Le retour organisé
Une fois sustenter, ma mère fut dirigée vers le chariot. Je pu voir toute l'attention respectueuse des soldats qui aidait ma mère à s'installer. Ils l'emmitouflèrent de leur himation pour la maintenir au chaud pendant le trajet de retour. Michel organisait l'ordre de déplacement :
— La vitesse d'un convoi se règle au pas de ce qui est le plus lent. Nous suivrons les moutons que tu vas mener, frère Adelphos. Ils ont l'habitude de ta voix. Prends l'âne avec toi. Le chariot tiré par les bœufs sera juste derrière toi. Je suivrais avec la cage et le reste de la phalange sera dispersée entre les grosses pièces du convois. Tu connais le chemin, même de nuit ?
— Je pourrais rentré en ville les yeux fermés ! dis-je, même de nuit.
— Je n'en doute pas, me dit il en me frappant amicalement l'épaule.
Je montait sur Phœbe et louait intérieurement la présence d'esprit du général... ce n'était pas moi qui allait voyager en ayant mon père sous le nez. Nous n'avions pas été de trop pour déménager toute la maison, il nous avait fallu toute une phalange pour une telle opération. Je ne voulais pas me préoccuper de qu'allait devenir ma mère pour l'instant : Il me suffisait de savoir qu'elle serait prise en charge par le ministère de la santé dans le centre de réparation. J'aurais tout le loisir de la visiter. Le reste de ma "famille" m'importait peu à cet instant, seul comptait le troupeau bêlant qui aurait bien besoin d'être régénéré. L'état des poules ne me laissient aucun doute que leur place était à la section vétérinaire du centre de régénération...
Le centre de régénération... mon nouveau chez moi... j'avais hâte de retrouver mon lit, Mais ramener tout le bétail prenait du temps. Lorsque nous arrivâmes, il faisait nuit noire. Michel avait toute autorité pour faire ouvrir la porte, même de nuit. Le bétail fût mener aux jardins du ministère de la santé, et le service de nuit du centre de réparation accueillie ma mère. Le reste de la famille allait être menée manu militari par Michel au ministère de la sécurité. Michel me salua :
— Je suis sûr que le Maître-du-jeu se passera de tes services demain, Raphael te donneras sans doute un jour de repos. Vas dormir. Je t'informerais des suites de cette affaires.
— Bonne nuit, Général.
Je laissais Michel prendre la bride de Phœbé qui s'éloigna en encensant de la tête, satisfaite du devoir accomplis. Elle ne serait pas fâcher de trouver un ratelier remplis d'avoine. Je montais dans les chambres après m'être douché et m'écroula sur mon lit, sombrant dans un inconscience presque immédiate.
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