Scènes coupées au montage

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1. L'ouverture, paragraphe 1, phrase 4 : Je l'ai toujours su et j'ai laissé faire. Je l'ai d'abord vu mettre sa main sous sa robe et lui caresser les fesses en vacances au camping. Il a fait ça sans y penser, de façon si naturelle. Elle ne réagissait pas, elle restait même près de lui. À la maison je le voyais sortir discrètement de sa chambre et quand j'allais la voir elle était étendue, les bras en croix, la tête sur le côté, en état second, comme si elle dormait les yeux ouverts, et je reconnaissais l'odeur. Je nettoyais même les tâches de sang dans ses culottes.

2. Le contrôle, paragraphe 3, phrase 19 : Tant pis, elle peut le faire seule aussi. Deux mains et dix doigts pour reprendre le contrôle, elle se frotte entre ses cuisses, elle se pince le bout des seins, elle suce ses doigts pour mieux les faire entrer en elle, elle se secoue de toutes ses forces pour aller chercher le plaisir qu'elle n'a jamais eu, pour effacer la douleur et le dégoût comme seul héritage qu'il lui reste de son père monstrueusement coupable et d'une mère indignement responsable.

3. Le nouveau départ, paragraphe 2, dernière phrase : Hier soir elle a voulu effacer la douleur par le plaisir. Telle est sa quête maintenant. Sa résolution est au bout de ses doigts et tous les jours elle y aura droit. On ne lui volera pas sa vie de femme, elle va la gagner, de bataille en bataille jusqu’à la victoire finale.

4. Le monde d'après, paragraphe 9, dernière phrase : Moi aussi j’ai mon médicament. Tous les soirs et tous les matins. En m’endormant et en me réveillant. Pour m’endormir et pour me réveiller. Mon bouton, mon interrupteur à moi, que je manipule avec mes doigts. Comme une prière, comme une méditation, avec ses gémissements sous les vagues de plaisir qui effacent la douleur sur chaque grain de sable de la plage de mon enfance, sans en oublier un seul, jusqu’à la marée haute, jusqu’à me noyer dans l’orgasme où je coule jusqu’au réveil. La marée se retire, elle s’accompagne de vagues de caresses et laissent derrière elle un nouveau sable tout propre, tout neuf, toutes les marques sont effacées et c’est à moi maintenant d’y écrire mon histoire, de tous mes doigts entre mes cuisses et de me réveiller pour une nouvelle journée à se réjouir et à jouir d’être vivante en dedans comme en dehors de ce corps que je fais mien, qui m’appartient et que je pourrai à nouveau partager avec l’être aimé.

5. La révélation, dernière phrase : Chaque soir je vais un peu plus loin. Elle m’accepte toujours dans les nouveaux chemins. Des baisers sur ses seins, sur son ventre et entre ses cuisses où elle se courbe de plaisir en lâchant quelques râles. Elle ne me fait jamais rien sauf quand je lui demande et maintenant on se prépare même, à donner et à recevoir ces baisers intimes jusqu’à la feuille de rose.

6. La conjuration, suite du paragraphe 3: Chaque jour il lui fait découvrir de nouveaux plaisirs, à des endroits insoupçonnés de son corps. Petit à petit, elle les intègre, suffisamment pour à son tour lui donner envie de procurer du plaisir à l'autre avec ce nouveau jouet, ce nouveau territoire. Que ce soit la nuit ou le jour, à n'importe quel moment, il cède à ses pulsion pour s'engager en elle, lui faire passer le message que elle aussi, à chaque instant, peut libérer ses désirs, qu'il soit là ou pas. Ils s'abandonnent à leurs instincts les plus primaires avec l'impression de ne faire plus qu'un, un amas de chairs en plein effort pour atteindre l'extase et s'endormir pour se réveiller et recommencer. Plusieurs semaines de traitement de choc, seules la soif et la faim les faisaient taire et lorsqu'ils succombaient au sommeil c'était pour risquer de se faire réveiller ou de réveiller l'autre, pour des jours et des jours jusqu'à ce que l'amour les sépare.

7. Les refuges, suite du paragraphe 2: Derrière la porte, Aline se met en position, la tête dans l'oreiller qu'elle presse, les fesses en l'air, il la prépare, la goûte, l'humecte, la lubrifie non sans plaisir pour elle qui en profite pour se détendre, visualiser l'acceptation, ouvrir la porte de sortie pour recevoir ce qu'elle ressentira encore plusieurs heures après, la présence de l'autre et le plaisir qui l'accompagne. Mais en attendant, elle reste vigilante à ses propres cris, absorbés par l'oreiller, lorsqu'il entre en elle s'agiter pour quelques tours de trotteuse, pour ressortir enfin et s'écrouler devant la saillie comblée, plus ou moins étanche du plaisir de l'autre.

8. La sortie, dernier paragraphe : Il ne fait pas trop froid, elles trouvent un endroit calme dans les bois. Natacha et Frédérique commencent à s'embrasser. Aurélie se sent un peu gênée. Mais deux mains se tendent et la ramènent à eux, et tout trois se mélangent de caresses et de bisous, jusqu'à ce que Natacha entraîne Aurélie à genoux, l'embrassant à pleine bouche pendant que ses mains s'affairent en aveugle à sortir le jouet suivant pour une symphonie à deux bouches sur l'épicentre du plaisir de leur brune aux cheveux longs cachant des yeux clairs qui disparaissent de plaisir derrières leurs paupières lorsque qu'elles entament son intimité en s'embrassant ensemble autour de l'objet du désir de leur partenaire dominant.

9. Les présentations, suite du paragraphe 1 : Elles s'éclipsent en chambre à trois, cette fois-ci c'est à iel de leur montrer, de les entreprendre ensemble puis une à une, comparant les goûts et les saveurs, les réactions de l'autre, leurs mouvements, leur chaleur et leurs gémissements qui se répondent, qui s'imitent, qui se guident jusqu'au plaisir final et sa sieste imposée, au milieu des respirations haletantes qui ralentissent jusqu'à l'épuisement du plaisir et la perte de conscience par manque d'énergie, entièrement mobilisée par leurs désirs assouvis.

10. Le petit homme, dernier paragraphe : Il lui laisse donc l'avantage, il lui laisse la main, il lui laisse son corps qui se réveille et s'excite rien qu'à entendre la serrure se fermer, rien qu'à sentir l'intention de l'autre, de faire, d'accepter, de découvrir ensemble un nouveau territoire. Pour oser oser, Frédérique appuie sur l'interrupteur pour fermer la lumière. Les rideaux fermés cachent leur intimité. Juste assez de lumière pour s'orienter sur l'autre. Leurs sens sont soudain décuplés, à la moindre caresse. Ils s'échangent des mots doux, des instructions, des désirs, s'envisagent, s'obéissent, conscient de vivre un événement qui restera gravé en eux. De la main à la bouche, ils s’apprivoisent et se dégustent, elle sent tellement bon, il est tellement doux. Habitués à la pénombre ils découvrent leurs regards, se connectent pour échanger en silence leurs oui, leurs non, leur reconnaissance. Chacun leur tour ils découvrent le plaisir de l'autre, puis en même temps, délicatement, comme au ralenti, pour que chaque instant ne s'arrête jamais tellement c'est fort, tellement c'est bon, tellement c'est une révélation. Puis l'un propose et l'autre dispose pour enfin découvrir l'amour et le désir de l'autre, pour le sentir en eux, pour se sentir l'objet du désir, pour sentir l'autre jouir de l'autre.

11. La luxure, fin du premier paragraphe : Tout le monde se goûte, un festival de premières fois, une orgie de découvertes, tous ces gestes alors interdits deviennent source de bien-être, sans peur ni complexe, libérés de tout entrave, une consécration d'amour partagé dans le consentement de l'autre, du groupe et de soi, comme un tout, tout le monde essaye tout le monde, aucune combinaison n'est oubliée, chacun et chacune, chacune et chacun, chacun et chacun, chacune et chacune dans toutes les positions possibles, dominés et dominants, dominées et dominantes, mélangeant leurs fluides de bouche à bouche, tous étourdis de ce cette dizaine de mains en simultané sur son corps, le plaisir égaré dans le paradis de l'amour ne sachant plus où il devait jouir tant le choix était infini.

12. Le gourou, paragraphe 3 : C’est toujours le même protocole. Patrice débarque chez elles et teste l’hypnose de niveau en niveau jusqu’à ce qu’il ait le contrôle. S’il ne l’atteint pas, c’est qu’elle est plus forte et qu’il faut la signaler. Pour rester en contact avec ses sujets et les surveiller à distance via l’Invisible, il faut faire un rituel physique invasif. Pour la voyante, il décide de lui faire un massage sur sa généreuse poitrine. Il ressent alors ses mauvaises intensions, à elle, elle n’est pas très honnête, et à lui avec une envie déplacée. Pour conjurer sa malhonnêteté, il décide de se soulager entre ses seins et que sa divine semence s’imprègne en elle pour ne plus arnaquer sa clientèle. Tout coule doucement jusqu’à son nombril et dès qu’il est investi et noyé le sort prend effet. En sortant de la roulotte il prend tram pour aller à la fac de lettres, l’annexe où sa prochaine cible a un cours de psycho. Il révise la fiche complémentaire, il y a une photo. Ce n’est pas suffisant pour l’identifier dans la foule qui sort du bâtiment. Il ferme les yeux et se concentre. Quelqu’un lui prend les mains. Il ouvre les yeux. C’est elle :

  • Vous me chercher ?
  • Oui, bonjour mademoiselle. Je travaille pour l’INAD. Ils m’ont demandé de venir vérifier. Je crois que j’ai toutes mes réponses. Vous pouvez me lâcher les mains ?
  • Oui, excusez-moi, je crois que j’en ai trop vu.
  • Vous êtes douée. Et pleine de bonnes intentions. Protégez-vous, Ghislaine.
  • Vous n’allez pas partir comme ça. C’est l’heure du goûter. On va aller le prendre dans un endroit neutre, loin du centre-ville historique. Venez, on prend le T2 Valmy jusqu’à la Toison d’Or.
  • C’est sûr, il n’y a pas plus éloigné psychiquement.

