Toute la matinée, je m'étais montré distrait au travail, incapable de me concentrer sur mes tâches.

À midi, je sortis de mon sac à dos un sac en papier kraft qui contenait le repas préparé par Beatrice. Aux odeurs de riz sauté, de légumes et de viande, se mêlait le doux parfum de l'amour.

J'attrapai ensuite mon carnet et écrivis une ébauche des vœux que je comptais prononcer pour notre mariage :

" Par ces quelques lignes à l'heure où éclot le laurier rose,

je t'adresse cette humble prose.

Toi qui as distillé la paix sur mon chemin,

sache que je vibre au rythme de tes ailes.

Juin te rend si belle,

je te chérirai et, dans tes cheveux, les fils d'étain

n'y changeront rien

car je ne verrai toujours que la charmante jouvencelle. "

" Pas mal, à peaufiner. " pensai-je. Car l'Amour ne souffrait d'aucune approximation.