L'absence

Une minute de lecture

L’amour n’a pas d’écho quand il est brisé.

C’est une chambre vide où résonne encore le murmure d’un passé trop fort, un silence qui hurle dans chaque recoin de l’âme. C’est cette main qui cherche l’autre dans l’obscurité d’un lit trop grand. C’est ce souffle qui manque sur la peau, ce parfum oublié sur un oreiller, ce goût amer d’un baiser qui n’existe plus.

Je me souviens de toi comme on se souvient d’un rêve qui nous échappe au réveil. Les images sont floues, les contours s’effacent, mais la sensation demeure, poignante et cruelle.

Tu étais là, et puis tu n’étais plus. Pas d’adieu, pas de dernier regard. Juste une absence brutale, une page arrachée alors que l’histoire n’était pas terminée.

On dit que le temps guérit tout, mais c’est un mensonge que l’on se raconte pour survivre. Le temps ne guérit rien. Il enterre, il étouffe, il masque la douleur sous des couches d’habitudes, d'incertitudes et de faux sourires. Mais parfois, une chanson, une rue, un parfum suffisent à tout raviver. À rouvrir les blessures que l’on croyait cicatrisées.

Aimer, c’est offrir à l’autre la possibilité de nous détruire. Et tu as su le faire avec une précision chirurgicale.

Je pourrais t’en vouloir. Je pourrais haïr ton nom, effacer nos souvenirs, brûler chaque lettre, chaque photo. Mais la vérité, c’est que je t’aime encore dans l’absence. Dans le vide que tu as laissé. Et peut-être est-ce là ma plus grande douleur : savoir que tu es partie, mais que je ne pourrai jamais vraiment te quitter.

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