Elle rit. Elle est heureuse de faire ma connaissance. Que quelqu’un s’intéresse à elle. Elle se sent seule. Elle est gourmande, à l’Horloge elle prend une gaufre au chocolat avec un grand coca. Moi je prends la bière du moment pour calmer mes pouvoirs et ne pas à changer quoi que ce soit dans cette charmante jeune fille qui me raconte :

  • Je ne devrais pas, j’ai déjà trop de kilos en trop. Mais ce n’est pas tous les jours que je rencontre quelqu’un de l’INAD, ça se fête.
  • Je ne devrais pas non plus, l’alcool va m’empêcher de voir en vous, mais j’en ai déjà assez vu.
  • Avec ou sans alcool, je peux vous en montrer plus vous savez. Je vous ai tout de suite repéré et je suis devenue invisible pour vous jusqu’à ce que je vous donne mes mains. Parfois j’ai l’impression d’être un fantôme. Je suis un fantôme ?
  • Non Guislaine, vous êtes une gentille jeune fille, pleine de bonnes intentions.
  • Embrassez-moi.

Et là je sens une force. Je garde le contrôle. Je la regarde dans les yeux. Elle m’hypnotise. Je relâche, je laisse faire, et je l’embrasse, elle est surprise, puis elle ferme les yeux, elle se concentre, elle en profite, elle aime ça.

  • Merci Patrice. Tu n’étais pas obligé.

Ça a fini dans sa petite chambre d’étudiante. Elle tenait à me montrer son univers. Et tout le reste de son corps. Ce n’est pas la première fois qu’elle fait ça. Dès qu’elle tombe sur un gentil, elle l’amène dans son lit. Mais ça n’arrive pas souvent. Alors elle ne laisse jamais passer une occasion.

  • Ne m’oublie pas Patrice. Comme tous les autres tu vas repartir sur ton chemin. Mais ne m’oublie pas.
  • D’accord Guislaine.

Et ils s’embrassent. Et ils recommencent. Cette fois-ci il la retourne, elle s’accroche où elle peut quand il la secoue. Puis il la prend tendrement dans ses bras et ils s’endorment.

Il n’a pas eu le dessus sur la sorcière. À peine arrivé dans son quartier il la sentait déjà et elle avait comme des radars qui pouvaient le repérer lui. Il a vite fait demi-tour pour faire son rapport et l’envoyer au plus vite. Il y a d’autres exorcistes pour les sorcières, Patrice n’est pas habilité, ce n’est pas qu’il n’a pas les capacités mais ces interventions peuvent être néfastes et il n’y a qu’un vrai sorcier qui peut les assimiler.

13. Suite de l'exorcisme : Patrice doit repartir. Le Père Simon se retrouve seul avec Marwah. Elle dort. Il va la voir. Il la regarde. Il lui prend la main. Il sent que ça a marché. Il voit déjà quelqu’un d’autre en elle. La mère de Patrice. Ça a marché. Son âme est entrée. Elle va prendre le contrôle. Elle va prendre soin d’elle. Il lui prend l’autre main pour mieux voir, en être sûr. Il l’embrasse. Il revoit vraiment la mère de Patrice. Il arrête tout. Recule. Se retrouve dos à la porte fermée. Il tend la main pour tourner la clef. Et il se déshabille.

14. Suite du retour d'expérience : Puis Marwah a un flash. Elle sent un homme nue contre elle, très tendre, très doux, il l’embrasse partout, il la caresse doucement. Il se met sous elle, elle est comme une couverture, elle sent ses mains sur ses fesses, elle le sent vibrer entre ses cuisses, elle le sent jouir.

15. Suite des réceptifs : Natacha et Patrice admirent le spectacle. Ils se rapprochent. Elle se blottit contre lui. Il l’embrasse sur le front. Elle le regarde. Il comprend. Il l’embrasse sur la bouche. Patrice glisse une main sous la jupe de Natacha qui écarte les cuisses pour lui laisser le chemin. Mais Marwah vient les chercher pour danser. Alors ils se lèvent et ils l’accompagnent, laissant mûrir et grandir leur désir l’un pour l’autre. Ils savent qu’à la prochaine occasion ils iront jusqu’au bout.

16. La nouvelle ère, suite du premier paragraphe : « Mais je ne suis plus victime. C’est moi qui décide. Enfin je crois. J’ai été changée et transformée alors qui je suis vraiment je ne sais pas. En tous cas je ne suis plus celle d’avant ni celle que j’aurais pu être. Je suis juste cette survivante qui veut qu’on l’aime et qui veut aimer, de toutes les façons possibles jusqu’à la mort des petites morts de mes hommes et de la jouissance de mes femmes. Orgasme est deuxième prénom. J’avais le choix de bien vivre ou de mal vivre ma sexualité, j’ai donc choisi mon chemin. Et j’ai développé une sorte d’instinct. Lorsque je croise un homme qui a été, qui est ou qui sera une menace sexuelle pour autrui, un accident est vite arrivé pour qu’il ne nuise plus ou pas à personne. La mort serait trop douce pour eux. Je leur donne juste une punition, de quoi méditer sur leurs méfaits à perpétuité. Dommage pour ceux dont la cause de leur problème s’est engouffrée dans la bouche. J’ai des dents de sagesse. Elles sont spécialisées dans le déchiquetage de viande crue. »

La nouvelle ère, suite du paragraphe 2 : Natacha se laisse happer par ce couple, comme un aimant qui trouve son opposé, et ils se goûtent en secret, en toute discrétion, sans laisser rien paraître, comme des fantômes, comme pour être en accord avec la jumelle qui est là sans l'être et qui goûte elle aussi, depuis son monde parallèle, aux plaisirs interdits auxquelles sa sœur se soumet en son hommage. La belle Frédérique honore ses deux amantes, la blonde et la brune dans un mélange d'amour à deux fois deux âmes.

17. Suite du Noël :

Ce qui s'est passé entre elles dans le sanctuaire était particulièrement intense. Rien qu'à y repenser elles ressentent les émotions d'alors. Aline et Aurélie n'arrivent pas à détacher leurs regards, l'une dans l'autre, leurs visage expriment la joie, leurs cœur s'affolent d'amour. Aline s'arrête de remuer sa casserole, baisse le gaz au minimum, met le couvercle et jette un œil à ses enfants sous le sapin. Elle prend Aurélie par la main et l’entraîne dans le cellier, sans allumer la lumière, elle ferme le verrou. Il y a encore un peu de jour qui passe par la lucarne. Il fait frais. Elle sent la chaleur d'Aurélie, puis sa peau, puis ses mains, puis ses lèvres et sa langue. Juste quelques minutes rien qu'à elles. Comme à chaque fois qu'elles en ont l'occasion.

À l’heure de la sieste pour les enfants, c’est aussi un moment de calme pour Aline et Aurélie. Aline lui chuchote :

  • Viens, on va se détendre nous aussi, dans la chambre, sur le lit.
  • Se tendre ou se détendre ?

Elle sourit. Elles s’embrassent. Elles y vont. Aline remarque tout de suite qu’Aurélie est plus à l’aise qu’avant, plus sûre, plus entreprenante, et entre deux caresses digitale ou buccale elle déborde de mots gentils, d’attention, de douceur. Elles en profitent aussi pour se masser avec des huiles envoûtantes. Elles se dépêchent car la sieste des enfants n’est pas très longue et Aline a prévu ensuite d’aller dans le préau pour s’asseoir dans le rocking chair et fumer. Mais Aurélie parvient vite à l’amener au septième ciel en lui plaquant un oreiller sur le visage pour ne pas réveiller les enfants.

  • Joyeux Noël Aline ma coquine.

Et un quart d’heure plus tard sous le préau, Aline souffle de la fumée dans la bouche d’Aurélie qui aspire et retient en fermant les yeux.

  • Joyeux Noël Aurélie ma chipie.

18. Suite du contact : Mais liés par quoi ? Aurélie n’a jamais ressenti ce genre de sentiment. Elle médite. C’est peut-être de l’amour maternel ? Non, c’est autre chose. Quelque chose de pure, d’innocent. Et elle a besoin de ça, de lui, comme lui a l’air aussi très attaché. C’est plus fort encore chez lui, plus puissant, elle est tout pour lui mais elle n’a rien à voir avec une mère. Il l’aime autrement. Et depuis longtemps déjà. Depuis le premier jour où elle a débarqué dans sa famille. Et maintenant qu’elle en fait pratiquement partie, il l’aime encore plus. Et elle aussi.

19. Suite du chemin : Et elle se jette dans ses bras. Et elle le serre. Fort. Lui aussi. Puis ils se regardent. Droit dans les yeux. Leurs visages se rapprochent, leurs bouches, leurs lèvres se touchent, leurs yeux se ferment. Elle voit en lui. Elle voit Natacha. Il est à elle maintenant. Pour toujours. Mais elle l’embrasse vraiment, intensément, profondément. Et se retire.

