Chapitre 24 : Le poids des informations

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FLIBERTH


Les mêmes sensations revenaient encore et encore.

Lorsqu’un décor identique cernait malgré l’avancée des jours et la disparition du relief, il était peu concevable de se délasser. D’une part nerfs se tordaient au gré des gargouillements de l’estomac, d’autre part la gorge se nouait, et guère seulement de soif. Telles étaient les implications du rationnement de la nourriture.

Se tenir le bas du ventre et éponger son visage de temps à autre n’aida pas Fliberth à se sentir mieux. Il pâlissait à vue d’œil et se retenait de gémir. Il se courbait sous les pointes de douleur et menaçait de dégobiller à cause de ses nausées. Une migraine le lancinait de surcroît. Peut-être l’évanouissement le guetterait n’était l’attelage qui lui épargnait de longues séances de marche. À force de regarder les montures, son cœur se serrait un peu plus, tant leurs gémissements grinçaient à ses tympans.

Courage, tu peux y arriver… Il est trop tard pour y renoncer. Sauf si la fatalité s’y résigne. Cette sombre pensée le tétanisait, et il avait beau orienter ses pensées ailleurs, l’image de Jawine ne cessait de se matérialiser. Souriante et déterminée, comme toujours, pourtant la lueur l’auréolant s’affadissait inévitablement. Je ne la retrouverai jamais. Mes autres proches, en revanche, sont encore vivants. Du moins je l’espère…

Muzinda donna une tape si inopinée sur l’épaule de Fliberth qu’il manqua d’en soubresauter. D’où lui vient cette énergie ? Scrutant son compagnon du coin de l’œil, le garde remarqua le l’éclat qui jamais ne l’abandonnait, ce malgré ses efforts. Autour de ses yeux s’étaient développés des cernes tandis que des tremblements l’ébranlaient. Il ne manquait pas non plus d’ébrouer à l’instar des hongres. Quoi qu’il en soit, je dois m’en inspirer.

— Nous y sommes presque, encouragea-t-il. Un jour ou deux, tout au plus, et les Terres Désolées seront pour de bon derrière nous. Au contraire des secrets qui s’y tapissaient…

— Comment tu le sais ? fit Fliberth, hébété.

— Je sais vers quelle voie je dirige mon attelage. Autrement, ces lieux auraient été notre tombeau, comme beaucoup d’autres avant nous.

— Pardonne-moi, mes repères se perdent. J’ai l’impression que tout se ressemble. Pourquoi je ne m’étais jamais aperçu que la vie autour de nous était si précieuse ?

— Ne t’en fais pas, je me suis rôdé aux voyages, certains ont plus de mal. Sauf que même des habitués se sont égarés ici-bas… Sans arbres ni cours d’eau, je suis obligé de me fier aux reliefs pour m’y retrouver. L’Oughonia était un pays réputé pour ses montagnes, mais le sud était relativement plat. Les frontières avec ses voisins du sud ont été plutôt tracées pour des raisons politiques que géographiques.

— Ces mêmes raisons expliquant le traitement désastreux des réfugiés oughoniens à l’époque ?

Muzinda se rembrunit, ses mains glissant le long de ses rênes. Un faible hochement de tête constitua sa réponse.

— Aucune perspective n’enchante plus que les autres. Nous avons découvert ces histoires oubliées. Enfants ou vieillards, soldats ou paysans, leurs importants témoignages rapportent l’horreur de ces événements. De l’autre côté, même si c’était bien plus connu, le récit des survivants est tout aussi déchirant. Contraints d’abandonner leur foyer, accusés de répandre le malheur hors de leurs terres. Leurs descendants ont encore tant de choses à nous apprendre…

— Assurons-nous d’apporter une version supplémentaire des faits.

— Tu vois, un peu d’optimisme en toi !

— C’est ce qui me motive à survivre. Parce que tu me l’as enseigné, n’est-ce pas ?

— Je m’y suis efforcé. À ce propos, nous devons aborder un autre sujet.

— Lequel ? De toute façon, je n’ai pas d’autres choix. Tu es le guide et je t’écouterai, en espérant me rendre utile…

D’une main Muzinda affermit sa poigne sur la bride de ses montures, de l’autre il frôlait les rebords de la charrette. Nous avions tout le temps d’en discuter avant. Pourquoi maintenant ? Il exhala un soupir après lequel son regard s’ancra dans celui de son compagnon.

