Son visage en automne
Nos feuilles tombent sous le doux murmure du frimas,
dorée par son souffle réservé et discret. Ses mains
effleurent le chant des oiseaux s'évaporant des rêves
et disparaissent aux premières lueurs d'un matin.
La belle braise embrasse ses sols de ses lèvres fièvres
dont j'envie l'étincelle qui dans mon cœur s'embrasa.
Son baiser si tangible et aussi fin que le satin
enflamme les forêts, délaissé de nos cortèges,
qui tombe tour à tour dans sa danse exaltante. La
neige pansera les plaies qui laissent couler la sève
de leurs écorces rongées par la ferveur de ses bras,
qui s'enivre du parfum humide du lendemain.
Tous les soirs de ma vie, je me découvre face au ciel,
laissant mis à nue au vent - qui tous nous emportera,
aujourd'hui ou demain, mais si n'est-ce qu'un brin serin -
pour sentir tourner vers moi l'espoir de ton sombre éclat,
m'atteindre, t'enlacer et se chanter jusqu'au jasmin,
avant de m'évanouir dans la bise qui t'enlève.

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