Psychiatre référente

2 minutes de lecture

La soirée et la nuit sont passées. Je suis restée seule dans ma chambre à pleurer jusqu'à épuisement.

Quelqu'un toque à la porte et entre. Cette femme se présente comme étant ma psychiatre référente. Elle pousse un ordinateur posé sur un mini meuble à roulette. Elle me pose ainsi plein de questions sur mon présent et mon passé qui, pourtant, ne sont pas si intéressants que cela. Je lui réponds vaguement, évoque rapidement la voix, qui d'ailleurs n'a fait aucune apparition ici. Je lui parle également de Benoît et de son acharnement pour me mener au suicide comme le fait cette voix. Sur le coup, je me demande si cette voix n'est pas lui tant leurs façons de me parler se ressemblent. Sinon, nous parlons de ma douleur. J'en profite pour lui avoué que j'ai peur pour ma vie, que mon ancien psychologue me traque à travers les réseaux sociaux et parfois même dans la rue. Je lui raconte ses menaces d'enlèvement, de mort, ses messages codés que moi seule arrive à déchiffrer. Je lui dit qu'il veut faire de moi son esclave sexuelle au service de ses plus fidèles amis tous plus dominateurs les uns que les autres. Il veut faire de moi sa rose rouge vif sans épines. Je confie à cette femme aussi, ma phobie pour passer devant les fenêtres en plein jour comme de nuit. Je lui explique mon obsession du tueur. J'imagine un homme en noir me pointant de son arme, attendant le moment fatidique où je passerais devant la fenêtre pour me tirer dessus. Ma psychiatre m'écoute attentivement tout en retranscrivant certains mots sur son ordinateur, puis me demande si j'ai déjà pris un certain neuroleptique. Je lui réponds que oui, que l'on me la donnée lorsque j'étais adolescente, qu'il m'a littéralement shootée, mais qu'il avait bien agi sur les voix. Elle me demande si je serai d'accord pour le reprendre, je crois que je ne pourrais pas tomber plus bas alors j'accepte. Une fois la visite terminée, elle repart en me précisant qu'elle repassera demain.

Je me retrouve alors à nouveau seule. J'ouvre mon placard, je récupère mon plaid que m'a ramené mon chéri et m'enroule dedans. Je m'allonge sur le lit et laisse aller mes larmes. Le monde continue à s'agiter et, moi, j'attends. J'attends une éclaircie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Pythna ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0