XLI : Le point

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En cette fin d'année 2034, Aline va sur ses 46 ans et elle pouponne sa petite Pauline dans sa petite maison avec son petit amant aimant de bientôt 61 ans, un ancien combattant oublié de sa femme et retrouvé par la grande brune du sous-préfet. Pendant ce temps, son autre fille, Noëlle, qui va sur ses 14 ans, s'ennuie au collège, tellement qu'elle ferait bien comme ce réceptif des livres d'Histoire, celui qui, au lycée, lui, a hypnotisé sa belle prof de français, bien mariée, de beaux enfants, pour qu'elle soit sienne pour toujours. Ses amis, ses employeurs, ses équipes, des salles entières, tous hypnotisés jusqu'à la fonction suprême d'où il a pu également le faire sur tout un peuple en même temps, comme ce jour du lundi 16 mars 2020 à 20 heures et son discours de guerre, ce jour-là même où Aurélie enterrait sa mère. Noëlle remonte à la surface et regarde son prof de français, un négligé entre deux âges dont le talent l'a laissé au collège. Bof, on attendra le lycée. Et Aurélie de son côté renonce à suivre le schéma du destin qui lui était tracé, elle qui a fait comme Aline en choisissant un compagnon 10 ans plus jeune comme Noël qui devient majeur, papa de la petite Gabrielle qui gambade déjà dans la ferme, poursuivie par les poules quand elle leur donne à manger. Sonnerie, c'est la fin du cours, Noëlle déplace son ennui en biologie pour écouter sans l'entendre la propagande de la science officielle. Elle a hâte de rentrer à la ferme pour retrouver Aurélie qui, dans le lit entre Noël et Noëlle, s'est réveillée en plein cauchemar en pleine nuit, jusqu'à courir vomir dans les toilettes. Elle rêvait que c'était son mariage et que pour rentrer dans l'église, pour l'amener retrouver Noël jusqu'à l'autel, elle était au bras de son père. Noëlle lui a lavé le visage, la bouche et l'âme et l'a ramenée dans le lit douillet et protecteur pour terminer son sommeil tout contre elle, enlacées par les bras de son homme. Ce soir ce sera thérapie homéopathique avec le philtre d'amour préparé par Natacha. Homéopathique car Aurélie a déjà été exposée deux fois aux molécules et que sa réaction serait trop forte. Homéopathique car Noëlle est bien trop réceptive. Homéopathique pour que Noël garde son capital de tolérance, et même si ça ne lui fait pas d'effet, elles sont assez nombreuses pour le combler de ce manque. Alors le mariage dans tout ça… Marwah n'y a pas droit non plus mais s'en arrange dans sa conversion en maman à élever les enfants du père Simon qui a encore l'air d'avoir rajeuni sous l'emprise de sa gazelle ambrée, aussi douce que divine dans sa dévotion d'amour pour eux tous depuis que Patrice lui a enfoncé dans le cœur une seringue d'atropine bénite pour la ramener d'entre les morts.

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