoi penser de cet Odon mais il avait déjà le don de m'agacer.

- Faîte attention à vos faits et gestes ce soir. Votre arrivée et vu d'un mauvais oeil chez les courtisans. Ils pourraient vous causer des ennuis. Pour s'attirer les faveurs de ma famille, ils sont prés à faire beaucoup de choses.

Il y avait dans son regard de l'amertume et de la tristesse.

- J'espère Oriana que nous pourrons nous entendre.

Et puis après une dernière courbette il sortit de la chambre en laissant entrer Perséphone.

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