La politique économique et fiscale : Entre modernité proclamée et réalité douloureuse
La France, sous le double quinquennat Macron, a souvent été présentée comme une machine de modernisation et de réformes audacieuses. Dans les discours, tout est clair : baisse de l’impôt sur les sociétés, réforme de l’ISF, encouragement à l’investissement, simplification administrative. L’objectif annoncé ? Libérer l’économie, attirer les talents, dynamiser l’innovation et faire de la France un phare économique sur la scène mondiale.
Mais la réalité, elle, est moins brillante. Les mesures, souvent perçues comme favorisant les plus aisés, ont alimenté un sentiment d’injustice chez la classe moyenne et les travailleurs modestes. La suppression partielle de l’ISF, par exemple, a été critiquée pour avoir offert un soulagement fiscal considérable aux plus riches, tout en laissant les classes populaires et moyennes supporter le poids de l’inflation et de la hausse du coût de la vie.
Le paradoxe est cruel : la modernité proclamée se heurte à la perception de favoritisme, et la communication présidentielle, aussi brillante soit-elle, ne peut masquer l’impression que la politique fiscale bénéficie surtout à ceux qui ont déjà les moyens de prospérer. Le fossé social se creuse, et le citoyen moyen se demande : “Si les riches s’en sortent mieux, où est la promesse de justice sociale et de modernisation pour nous ?”
Les choix économiques ont également des répercussions structurelles. La dépendance aux importations, la fragilité industrielle, la dette publique croissante et l’inefficacité de certains dispositifs sociaux transforment chaque décision fiscale en un pari risqué sur le futur, où les effets positifs sont souvent retardés et les conséquences négatives immédiates.
Pourtant, certaines mesures ont été pragmatiques. Macron et son gouvernement ont tenté de soutenir les PME, d’encourager la transition énergétique via des crédits et des aides ciblées, et de stimuler l’investissement dans certains secteurs stratégiques. Mais ces réussites sont souvent noyées dans le bruit médiatique des critiques et des manifestations, donnant l’impression que la modernité économique est parfois une façade plus qu’une réalité tangible.
L’ironie, bien sûr, est de taille : un pays qui se veut phare de la compétitivité et de l’innovation se heurte à des réalités sociales et économiques très concrètes. Les taxes et impôts, les coûts de l’énergie, les aides ciblées et les subventions dessinent un tableau où la vision du gouvernement se heurte à la dureté du quotidien des Français.
Ainsi, la politique économique et fiscale sous Macron illustre le contraste brutal entre modernité proclamée et fracture réelle, entre discours brillants et difficultés concrètes, entre promesses de prospérité et perception d’injustice. Le bilan n’est pas entièrement négatif, mais il est clair que la grandeur économique sur le papier se heurte à la dureté de la réalité sociale.

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