  • Elle a bien de la chance de t’avoir.
  • Je ne sais pas si je suis à la hauteur de lui donner tout le bonheur qu’elle attend de moi.
  • Peut importe Patrice. C’est son chemin. Et c’est le tien aussi. Vous êtes sur le même chemin. Patrice ? Pourquoi as-tu mis autant d’amour en moi, à partager, à donner, à recevoir ?
  • Il fallait au moins ça pour tout effacer la douleur que j’ai vue.
  • Tu as fait de moi une machine sexuelle. Baise-moi. Baise ta création.
  • Aurélie…
  • Quoi ?

Et ils se retrouvent l’un dans l’autre sous la douche chaude. Elle ne touche pas le sol. Il la tient plaquée contre le carrelage. Elle s’accroche à lui. Elle fait attention de ne pas le griffer, de ne pas le marquer.

  • Plus fort Patrice. Pilonne-moi. De toutes tes forces. Fais-moi crier.

Mais il n’en peut plus. Il est à sec. C’est le troisième round.

  • Allez Patrice ! Concentre-toi. Pense à elle.

Ça marche. Il y va. À fond. Elle gémit. Elle lâche un cri, lui un râle. Et ils s’écroulent sous la pluie torride.

20. Suite des confessions : « Et ce soir quand il rentre en moi, je pleure et il ne s’en aperçoit même pas. Ou alors c’est Déborah qui pleure ? Qu’est ce que j’en sais ? Je le repousse. Je sors du lit et je vais au frigo. J’ouvre. Je vois une bière. Desperados. 5,9%. J’ouvre, je goutte. Je ferme les yeux. C’est suffisant. Patrice est derrière moi. Je suis nue face au frigo ouvert. Ça l’existe. Je sens ses mains me toucher, m’explorer. Il me caresse, un de ses doigts s’aventure dans mon intimité et je vois quelqu’un d’autre, quelqu’une à qui il fait la même chose. »

  • C’est qui cette Guislaine ?

Il s’arrête net. Je pense qu’il va essayer de m’hypnotiser pour que j’oublie tout.

  • L’INAD m’a demandé de la vérifier.
  • Et tu me vérifies aussi ?

Il retire son doigt. Pris la main dans le sac. Il repart. Je continue de boire ma bière. Je m'en fiche. Je sais bien que je dois déjà le partager. Avec son travail. Avec sa religion. Avec ses pouvoirs. Et que sais-je encore ?

21. Suite des listes : Du coup, je prends le bus B10 et je descends à l’arrêt Beaune pour aller prier à l’église Saint-Joseph. C’est là que je viens prendre des cours d’orgue en cachette. Ici. Parce que je sens qu’il va se passer des choses importantes. Je n’ai pas encore payé le trésorier de l’association qui gère l’église. C’est un jeune séminariste. Justement le voilà :

  • Bonjour Benoît.
  • Marwah ? Bonjour. Ça va ?
  • Oui, c’est juste que, comme on se croise, je veux voir avec toi pour trouver une solution pour le paiement des cours.
  • Tout va bien, ne t’inquiète pas, on peut voir ça bien plus tard. On a assez sur le compte pour t’avancer. Je me porte garant. Le plus important, c’est ta formation.
  • Merci Benoît, tu es vraiment très gentil. En fait j’étais juste venue me recueillir un peu. Mais je veux te remercier aussi. Parce que tu es gentil. Et que tu le mérites. Je sens que je peux vraiment te remercier.
  • Vraiment ?

Je lui prends la main. C’est la première fois. Je vois en lui. Je sais ce dont il a besoin. Je pose sa main sur ma poitrine. Il est surpris. J’appuie. Il me regarde. Je le regarde. Je lui souris. J’ouvre deux boutons de mon chemisier et je plonge sa main dessous, je la plaque sur mon sein, du peau à peau, je n’ai pas de soutien gorge. Il a les yeux écarquillés. Ses doigts découvrent mon téton. Il a l’air tétanisé. Je crois que je le contrôle. Je l’attire doucement vers le confessionnal. On s’enferme, j’ouvre entièrement mon chemisier et je plonge sa tête dans ma poitrine. Je le relève, je m’agenouille et je lui ouvre la ceinture, le pantalon et je baisse tout d’un coup. Je joins mes mains pour prier mais je vois qu’il n’est pas encore près alors j’ouvre mes mains et je réveille son désir pour l’engouffrer dans ma bouche en lui attirant l’attention en tirant sur sa chemise. Il regarde en bas et dès qu’il croise mon regard il jouit. Je ressors et je le laisse seul. Je referme rapidement mon chemisier en me demandant pourquoi j’ai fait ça. Est-ce que ça vient de moi ? Est-ce que ça vient de Patrice ? Est-ce que ça vient de l’âme qui m’accompagne ? Ou du Père Simon, ou de l’évêque ? Peu importe. J’ai bien aimé. Et Benoit aussi je crois. Je m’arrête. Je fais demi-tour. Je le rejoins. Il est assis. En état second. Son pantalon sur les chaussures. Cette fois-ci j’enlève le bas. Je vais tester la liste du Père Simon.

***

L’amicale de l’église Saint-Joseph doit trouver un autre trésorier. Pour des raisons personnelles, Benoît est parti terminer son parcours de séminariste dans une congrégation. Sa communion avec Marwah fait ressortir en lui beaucoup de sentiments refoulés. Et justement, sa cousine Constance fait partie de la congrégation. La pression familiale les a éloigné l’un de l’autre. Benoît décide de prendre en main son destin en demandant sa mutation précisément au carmel Saint-Joseph dans le diocèse d’Autun où Constance va prononcer ses vœux. De part ses études, Benoît a des compétences en gestion et en comptabilité qu’il peut mettre à profit du carmel. Il demande à avoir une assistance dans ces tâches annexes. C’est ainsi que Constance est convoquée à la cellule des comptes. Elle toque. Il vient lui ouvrir. La surprise et la joie inonde son visage. Elle se jette dans ses bras et il ferme la porte.

Un peu plus tard elle prend enfin la parole en remettant sa culotte :

  • On n’a pas pris nos précautions.
  • On ne les a jamais prises. On a eu de la chance. On a de la chance de se retrouver.
  • Et si je tombe enceinte ?
  • On aura de la chance aussi Constance. Laissons la nature nous guider.
  • Je t’aime Benoît. Merci de m’avoir retrouvée.
  • J’ai eu une révélation. Ma vie sera avec toi ou ne sera pas. Et notre bonheur commence tout de suite et maintenant. Je t’aime Constance.

22. Suite de la rencontre : Marwah finit par partir pour les laisser se retrouver. Aïcha passe par la salle de bain pour se préparer comme si c’était le retour de la guerre de son homme. Quand elle se représente à lui, il se met aussi à l’aise. Avant de pouvoir discuter vraiment, ils vont d’abord laisser parler leurs corps. Ils se découvrent de leurs vêtements et se redécouvrent de leurs corps. Une femme et son homme, au-delà de leur religion, enfin réunis par le fruit de leurs entrailles. Aïcha et Pierre. Unis à nouveau. Comme à chaque fois avec passion. Pierre sent que cette fois-ci la raison n’a plus sa place pour les séparer à nouveau, que la famille est plus forte que tout et que Aïcha ne sera jamais plus seule.

23. Suite des événements heureux : Aline Il y a un endroit discret à l’extérieur où l’on peut fumer à la mairie. Toutes les deux heures j’y vais. Un gars un peu louche est assis sur les marches. Je vais en face à mon endroit habituel à l’abri sous un petit préau, il y a un petit banc en bois. Mince, mon briquet ne marche plus. Je regarde en face, derrière un nuage de fumée je le reconnais, c’est le photographe. Je me lève et je vais le voir.

  • Bonjour, vous auriez du feu ?
  • Bonjour, Aline du service social, c’est ça ?
  • Oui, désolé je ne me rappelle plus de votre prénom.
  • Christian. Je n’ai aucun mérite, je vous vois tous les jours sur l’organigramme et le trombinoscope. Et je vous ai revue aussi au Lion’s club avec le sous-préfet.
  • On peut se tutoyer ?

Je m’assois à côté de lui et on fume. Et de pause en pause on parle du boulot, des enfants, du conjoint. Sa femme est infirmière à l’hôpital. Et puis on parle cuisine aussi. Il aide le chef de temps en temps. Certains jours j’arrive à me libérer pour donner un coup de main à la mairie où le chef nous apprend à préparer certains plats pour les invités V.I.P. Là on ne parle plus de nos vies et entre deux préparations on se surprend à se regarder et à se sourire.

Un jour il m’invite à son studio pour l’aider à faire la sélection de certaines images pour un article social.L’ambiance est tamisée. Un radiateur soufflant ronronne au fond de la pièce. Un déshumidificateur d’eau se lance de temps en temps pour protégé le papier de la reprographie stocké ici. Nos mains se frôlent par accident lorsqu’il bouge la souris et un frisson me traverse le corps. Il s’arrête de parler, on se regarde, j’approche mon visage du sien et il m’embrasse. C’est le début d’une histoire. La responsable de la reprographie nous a surpris une fois. Depuis, elle toque.

À notre première fois, en plein élan il s’arrête pour mettre un préservatif :

  • Ma femme a du mal à dire non à certains jeunes internes et tu es la femme du sous-préfet.
  • Le sous-préfet ?
  • Un photographe voit tout. Je l’ai aperçu un soir à la fin d’un reportage.
  • Sa secrétaire ?
  • Non, Aline, son secrétaire.

Ça coupe mon élan. Il me serre dans ses bras.

