Il fut un temps, je me tenais droit,
Le cœur vaillant, les rêves en soi.
Je croyais en mes pas, en mes mots,
En la lumière au fond de mes maux.

Mais doucement, sans bruit, sans cris,
Quelque chose en moi s’est terni.
Un regard, un échec, un rien
Et la confiance s’est tue soudain.

Je doute de tout, même de l’air,
Même des rires, même de faire.
Mes mains tremblent sur mes envies,
Comme si je n’étais plus en vie.

Je me regarde et ne me vois plus,
Flou dans un miroir sans issue.
Où est passé ce feu d’avant,
Celui qui brûlait fièrement ?

J’avance, mais chaque pas pèse,
Chaque mot me semble à contresens.
Et si j’étais vide à l’intérieur,
Un écho perdu dans mes propres peurs ?

Pourtant parfois, au creux du soir,
Une petite voix vient me revoir.
Elle chuchote, fragile, mais vraie :
"Tu n’es pas fini, relève-toi, s’il te plaît."