— Nous ne serons pas en sécurité une fois hors des Terres Désolées, révéla-t-il d’une voix presque glaciale.

— Plus qu’ici, rectifia Fliberth. Tu m’as averti des dangers de cet environnement, et je l’ai constaté par moi-même.

— Mais tu reviens, si je puis dire, d’une guerre. Tu es donc conscient que le danger nous suivra où que nous irons.

— Quel rapport avec notre mission ?

— Ces informations dont nous disposons… Maintenant que nous les avons digérées, il va falloir les transmettre. Je connais les meilleurs candidats.

— Une autorité suffisante pour avoir un impact significatif, c’est essentiel.

— Tu as donc deviné. Les souverains de l’Enthelian : Astane et Kavod Shanderen.

Fliberth plaqua son poing contre son thorax, un brin secoué. Il faillit haleter mais s’en garda de crainte de trop faiblir. Pas de la petite ambition. J’étais tellement plongé dans toutes ces histoires que j’en avais oubliés ce que nous devrions en faire. Malgré les oscillations du chariot, son équilibre fut conservé, idéal pour l’émergence de nouvelles interrogations.

— Ils accepteront une audience avec nous ? demanda-t-il. Même si mon pays, je n’en suis qu’un simple garde, et comme tu viens de l’Anomyr, ton nom ne doit pas non plus être dans toutes les oreilles en Enthelian.

— Ne sous-estime pas ta réputation, objecta Muzinda. Chef d’une unité de gardes chargés de protéger les mages, ce n’est pas rien ! Si ton ordre existe, c’est parce qu’il a reçu l’aval du pouvoir royal, je me trompe ?

— Pas vraiment. Ils auraient envoyé l’armée s’ils désapprouvaient nos méthodes, c’est certains, mais nous agissions sans leur autorisation explicite. Une solution qui leur permettait de préserver leur neutralité tout en garantissant la sécurité des mages dans leur territoire.

— Pour ne pas froisser les puissants voisins. Bientôt, ils n’auront plus d’autres choix que de prendre position.

— Tu veux le leur forcer en allant à leur rencontre ? Avant de partir, Sharic, un ami, m’a rapporté qu’ils avaient condamné la politique de cet enfoiré de Vatuk, et qu’ils mettraient en place des lois pour la protection des mages. Je n’ai plus suivi les nouvelles depuis…

— C’est insuffisant. Il faut aller plus loin.

— Est-ce vraiment certain ?

— L’idée d’une rencontre royale ne semble pas t’enchanter. Vous avez beau former une alliance entre gardes, mages et inquisiteurs modérés, ce sera insuffisant si les forces de l’Empire Myrrhéen et de la Belurdie ravagent votre beau pays.

— Ce qui se produira, d’après toi ?

— Je le redoute. La bataille de Thouktra pourrait être un catalyseur.

Soudain les maux physiques s’atténuèrent, comme si un tourment bien plus considérable enveloppait Fliberth. Il devait se cramponner à l’attelage afin de ne pas en chuter, et même ainsi paraissait-il tanguer comme sur un navire, plus livide que jamais. Ses paupières se fermèrent à l’affleurement des plus lugubres conceptions. Il a raison. Inutile de vivre dans le déni.

— Direction Nargylia, dans ce cas ? questionna-t-il.

— Nous irons là-bas et nous retrouverons Oudamet.

— Tu avais oublié de mentionner qu’il séjournait dans cette cité.

— J’attendais juste de le révéler au bon moment. Il nous aidera. Et il ne me sermonnera pas trop pour mon absence, j’espère…

Est-ce un manque d’honnêteté que de dévoiler certaines choses bien après ? Fliberth médita sur cette pléthore de questions le temps d’achever le périple. De ses doigts tremblants, il caressa sa gorge, avant de déglutir plusieurs lampées de sa gourde bientôt vide. Une belle quantité de salive gaspillée… Pourvu que cette conversation ait été utile.

Les heures subséquentes ne se fit entendre que le crissement des roues sur le sol rocailleux.

Pourtant, pour la première fois depuis des semaines, ils aperçurent un éclat trouer l’épaisseur des nuages. Muzinda s’y référa aussitôt, bien qu’accélérer le chariot creusât des sillons sur sa figure. Plus le véhicule vibrait à force de buter sur des pierres et plus s’éclaircissait l’horizon à atteindre.