  • Ça va aller. Ce n’est pas son premier tu sais.

À notre deuxième première fois on évite de parler de nos conjoints. D’ailleurs on ne parle pas du tout et tout se passe bien. Maintenant j’ai aussi l’amour au boulot et c’est bien agréable. À notre troisième fois il se remet à parler :

  • Tu sais quand je suis arrivé à la mairie et que j’ai découvert le trombinoscope, ton visage m’a sauté aux yeux. Sur ta photo tu avais les cheveux horriblement courts mais ça faisait ressortir la beauté de ton visage et il y avait quelque chose de magique dans ton regard. Je suis content de t’avoir rencontré en vrai et à chaque fois que je tu me regardes j’ai l’impression que mon âme se réchauffe.
  • En vrai je me sens bien aussi avec toi Chris. Je suis contente de t’avoir. Chaque matin je me fais une joie de venir au travail et quand tu n’es pas là il y a un grand vide. Alors réveille toi et rempli moi à nouveau d’amour mon amour, j’ai soif de toi.

24. Suite du Messie : En fait, Patrice est connecté en direct live à Aline qui subit au même moment tout ce que ressent Natacha. Patrice ne fait que copier mais il ne reconnait pas le modus operandi de Noël. Ce doit être quelqu’un d’autre. Il a même le goût du tabac dans la bouche. Il fume après l’amour. Aline a un amant. Il se promet de ne plus l’espionner. Mais il voit finalement qui c’est. Le photographe de la mairie. Même le chef de l’atelier multimédia est au courant. Aline y va toutes les heures et demie chercher Christian pour une pause clope. On les traite même de « vrai petit couple ». Le messie ne voit pas ça d’un bon œil. Il s’arrange pour faire muter l’infirmière au CHU Minjoz à Besançon. Le mari suit. Patrice ne voit pas la suite. Les amants se retrouvent une fois par semaine à Dole, à mi-chemin entre les deux. Et c’est encore plus fort entre eux. Ils ont leurs endroits. La station d’autoroute, l’aéroport, leur restaurant, leur hôtel, le choix est vaste comme leur désir et leur amour, elle a soif et lui a faim mais chacun préserve sa vie de famille.

25. La Noël, suite du paragraphe 8 : À la maison avec son Tom ou en dehors avec son Chris qui est en train de faire la même chose à sa femme Nathalie. À la fin, pour Noël, Aline et Chris annoncent à leurs conjoints qu’ils ont une aventure régulière, ce qui les laissent indifférents du moment que la famille n’éclate pas, une famille avec un foyer et des enfants, une vie commune dont les fondations ne reposent pas sur les pratiques sexuelles de ses membres.

26. La bibliothèque, dernier paragraphe, suite de la phrase 4 : En entendant ces explications, Marwah se demande si ce n’est pas une blague. Sous les draps, tout garder en bouche et le recracher dans un petit tube ou alors mettre un préservatif en cachette avec la bouche, le récupérer discrètement une fois rempli, on dirait un épisode de mixtion impossible. Ce sera beaucoup plus simple d’amener directement le prêtre à la clinique faire ça dans un pot à analyser directement.

27. Suite de la cuisine : Aline comprend qu’elle ne peut plus s’absenter ce soir pour aller retrouver Christian. Elle s’absente discrètement pour lui envoyer un message avant qu’il ne parte de chez lui. « Problème avec ma fille, je dois rester, désolée, je t’aime mon Chris adoré, tu me manques, bisous partout, ton Aline. » Au prochain amant elle se promet d’en choisir un avec qui aller plus loin, refaire sa vie, vivre avec lui.

28. Suite de la réceptive : Ghislaine demande :

  • Alors ?
  • Ça marche. Elle comprend le latin malgré elle. Elle trouve comment se soulager.
  • Bien, montre moi, replonge ton visage entre mes cuisses. Moi aussi j’ai besoin de ton aide, de tes doigts, de ta langue, je veux sentir tes dents me gratter. Enfonce tes doigts dans tous mes trous, branche toi en moi, balance moi un tsunami de fluide psychique et après je veux une douche de ta semence sur mon visage et sur mes seins.

Patrice s’exécute et fait le point sur sa relation avec cette jeune étudiante : « Elle est incroyable. Elle me manipule, elle me contrôle et j’aime ça. Avec elle je peux lâcher prise, en toute confiance. Sa force vient de sa sincérité, elle est bienveillante, elle me purifie, elle lave mon esprit »

  • J’y vais peut-être un peu fort, tu risques d’avoir des absences. Je fais attention à ton âme. Tu te donnes tellement à moi. Je ne peux pas te prendre en entier à ta vie, tant de gens dépendent de toi. Tu es mon précieux, moi ta précieuse ange gardienne. Encore une heure dans tes bras mon tendre inspecteur de l’INAD et je te laisserai retourner à tes missions jusqu’au prochain repos du guerrier tout contre moi.

29. Suite du pardon : Aurélie et Marwah laissent le Père Simon à ses prières et à ses incantations et dès qu’elles sortent de la chapelle, enfin seules, leurs mains se frôlent, leurs doigts se trouvent, elles se prennent par la main, se regardent, leurs visages sont réjouis.

  • Marwah tu es en train de m’hypnotiser ? Est-ce que je peux caresser tes cheveux ? Qu’est-ce qu’ils sont longs, noirs, brillants, ils sentent bons. Marwah tu n’es que douceur, comme un bonbon, une récompense, qui soulage comme le noir de Soulage.
  • Embrasse-moi.
  • Comment résister ? Comment te résister ?
  • Tu ne peux pas Aurélie. Tu as beaucoup d’Amour en toi. Tu débordes. Donne m’en un peu.

Alors Aurélie obéit. Elle l’embrasse. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

  • Qu’est ce qui nous arrive ?
  • Succombons à la tentation.
  • Délivrons nous du bien.
  • Amen.

30. Suite du pendentif : Maman est là, elle est venue me chercher. On rentre à la maison. Dans la voiture, je me concentre pour ne pas vomir. Je m’accroche au pendentif. Il est encore chaud.

  • Comment il fonctionne, pourquoi ?
  • Qui ?
  • Le pendentif.
  • Il te protège grâce à tout l’Amour qu’on a mis en lui.
  • De l’Amour qui vient de toi ?
  • De Thomas, pour moi.
  • Et ton Amour à toi il est où ? Tu n’en avais pas vraiment pour Patrice.
  • La première fois que j’en ai vraiment donné, c’est au grand-père de Thomas. Les fois d’après, c’était moins… puissant.
  • Comme avec le photographe de la mairie ?
  • Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas la même lettre.
  • La même lettre ?
  • Il y a trois lettres, le I, le S et le A. Tu découvres le I, l'Invisible. Mon photographe c'est du S.
  • Et le A ?
  • Il n'est pas toujours là, il va, il vient. C'était tellement puissant avec Thomas, ça a duré si longtemps. Mais tout a une fin.
  • Ton photographe, il a été éloigné par quelqu'un.
  • Je m'en doutais. À la place de Thomas j'aurais fait pareil. Mais au final il est passé d'un appartement à une maison et ses enfants sont contents. Sa femme a aussi été éloignée de ses mauvaises fréquentations.
  • Ce n'est pas Thomas qui est intervenu. C'est Patrice.
  • Ah bon ?
  • J’ai froid. Je veux un bain chaud. Maman, je suis en train de devenir quelqu’un d’autre. Je crois que je ne pourrai plus te le dire après.
  • Quoi ?
  • Je t’aime.

J’ai juste le temps de prendre un bonnet dans le vide poche avant de vomir dedans. Et je somnole jusqu’à la salle de bain où maman me déshabille et me met délicatement dans le bain chaud. Je vérifie que j’ai toujours le pendentif et je peux enfin m’apaiser. Maman comprend qu’elle doit me laisser seule quand je commence à me toucher, le S.

31. La fermeture après la phrase 4 : Le Gabriel de Natacha et Patrice, la Gabrielle d’Aurélie et Noël. Quand leurs regards se croisent, ils ont du mal à se détacher. Marwah est tellement heureuse pour son Aurélie. Elle espère un jour aussi devenir maman. Dans les yeux d’Aurélie, Marwah voit tellement d’amour, de promesses des beaux jours, un jour peut-être ils seront son miroir avec en reflet une maman comblée. Marwah sent qu’elle a tant de choses à partager avec Aurélie. En attendant elles ont leurs petits moments à elles, il y a des dizaines d’endroits où l’on peut s’isoler discrètement dans la ferme. Mais depuis le bébé elles sont toujours à proximité, furtivement en se croisant dans le couloir ou derrière une porte, un petit bisou, une petite caresse sous la table, plein de petites attentions d’amour entre elles.

32. L'aurore, suite du paragraphe 3 : Car c’est fini avec Christian. Sa nouvelle vie lui convient. Sa femme est à nouveau présente pour lui. Patrice savait que ça se passerait comme ça, que c’était la solution pour tous. Mais dans ce jeu d’échec à distance, elle ne s’avoue pas vaincue. Au contraire, c’est l’occasion de partir à la recherche de la bonne personne. Et le destin a mis cet inconnu sur sa route, sur son banc, à l’église Saint-Joseph. Il faut vérifier.

33. Suite de la possession : Noël cherche une excuse pour disparaitre loin en attendant que Noëlle se calme. Elle n’est plus saine d’esprit ni de corps, il faut l’éviter au maximum. Ce sera quoi la prochaine fois ? Il va se renseigner pour les stages survivalistes en montagne.

