La peur saisit Penny de ses serres de rapace. Rosalee s'évertua à démontrer à sa compagne que rien à la ferme n'était altéré, qu'elles pouvaient continuer à vivre comme si les cerisiers étaient en fleur pour l'éternité.

Mais les ombres gagnaient le cœur de la jeune femme, aussi inexorable qu'un orage qui avance à travers la plaine. Le bonheur était-il aussi fragile et éphémère que les pétales des cherry blossom ou certains traumatismes sont-ils si profondément enracinés qu'ils empoisonnent chaque parcelle de liberté ?

Penny aimait cette communauté. Fuir ne pouvait représenter une option.