Depuis cet épisode de mon enfance, j'ai chaque soir le même rituel.

Quand plonge le soleil vers la surface du lac et embrase le couchant en couleurs incandescentes, je me poste sur la terrasse de mon pavillon. Tout mon être s'emplit d'effroi au moindre soupçon de brume.

Car je sais ce qui vit par-delà les cyprès aux pieds immergés. Là-bas, Atlach-Nacha règne. Surgie de quelque anfractuosité maudite, elle guette et attend son heure. Et son appétit grandit.