34. Suite de l’avant dernier paragraphe de la maîtrise : En attendant, elle se sent bien, là, dans le foin qui la réchauffe, sous la charpente centenaire. Il s’en est passé des choses à cet endroit. De belles choses. Faites d’été et de passions qui ont fait naître en certaines le grand A. Elle se connecte à ces fantômes et sa main gauche vient chercher sa poitrine pendant que la droite…

35. L'aventure : Ils continuent tout de même à aller à l’église. Mais l’ambiance est plus solennelle avec l’orgue qui joue, le morceau n’est pas au point, on sent bien que le musicien d’entraîne. Au lieu de discuter ils prient. Quand la musique s’arrête ils se retournent pour regarder le musicien descendre :

  • Il faut que je la vois, elle apparait dans les comptes.
  • Elle ?
  • Dès que la porte s’ouvre, Jean-Paul lui fait signe. Elle s’approche. Aline se lève :
  • Marwah ?
  • Aline ?
  • Vous vous connaissez ?

36. Le résumé : Comme il y aura plusieurs fins, il y aura plusieurs autres résumés mais ceux-ci seront sous une forme beaucoup plus dynamique avec une histoire parallèle et leurs personnages récurrents et réels dans le passé, le présent et le futur de l’Invisible mais pas comme ces scènes coupées au montages qui s’arrêteront bien-sûr au numéro 58 alors courage, plus que 22 paragraphes à subir avant de vraiment lire la suite de nos aventures.

37. Suite des annonces : « Peu importe la quantité de temps. Je vais t'offrir la meilleure qualité d'amour. Et avec ton bébé en moi tu deviens immortel, tu as gagné contre la fin de ton corps en m'offrant une partie de ton âme au fin fond de mon ventre chaud et tendre prêt à te recevoir encore et encore. Par devant et par derrière. Regarde ma bouche. Tel est ton salut. Je suis la maîtresse de ta jouissance. Tu ne mourras que si tu survis au plaisir que je vais te procurer. Parce que je suis là pour toi jusqu’à la fin. Parce que rien ne nous séparera jusqu’à la fin. Parce que je t’aime jusqu’à la fin. Moi, ta compagne de fin de vie, je vais faire de ta mort un soulagement face aux petites morts que je vais te faire subir. Tu vas la sentir passer la vie qui te reste en toi. Et elle va passer en moi. En nous. Nous sommes une famille maintenant mon amour, mon Jean-Paul 3 à moi. On va l’appeler 3. Et si c’est une fille, comme Jeanne ça fait trop barbecue je dirais plutôt Paulette, c’est chouette Paulette. »

38. Suite du traitement : Au centre Leclerc, Jean-Paul reçoit la confirmation d’arrêter le traitement. Mais au moindre symptôme avant la visite dans 1 mois il faudra revenir. Ensuite ce sera 3 et 6 mois. Aline commente :

  • D’ici là il faut qu’on s’installe ensemble mon chéri. Je quitte mon mari et le foyer familial. On va se trouver un petit nid douillet. Je vais bien m’occuper de toi pour la suite du traitement.
  • La suite du traitement ?
  • Oui, Jean-Paul, ça ne fonctionne que si on partage beaucoup d’amour, tous les jours. Sans amour il n’y a plus de raison de survivre et la maladie reprendra le dessus. On s’aime ou tu meurs.

39. Suite des alliés : Jean-Paul retourne chez sa femme pour y laisser la Jaguar. Elle n’est pas là, comme d’habitude. Il rentre à pied. Ça lui laisse le temps de réfléchir au montage financier alambiqué qu’il a fait pour détourner des comptes communs afin de financer la petite maison de la rue Saint Honoré. C’est pour lui une prise de guerre, peut-être qu’il la perdra à la bataille du divorce mais pour l’instant ils en profitent. Elle est si petite et modeste qu’on y circule que dans un sens sans pouvoir y stationner un véhicule. Il lui en faut pourtant un, surtout avec Noëlle à trimballer. Il repère les places disponibles sur la rue de la Côte d’Or. Et puis en marchant il lui vient une idée : ce sera plus simple de la garer dans le parking paroissial de l’église Saint-Joseph, il a même déjà la clef électronique du portail d’accès grâce à son fonction de trésorier. C’est à peine à deux pâtés de maison en passant par la rue de Jouvence sur laquelle l’église fait face. Maintenant il est temps de rentrer. Il se blottit dans l’amour des bras d’Aline l’étreignent. Elle est déjà en légère nuisette de soie encore plus douce que ça peau mais moins que ses baisers.

40. Suite des secrets : Noëlle : Je dois me préparer à une longue vie de secrets. À découvrir, à garder, à créer. Comment fait-il Patrice pour supporter l’accès à toutes ces informations ? Il doit avoir un truc. Si je me concentre assez fort je peux peut-être deviner pourquoi. Mais il me surveille psychiquement, il me ferme les portes que je veux ouvrir. Mon Smartphone sonne. C’est lui. Je réponds :

  • Allô ?
  • En fait, j’ai une procédure pour faire de la place, oublier, mais ce n’est pas très précis. Justement, à deux, si tu m’aides, ça m’arrangerait.

41. Suite du point : Noëlle hypnotise Patrice comme il lui a appris, pour faire le vide en lui, faire de la place aux milliers d’informations qui l’assaille. Elle le laisse dormir, elle va pour partir mais il est là, inconscient, allongé, à sa merci. Elle hésite puis revient le voir. Elle le chevauche et s’installe sur lui, s’assoit sur ses cuisses et lui prend les mains. Elle ferme les yeux. Il n’a jamais été et ne sera jamais son père. Il est juste son géniteur de perceptions de l’Invisible. Elle s’allonge sur lui pour écouter son cœur. Elle sent sa respiration. Elle perd conscience et elle le rejoint dans son rêve. Il se réveille et la découvre sur lui. Il la trouve si calme, si apaisée. Il l’enlace et se rendort, apaisé lui aussi.

42. Suite des nouveaux et des anciens : La relève est prête. Ils seront relevés aussi un jour. Tel est le parcours de l’Invisible qui se transmet de génération en génération grâce aux deux autres composantes qui motivent nos personnages.

43. Suite de leurs histoires : Elles ont été confrontées à l’Invisible de la même façon, avec des interventions occultes sur leurs corps et dans leurs esprits. Aurélie a une vision sombre de l’avenir. Marwah a peut-être d’autres réponses, elle est allée beaucoup plus loin et elle revient d’entre les morts. Aurélie lui demande donc :

  • Marwah, comment vois-tu mon avenir ?
  • Je le vois avec moi.
  • Après quelques rires, Aurélie reprend :
  • Sérieusement.
  • J’ai l’impression que ce n’est plus de notre ressort, que nous avons joué notre rôle, fait notre part. Que désormais, c’est dans les mains de nos enfants. Que les règles ont changé, que les vieilles générations n’ont plus rien à décider pour les nouvelles, que c’est maintenant le contraire, que c’est ça l’avenir de l’univers. Exit les causes. Le pouvoir aux conséquences. Je sais que tout ça doit te parler mais il ne s’agit pas seulement du prisme du survivalisme. C’est plus global. La suite de nos histoires est entre les mains de la nouvelle génération.

44. Suite de l’hiver : En attendant le printemps et sa lumière source de renaissance de vie, d’envie et d’amour où notre force intérieur triomphe encore une fois du froid, celui d’où l’on vient, celui où l’on va, et entre les deux cette petite étincelle de chaleur temporelle qui nous anime, dans notre âme, notre esprit, notre cœur et dans notre ventre aussi, le ventre de la vie éternelle à transmettre, cette vie toujours un peu plus avancée, en évolution constante sans pouvoir s’arrêter jusqu’à ce que la Nature dise un jour stop.

45. Suite du breuvage : Faire naître la vie, la nourrir ensuite, tout passe par des fluides magiques. L’essence de l’essentiel est là, elle l’est essentiel, avec la liaison. Les vampires, le sang du Christ, ses larmes ou sa pisse, rien ne sera plus pur, plus puissant, plus blanc que ce lait d’une maman qui peut transformer un bébé en un enfant de 5 ans sans ne rien lui donner d’autre. Est-ce que ce n’est pas surnaturel ? Paranormal ? Est-ce que c’est vraiment du domaine du visible ?

46. Suite de l'expérience : Il doit y avoir une erreur. Natacha fait une prise de sang sur Sophie qui commente :

  • Je n’ai jamais couché avec un garçon. Je suis la nouvelle Vierge Marie ?
  • Je vais faire analyser le lait aussi.
  • Qu’est ce qui se passe ?
  • Peut-être une évolution de l’Humanité. La disparition d’un genre. Plus besoin des garçons.
  • C’est génial !
  • On verra. C’est peut-être une mauvaise interprétation des rapports du Vatican. Mais ce résultat est troublant. Il nous met déjà sur cette voie, si ça se confirme.

47. Suite des anges blancs : Le blanc. Du lait. Des anges. L’absence de toute couleur. N’absorbe aucune lumière. Il réfléchit tout. 50 nuances de blanc pour autant d’anges blanches sexuées d’amour dans l’invisible.

48. Suite de la kiné : Mais au lieu d’endormir ses pouvoirs, l’alcool a tendance à les amplifier. Et comme par hasard la vie de Sophie baigne dans le vin. Phoebe est donc avec la bonne personne et elle est la bonne personne pour protéger Sophie. C’est ainsi que Phoebe montre un de ses trucs à Patrice. Tout autour de lui semble s’arrêter sauf Phoebe et lui. Elle se lève et vient en face de lui :

  • Levez-vous.

