Le Championnat du Cœur

Une minute de lecture

Disclamer : Je suis désolée je ne connais pas grand-chose au monde du sport et des championnats, mais j’avais quand même envie de participer.

Le stade était plein à craquer. Le public criait, les arbitres sifflaient dans tous les sens, les poids faisaient un bruit sourd en s’écrasant sur le sol. C’était le grand jour : le Championnat national d’athlétisme.

Parmi les athlètes, Élisa, jeune lanceuse de javelot, ajustait sa prise, concentrée. À quelques mètres, Thomas, spécialiste du disque et du lancer de poids, s’échauffait, le regard franc.

Leur première rencontre eut lieu près de la barre de saut en hauteur, où ils s’étaient retrouvés par hasard, chacun suivant son programme. Une pointe d’humour, un sourire échangé, et le sport devint prétexte à conversations. Jour après jour, entre les entraînements et les compétitions, leur complicité grandit. Ils se soutenaient, s’encourageaient, partageaient les victoires comme les défaites.

Trois ans plus tard, ils se marièrent, entourés de leurs amis et famille. Leur vie était rythmée par les championnats, les voyages, les rêves partagés.

Mais un matin d’hiver, tout bascula. Un accident de voiture, brutal, injuste. Thomas ne survécut pas. Élisa, brisée, s’éloigna du monde du sport. Le stade, autrefois lieu de joie, n’était plus que douleur et tristesse.

Les années passèrent. Puis, un jour, elle reçut une invitation : le Championnat national revenait dans leur ville. Elle hésita, trembla, puis se décida. Elle allait participer. Pas pour gagner. Pas pour battre des records. Mais pour lui.

Elle s’inscrivit aux deux disciplines qu’il maîtrisait : disque et poids. Chaque lancer était une prière, une mémoire, une offrande.

Le public ne comprenait pas. Elle se donnait à fond mais ne cherchait pas à gagner. Elle ne visait pas le podium.

Mais ceux qui la connaissaient savaient : elle rejouait leur histoire, elle lançait pour deux.

À la fin, elle s’assit sur le gazon, le regard vers le ciel. Le soleil baignait le stade d’une lumière douce. Elle sourit. Les larmes roulant sur ses joues rougies par l’effort. Le championnat était terminé, mais l’amour, lui, restait invaincu.

Sayari

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