Il se lève et lui fait face avant de demander :

  • C’est de l’hypnose ?
  • En quelque sorte. Le temps est à l’arrêt sauf pour nous.
  • Vous êtes une agente très spéciale.
  • Je ne suis pas là par hasard. On savait qu’il allait se passer quelque chose. Par chance, vous êtes dans notre camp. Je ne me voyais pas reprendre les armes. Je suis contente de vous rencontrer, monsieur le Pasteur. Mon père ?
  • Patrice. Ma sœur ?
  • Adèle.
  • La vie d’Adèle ?
  • En fait, je m’appelle Adélaïde. Je vais vous emmener quelque part. Vous permettez ?
  • Elle lui tend les mains. Il les prend. Ils se retrouvent ailleurs. Dans une grande prairie, au sommet d’une colline, sous un grand arbre.
  • Vous voyez, il n’y a aucune menace à l’horizon. L’arbre est là pour nous protéger. On peut se connecter pour se retrouver ici n’importe quand, vous et moi. Connaissez-vous la procédure ?
  • Je me rappelle des signes et des codes. Je crois que j’ai compris.

Il serre ses mains, se penche en avant, la tire à lui et l’embrasse sur la bouche. Ils se retrouvent ailleurs. Dans une petite église, devant l’autel. Elle ouvre les yeux, détache sa bouche de celle de Patrice et regarde autour d’elle.

  • C’est votre chez vous ? Pas très original. Mais je suis impressionnée. Bravo. Je vais vous donner ma clef pour venir me voir.

Elle lui lâche les mains pour enlever sa chaîne avec la croix et lui met autour de son cou.

  • Vous connaissez la procédure ?
  • Il suffit d’embrasser la croix. Je vous donne ma bague de bon pasteur.

Il lui met à son majeur de la main gauche. Ils se regardent et elle l’embrasse à son tour.

Ils sont revenus dans l’appartement, à l’apéro avec Sophie et Natacha qui parlent. C’est comme si il ne s’était rien passé du tout. Sauf que Patrice à une croix autour du cou et Phoebe un anneau à son doigt. Patrice regarde pensivement Sophie. Phoebe scrute Natacha. Ils n’osent plus trop se regarder l’un l’autre. Parce qu’ils ont aimé ça.

49. Suite du passé de l'avenir : Pendant ce temps là, au milieu de la nuit, Patrice embrasse la croix autour de son cou et se retrouve ailleurs, ni chez elle, ni chez lui :

  • On est où ?
  • En terrain neutre. Dans une maison moderne aux grandes baies vitrées avec vue sur la plage.
  • C’est l’océan, il est hostile et violent.
  • C’est pour ça qu’il y a une piscine. Viens, on va s’installer sur les transats, des cocktails nous attendent.

Les voilà sous le soleil, en maillot de bain, à bronzer en lunettes noires une paille dans la bouche qui les relie à leur cocktail.

  • Adé, je ne sais pas pourquoi, je t’ai tout de suite fait confiance.
  • Et moi je savais que ça allait marcher avec toi, ce monde parallèle.
  • Ça ne marche pas avec les autres ?
  • En dehors de Noëlle, Gabrielle et ton fils, ils ne sont pas assez impliqués dans l’Invisible, tu es le premier avec qui j’ai l’occasion de tester en dehors de l’entrainement.
  • L’entrainement ?
  • Au Vatican. J’ai dû apprendre tout ça. On me l’a enseigné. Toi aussi tu as eu une formation là-bas.
  • Je ne m’en rappelle plus. Ils ont dû l’effacer de ma mémoire, ou alors c’est moi ?
  • C’est toi. Tu es mal réglé. Tu ne filtres pas les infos. C’est aussi ce qui fait ta puissance.
  • Et ici, je vais l’oublier aussi ?
  • Non, je m’en rappellerai toujours pour toi. Ici on est en dehors du temps qui passe et qui s’efface.
  • Je me rappelle comme y venir mais je ne me rappelle plus comment en sortir.
  • Viens, on va dans la chambre.

Elle le prend par la main, la baie vitrée s’ouvre et se ferme sur leur passage. Les rideaux se tirent. Elle le fait assoir sur le lit et s’installe sur ses cuisses en l’enlaçant. Il la sent tellement présente sur lui, il peut sentir le pulsations de son cœur, la douceur et la chaleur de sa peau, même son parfum et son souffle.

  • Pat, cette fois-ci, essaie de te rappeler, il faut juste que je t’embrasse.

Patrice ouvre les yeux dans la nuit noire. Il est dans son lit à côté de Natacha. Il est revenu. Un message arrive sur son Smartphone. C’est Phoebe : « J’ai rêvé de toi. » Le message s’efface. Patrice répond : « Moi aussi, j’ai rêvé de nous. » Il envoie, attend qu’il soit lu et l’efface à son tour.

50. Suite de l'apocalypse : Patrice retourne voir Sophie à l’hôpital où tout le personnel est sous le choc. Il rentre dans la chambre, tout est calme, Sophie est sereine avec son bébé dans les bras. À son chevet, Phoebe veille. Patrice se sent calme tout d’un coup aussi. Phoebe annonce :

  • Elles ne nous entendent pas.
  • C’est toi qui créé cette ambiance psychique ?
  • Je suis là pour les protéger.
  • Merci. Je viens de voir Noëlle. Je n’ai pas de bonnes nouvelles.

Phoebe se lève et s’approche de lui, elle lui prend la main et le regarde dans les yeux :

  • Ne t’inquiète pas. Tout va bien se passer. Tu devrais plus croire en toi. Rends-toi compte : je vous ai approché de manière périphérique et tu m’as tout de suite repéré. Mais ne te mets pas la pression. Ce n’est pas nous qui allons nous sauver. On va être sauvés. En attendant, il nous suffit juste de survivre assez longtemps.
  • Elle ne nous voit pas, Sophie ?
  • Elle ne sait même pas que tu es dans la pièce. Pour elle je suis toujours assise près d’elle. Pourq… ?

Patrice embrasse Phoebe, il lui prend l’autre main, il la serre dans ses bras, il y met tout son cœur, toute sa peur, tout son amour. Elle ne succombe pas. Elle maîtrise. Mais elle vacille un peu. Elle se libère doucement et commente :

  • Tu as failli me noyer. Je n’ai rien vu venir. Tu vois comme tu es fort.
  • Et toi encore plus.
  • Non Pat, Patrice. J’ai été formée et entraînée pour résister à bien plus puissant. En fait il ne s’agit pas de force mais plutôt de genre de pouvoirs. Et il n’y a pas que Noëlle ou Gabrielle et bientôt Abigaëlle. Par exemple Marwah me fait un peu peur. Elle est la seule d’entre nous à être allée aussi loin, personne ne sait avec quels pouvoirs elle est revenue.
  • Je suis un peu déçu, je m’attendais à mieux.
  • C’est notre premier vrai contact dans la réalité, c’est beaucoup moins intense que dans nos rêves. C’est normal. La réalité fait tellement mal qu’on est shooté d’endorphines pour supporter la douleur. Ça endort nos vraies sensations, celle de nos rêves sont bien plus puissantes.
  • Phoebe tu es vraiment très spéciale.
  • Juste une agente du Vatican.
  • Tant mieux si c’est moins puissant entre nous dans la réalité. Nos rêves sont beaucoup trop forts. Ils débordent même sur mon esprit conscient. Ça trouble mon jugement. Ce n’est pas le moment.
  • Ce n’est jamais le moment Patrice. Il faut que tu apprennes à lâcher prise. Surtout dans ces moments de tension extrême.
  • Pourquoi tu ne me repousses pas ? Quelle est ta mission en fait ?
  • Je suis juste venue vérifier que tout allait bien. Tu traites des affaires compliquées et importantes. Le Vatican veut s’assurer que tu tiens le coup. Ils m’ont envoyé moi, je suis de la classe des ensorceleuses. Ils se sont dit qu’il fallait t’envoyer du lourd. Moi. Les meilleures armes du Vatican ne sont pas pour leurs ennemis. Elles ont, j’ai, comme but de t’aider.
  • Mais tu ne fais que me troubler.
  • C’est peut-être ce dont tu as besoin maintenant. Maintenant je vais répondre à ton autre question : je ne te repousse pas … pour la même raison que toi. Tu débordes aussi sur ma pleine conscience et mes choix, mon comportement, devient flou. On se dit tout ça, on s’échange en trois phrases ce que les autres se disent en trois mots.

Patrice recule, il est ébranlé et secoué par ce qu’il vient de comprendre. Il la regarde dans les yeux. C’est donc ça. Ils viennent de se dire « Je t’aime ». Il vient de découvrir le véritable goût du A majuscule. Elle ne lui a pas seulement donné sa chaîne de baptême, il ne lui a pas seulement donné son anneau de bon pasteur, ils se sont donnés leurs cœurs.

  • C'est la première fois.
  • Pour moi aussi.
  • Ça ne va pas durer toute la vie.
  • Il faut en profiter.
  • Il ne s'agit pas de sexe.
  • Il ne s'agit plus d'invisible.

Ils se prennent tendrement dans les bras. Se serrent, se sentent, ferment les yeux. Ils sont ensemble, là, et ça leur suffit.

Aline entre doucement et découvre la scène. Ils ne la remarquent pas. Ni même Sophie derrière. Son instinct lui dit de revenir plus tard.

51. Suite du rapport : Finalement il ne reste qu’une heure sur site. Beaucoup de techniciens sont déjà mobilisés et ils n’ont pas besoin de lui. Patrice peut donc rentrer dormir finalement. En sortant de la DGA une drôle de voiture l’attend avec une jeune femme assise sur le capot en train de mâcher un chewing gum. Il la reconnait :

  • Phoebe ? Qu’est que tu fais là ? Sympa ta vieille 2 chevaux. Tu as toute la panoplies des bonnes sœurs ? Comment tu m’as trouvé ?
  • Je vois tout Patrice, je suis connecté à ton futur. Alors, ce rapport ?
  • Envoyé. J’aurais du te mettre en copie cachée.
  • Tu y parles de moi ?
  • Ah non, j’ai oublié ?
  • C’est comme tu veux. Au fait à propos d’oubli, je te propose d’oublier tout ce qu’on vit toi et moi dans le réel mais seulement vis-à-vis de Natacha. Comme ça tu n’auras rien à lui avouer. Dans la pratique, quand tu es avec elle tu nous as oubliés et en dehors de ça tu te rappelles de tout. Ça te permet d'avoir une vie normale à côté sans être obsédé par tout le plaisir que je peux faire jaillir en toi. Et tu appartiens à Natacha, elle a besoin de toi, vous avez un fils, difficile. Et je n'ai pas envie de t'avoir tout le temps sur le dos.
  • Tu veux dire qu’on a déjà … ?
  • Pas encore, sinon tu t’en rappellerais, elle n’est pas là. Allez viens, monte, on y va.
  • Où ?
  • Je ne sais pas encore.

Phoebe sourit, elle est heureuse. Elle a l’homme qu’elle aime à côté d’elle. Elle ne tiendra jamais jusqu’à chez elle. C’est trop loin, elle voit une route qui va se perdre dans un bois, elle s’engage et s’arrête à mi-chemin pour se jeter sur lui. Elle l’embrasse, elle le lèche, elle le chevauche, elle le renifle, elle respire son souffle, elle aspire sa salive.

  • Sœur Adélaïde, où en êtes-vous avec le S ?
  • Monsieur le Pasteur, je suis une agente très spéciale. Le S n’est pas un souci pour moi, surtout avec les collègues, filles ou garçons. Eux je les sens passer, ils ont vraiment faim. Toi c’est pas pareil, tu as le droit, tu n’es pas frustré de ce côté là. Avec toi j’ai le I et le A, de quoi largement me satisfaire mais je n’ai jamais croisé quelqu’un avec qui faire le grand chelem. Techniquement, je peux te laisser être fidèle à Natacha.
  • Sans être aveuglé par ce besoin de S, j’ai quand même envie de toi. Avec juste cette pensée je considère que je la trompe déjà.
  • D’accord Pat. On va faire l’amour comme des bêtes. Ici, dans cette 2CV perdue dans les bois. Ce ne sera pas comme dans nos rêves. Ici je vais avoir mal. Mais c’est justement cette douleur qui change tout. Qui rend tout ça encore meilleur. Comme du piment.
  • Mais avant que tu me fasses succomber à cette entrée en tentation , je veux juste te dire que :

Et là, Patrice se met à chanter :

  • Quand je t'aime, j'ai l'impression d'être un roi, un chevalier d'autrefois, le seul homme, sur la Terre. Quand je t'aime, j'ai l'impression d'être à toi, comme la rivière au Delta, prisonnier, volontaire.

Et Phoebe lui répond en chantant :

  • Quand je t'aime, tous mes gestes me ramènent, à tes lèvres ou à tes bras, à l’amour avec toi. Quand je t'aime, il est minuit ou midi, en enfer au paradis, n’importe où mais ensemble.
  • Quand je t'aime, je ne sais plus si je suis, un mendiant ou un messie.

Et ensemble ils chantent :

  • Mais nos rêves se ressemblent.

Elle :

  • Quand je t'aime, j'ai des fleurs au bout des doigts, et le ciel que je te dois, est un ciel sans étoiles. Quand je t'aime, j'ai la fièvre dans le sang, et ce plaisir innocent, me fait peur, me fait mal.

Lui :

  • Enlève ta culotte, sœur Adélaïde.
  • Je n’en ai pas mise, monsieur le Pasteur. Je suis à nu. Sans contrat ni ception. Je m’offre féconde à vous, venez butiner ma fleur pour faire naître un fruit.
  • Je préfèrerais d’abord m’évanouir au fond de votre gorge.
  • Tout ce que vous voudrez mon révérend d'amour.

Et elle descend lui mettre du rouge à lèvres sur toute la longueur avec de profonds aller retour avec à chaque passage son regard clair comme une décharge électrique jusqu’à la disjonction finale.

C’est ensuite libéré de toute pulsion qu’il enlève tous ses vêtements et les siens pour la toucher de tout son corps et il entre doucement en elle, le toit en toile ouvert sur les étoiles, leur deux âmes nues l’une dans l’autre, leur an zéro à eux, leur moment à eux, cet instant comme une balise de référence dans leur forêt imaginaire grande comme leur Amour ou chaque arbre a poussé à chacune de leur étreinte à venir.

52. Suite de la Chloé : Il ne lui en fallu pas plus pour savoir tout de suite qu’il avait devant lui la nouvelle femme de sa vie et qu’il sera le prochain à avoir l’honneur d’aller lui nettoyer la bouche après tous ses repas défendus et la laver du péché salé qu’elle s’inflige pour tout simplement se sentir vivre en vie avec envie de vices vigoureux pour évincer le vide vicieux qui s’immisce dans les vicissitudes de ces viles victuailles dont elle est avide. Une fois rassasié et repue, elle se pose enfin, détendue, en état second, vulnérable. C'est à ce moment là qu'il s'approche et qu'il goûte sur ses lèvres le sel de ce qui la fait vibrer et elle s'abandonne à cet intru qui immisce sa langue pour venir la goûter. Elle se stimule même à en faire de même et à faire de lui le dessert de son repas de la victoire qui s'annonce.

53. Suite de la connexion : La bague qui les unit porte aussi ce symbole. Un C comme le Christ, comme Chloé, comme toutes les symboliques du chiffre romain et tout l’amour qu’ils se donneront l’un l’autre leur sera renvoyé au centuple. C’est le début d’une aventure, d’une liaison, d’une relation, d’un couple pour lequel il est facile de suivre la tradition des carabins qui sont persuadés que le C de la bague les condamnent à la copulation. C’est l’after de la cérémonie avec les grands responsables anonymes masqués dans leur aube noire avec la capuche sur la tête. Cérémonie à huis clos où les prétendants se présentent nus sur l’autel pour se donner l’un à l’autre. Un des 5 anonymes vacille discrètement en découvrant la scène. Chloé se met à genoux sur l’autel et Noël monte et reste debout. L’anonyme bouge un peu, il s’agite. Il détourne le regard lorsqu’elle stimule Noël de quelques caresses bucales. Puis elle se lève et a plein de gestes tendres pour son amant désigné, comme une danse elle tourne autour de lui et le cajole. L’anonyme se calme. Finalement Chloé s’assoit et se met en position pour recevoir son homme. La saillie se transforme en étreinte puis en spectacle d’amour de deux amants qui s’aiment. À la fin leurs corps fument dans la fraîcheur de la cave. Les anonymes se retirent avant les initiés toujours l’un dans l’autre. Chloé est dans tous ses états, essoufflée, à moitié évanouie, rouge, excitée, les yeux mi-clos dans le vide elle dit tout doucement :

  • Je crois que mon père était là.

54. Suite de la princesse : Elles repartent accrochées l’une à l’autre autour de la poussette. Dans leur tristesse et leur émotion, elles ont froid alors qu’il fait chaud. Pauline est aussi en pleurs. Aline s’arrête pour essuyer les larmes de sa fille et fait de même avec Chloé qu’elle embrasse tendrement sur le front avant de la serrer dans ses bras. Pauline tend une main, Aline la sort de sa poussette pour la joindre à l’étreinte, les trois ensemble, front contre front les yeux fermés elles se calment et le froid disparait.

55. Suite de la poupée : Tout ça c’est bien joli mais Noël lui manque. Elle a hâte qu’il rentre. Elle va l’attendre à la gare. C’est le train pour Paris qui vient de Besançon. Pas de contrôle à l’accès du quai, elle monte et regarde le repère de la voiture 8, c’est la lettre C. Le 8 de l’infini et le C de Chloé, c’est bon signe. Le TGV bleu atlantique arrive. Elle se bouche les oreilles au freinage. La porte s’ouvre, il descend, elle se jette dans ses bras et ils s’embrassent. Au loin la cathédrale Saint-Bénigne sonne comme si le blast de leur baiser avait secoué les cloches. Elle s'interrompt, elle a les mains sur son visage, elle le regarde droit dans les yeux et annonce :

  • Je suis ta poupée maintenant.

56. Suite de postface : Comme souvent à la ferme, Aurélie propose à Aline la préparation d’un grand repas. Les volontaires passent dans la journée du samedi pour faire les préparations du déjeuner du lendemain après la messe. Lorsque Patrice passe avec Natacha et le petit Gabriel, Aline leur donne une mission à chacun. Patrice en cuisine, Natacha au dressage de la table et Gabriel dans la salle de jeu avec Gabrielle. Phoebe est déjà là à couper des légumes.

  • Salut Phoebe, tu es de corvée de patates ?
  • Patrice, c’est pas triste. Viens m’aider. Il y a aussi les carottes à faire.
  • Les carottes !

Elle rit et le regarde amoureusement. Patrice se rappelle du papier dans sa poche. Un papier plié écris par lui-même et qui dit : « Si Phoebe te regarde bizarre, déplie et lis ce message. » Il se retourne discrètement pour le prendre dans sa poche, l’ouvre et le lit.

  • Phoebe, j’ai découvert un mot dans ma poche. Il a été écrit par moi. Tu m’aurais jeté un sort quand ma femme est dans les parages. Je ne me rappellerais plus de nous.

Patrice tend le papier à Phoebe. Son sourire d’efface, elle pose le couteau.

  • C’est pour ton bien. Je ne veux pas briser une famille. Je n’ai rien contre Natacha. Je veux juste te protéger. Tu en as déjà trop dans la tête.
  • Tu m’as hypnotisé. C’est une technique de la police du Vatican.
  • Services secrets. Je me présente : sœur Adélaïde.

Elle lui tend la main.

  • C’est pour m’hypnotiser à nouveau ?

Elle baisse sa main.

  • Et pour lever le sort, comment on fait ?
  • Ce n’est pas une bonne idée. On est très bien comme ça.

Patrice se met donc à éplucher les carottes en réfléchissant. Phoebe explique :

  • Le Vatican m’envoie te contrôler pour voir si tu tiens le coup, j’ai fait une approche périphérique et tu m’as tout de suite repéré.
  • Si je me suis écris ce mot c’est que je ne suis pas d’accord.
  • Je ne te demande pas ton avis Patrice, je suis ta supérieure hiérarchique.
  • Au Vatican peut-être mais pas ici, pas sur le terrain, pas sur mon terrain.
  • D’accord, alors promet-moi d’aller voir Noëlle pour soulager ta conscience, tu as trop d’informations en toi, il faut archiver, faire de la place, peut-être même effacer certains traumatismes. Elle sait faire ça.

Patrice fait une pause pour faire le point. Il pose sa dernière carotte épluchée, vérifie la recette et part faire chauffer de l’eau. En revenant il annonce :

  • D’accord. Je vais voir Noëlle.
  • D’accord. Je vais lever le sort.

Elle va fermer la porte de la cuisine. Elle s’approche, lui fait face, le regarde dans les yeux, elle ferme les siens et l’embrasse sur la bouche. Patrice lui rend son baiser. Le sort est levé.

57. Suite des scènes post-générique : Pendant ce temps Patrice découvre la maison de Phoebe, une grande maison bourgeoise construite au tout début du 20ème siècle, avec son parc et ses annexes le tout entourés de hauts murs en pierre :

  • C’est la maison de mes parents. Ils ont migré sur la côte, d’azur, moi je reste dans l’or.
  • Que pensent-ils de ton engagement en religion ?
  • Ils s’en fichent. J’ai un grand frère qui a assuré la descendance.
  • Il est où ?
  • Trop diplômé d’une trop grande école, il a dû s’expatrier à l’étranger. Silicon Valley.
  • Ils ne te manquent pas, tous ?
  • Les chiens me manquent. C’est triste sans eux ici.

Ils rentrent, il fait sombre et froid. Phoebe s’arrête devant le piano et joue une triste mélodie. Patrice reconnait les notes de cette musique écrite par les esclaves noirs américains, un air repris par l’église épiscopale, un des hymnes préférés de Gandhi. « Were you there (when they crucified my Lord) ». Patrice commente :

  • C’est pas très catholique.
  • C’est en ton hommage.
  • C’est triste.
  • Oui, c’est triste de te savoir là, avec moi, sans pouvoir te demander de venir partager ma vie ici.
  • Sœur Adélaïde, vous êtes jeune, plusieurs autres vies vous attendent.
  • En attendant, viens, on va faire l’amour dans le lit de mes parents.

58. Suite du bonus : Pendant que d’autres assurent les trois lettres. Maintenant qu’elle connaît cet extase là, elle peut prendre le risque de tout perdre en allant voir Natacha, à son travail à la pharmacie :

  • J’ai une liaison avec votre mari.
  • Alors c’est avec vous qu’il disparait tout le temps ?
  • En partie je pense. Il a d’autres activités clandestines.
  • Vous voulez quoi ?
  • Rien.
  • Qu’attendez-vous de moi ?
  • Rien. Je voulais juste que vous soyez au courant. Mais je ne vais pas vous le prendre. Je ne suis pas une menace pour vous.
  • Tant mieux. J’ai besoin de lui. Je ne veux pas le perdre. Je veux le garder. Vous avez déjà perdu un homme ?
  • Non.
  • Moi si. Mon premier. Au lycée. Je ne veux pas revivre ça. Je ne suis pas une menace pour vous non plus. Patrice en a eu d’autres. Et j’ai mes problèmes aussi. Je suis bien contente de l’avoir. Il m’aide.
  • Je peux peut-être vous aider aussi ?
  • Vous croyez ? Prenez-moi les mains.
  • Elles sont si froides. Il vous manque la chaleur de votre jumelle. Mais je vois une solution. Vous en parliez justement.
  • Quoi ?
  • Votre petit copain du lycée. Il a eu une fille. Quelque part, elle est la solution. Non, pas quelque part, dans l’avenir. Quel est le rapport avec votre jumelle ?
  • Il l’a appelé comme elle. Je sens votre amour pour Patrice. C’est puissant. Vous l’aimez plus que moi. Il vous aime aussi ?
  • Je crois.
  • La croix. Celle qu’il a autour du cou. C’est la vôtre ?
  • Oui.
  • Et lui, il vous a donné quelque chose aussi ?
  • Sa bague de bon Pasteur.
  • Vraiment ? C’est du sérieux. Quoi qu’il en soit, vous ne vous êtes pas trouvé par hasard.
  • C’est moi qui l’ai trouvé. En fait, je voulais l’approcher discrètement mais il m’a tout de suite repéré.
  • Merci Phoebe de me dire tout ça. Sophie est au courant ?
  • Non. Mais on a jamais été vraiment ensemble avec Sophie, pas exclusivement. Elle continue de voir Aline.
  • Bien. Je vous propose qu’on se revoit dans quelques jours, le temps que j’intègre tout ça. Je peux avoir votre numéro ?

Le lendemain, Natacha appelle le cabinet de Phoebe pour avoir un rendez-vous. La séance est sensuelle :

  • Vous êtes en pleine forme. Je ne détecte rien. Vous êtes saine, votre corps est détendu et à l’écoute, il réagit très bien. Vous êtes belle.
  • Vraiment ? Merci. Je me sens bien avec vous. En confiance. Vous faites quelque chose ? Hypnose ?
  • Non, pas que je sache. Des fois ça m’échappe, je ne contrôle pas.
  • C’est pas grave, j’aime bien.

À la fin de la séance, Natacha a envie de revoir Phoebe, dans un autre contexte. Elle a une idée :

  • Samedi je suis en charge de la liste d’Aline. Je vais aller au marché couvert. Pouvez-vous venir avec moi ? M’accompagner, m’aider ?

Et de fil en aiguille, elles finissent même par faire du shopping ensemble au rayon lingerie des Galeries Lafayette. En redescendant les étages, avant de ressortir dans la rue de la Liberté, Phoebe passe par le rayon bijouterie où elle repère un bijou qu’elle achète pendant que Natacha passe aux toilettes. Juste après, en terrasse sur la place de la Libération, autour d’un cappuccino et d’un thé, Phoebe se lève, passe derrière Natacha et lui met un joli collier autour du cou puis elle l’enlace et l’embrasse tendrement sur la joue en faisant un gros câlin.

  • J’adore offrir des bijoux aux gens que j’aime. Je marque mon territoire.

Natacha rougit comme la lingerie qu’elle vient d’acheter en pensant à ce qu’elle lui répond :

  • Reste avec nous cette nuit.

Et le soir même, dans ses sous-vêtements blancs, Patrice est dans le lit avec à sa gauche Natacha en lingerie fine écarlate et à sa droite Phoebe en intense azur de la Vierge Marie. Elles descendent le stimuler en stéréo pour des caresses humides où le blanc finit par jaillir entre la rouge et la bleue qui finissent par s’embrasser pour se nettoyer le visage. Elles remontent se blottir sur lui qui occupe ses mains à se promener entre leurs fesses. Patrice se concentre pour mémoriser à jamais ce moment qu’il viendra revivre en méditation.

59. Suite des scènes coupées au montage : Marwah se réveille en sueur. Elle vient de revivre le cauchemar des traitements qu'elle a subi pour la sortir de la folie qui l'a toujours accompagnée depuis l'adolescence. Les médicaments, les séjours à l'hôpital psychiatrique, les expériences paranormales du Père Simon et puis cette avant-dernière intervention de Patrice qui a orienté vers l'ultime solution finale de son aller-retour vers la mort. Elle ne s'en rappelle pas directement. Elle l'a vu dans l'esprit de Patrice pendant son débriefing de retour d'expérience, sans s'en rappeler jusqu'à cette nuit. Il était nu sous sa cape noire, il est venu la recouvrir de son corps et de ses incantations latines, elle était dans un état second de conscience, droguée. Telle était sa glauque première fois enfouie dans l'oubli pour que la jouissance de son maître la guide vers la mort. Le potentiel du pardon de Marwah est encore mis à l'épreuve. Fallait-il en passer par là pour être sauvée ? L'est-elle ? N'est-elle pas toujours possédée d'une autre façon, reprogrammée comme il a fait avec Aurélie ? Le doute s'installe. Mais aucun mauvais sentiments. L'Amour pour son prochain est plus fort que tout. Pour le Père Simon, pour Aurélie. Même pour Patrice à qui elle pardonne. Mais lui, s'est-il pardonné ? Où en est-il avec tout ça ? Marwah se concentre dans l'Invisible pour lui demander.

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