Je n’y croyais plus. C’est… si beau. Jaillirent d’aigres rafales s’infiltrant sous leurs vêtements tandis que l’azur dominait de nouveau le ciel. Bruyères, chrysanthèmes et marguerites bariolèrent à l’exultation des voyageurs. Muzinda ralentit l’attelage, leur garantissant l’opportunité d’admirer la moindre fleur, de s’imprégner de parfums oubliés. Des odeurs si simples s’avéraient aptes à leur raviver leurs espoirs.

— Merci de nous avoir ramenés sain et sauf, dit Fliberth. Je ne vais pas encore discourir sur l’importance de la vie, mais je suis content de l’avoir retrouvée.

— Assurons-nous de ne pas avoir subi ce calvaire en vain, déclara Muzinda. Mais moi aussi, je suis content d’être là.

Un sourire illumina tant le faciès de Muzinda que Fliberth s’en détendit. Un bien si précieux… Faisons en sorte qu’il ne faiblisse pas.

Une énergie bienvenue habitait les voyageurs pour qui l’aubaine s’était finalement matérialisée. Car au retour de la nature s’accumulaient des mélodies naguère si banales. Le chant des cours d’eau et des oiseaux chevauchait le bruissement des feuilles caduques chutant de part et d’autre de la route en grès. Il régnait dans ces bois une chaleur qu’ils accueillirent à bras ouverts. Il se diffusait dans ces lieux une atmosphère grâce à laquelle ils se décontractèrent.

Fliberth et Muzinda descendirent du chariot, accoururent au bord d’une rivière et s’accroupirent afin d’y plonger leur gourde. La maintenir était ardu à cause du débit mais l’effort n’en fut que plus récompensée. Le garde but des gorgées entières jusqu’à en soupirer de soulagement sitôt qu’il eut étanché sa soif. Essuyant ses lèvres humectées du revers de la main, il perçut son compagnon ingurgiter aussi de grosses quantités. Voilà qui était bien mérité.

— À présent, que faire ? s’enquit Fliberth.

— Le plan reste le même, précisa Muzinda en attachant sa gourde sur sa ceinture à anneaux. Rejoindre Nargylia le plus vite possible. Je crains de devoir encore solliciter mes pauvres hongres, mais je leur donnerai le repos une fois à destination.

— Par quelles étapes ? Je t’ai avoué avoir perdu mes repères… Dans quelle région de l’Enthelian sommes-nous ?

— Dans la région de Chardinoria.

— Au nord-est, donc. C’était évident. À ce rythme, tu connaîtras mon pays mieux que moi.

— Nous ne sommes pas dans une compétition, tu n’as pas de souci à avoir. Et pour répondre à ta première question, je préfère éviter de faire des haltes dans des villages, nous risquerions d’être remarqués.

— Sans doute mieux ainsi. Encore qu’à la capitale, nous serons clairement repérés… Mais en sécurité, au moins.

— Restons vigilants en attendant. Faisons peu de feux de camp. Par contre, la chasse, la pêche et la cueillette nous rassasieront.

— Vivre à l’époque comme avant les civilisations alors que nous venons de quitter une qui a péri. J’apprécie l’ironie.

Fliberth étouffa un rire ne se propageant guère : aucun pli ne naquit sur le visage impassible de Muzinda. Cette plaisanterie était de mauvais goût, je dois le reconnaître. Fort de ces précisions supplémentaires, il se releva et détendit ses membres, juché sur la pointe de pieds au cours d’un bâillement. Encore quelques temps à ses côtés, et nous influencerons le cours des événements. Le répit s’achèverait dès que Muzinda le décrèterait, aussi en profitait-il jusqu’à la dernière seconde, ensuite de quoi il explorerait des recoins de l’Enthelian qui lui étaient inconnues.

Fliberth se riva soudain vers le milieu de la rivière, tétanisé.

L’eau s’était coloré d’écarlate.

Et après quelques secondes à la regarder bouche bée, plusieurs cadavres y flottèrent, suivirent son écoulement. Rien de serein ne se trouvait dans l’expression figée de chez ces hommes et femmes. Moult taillades labouraient leur équipement en pièces de cuir bouilli tout comme leur visage peinturluré de céruléen.

— Je croyais que mes avertissements étaient exagérés, souffla Muzinda, des frissons l’ébranlant jusqu’à la moelle des os. Vite, Fliberth, nous devons…

Ils n’eurent pas le temps de rebrousser chemin que des tintements fendirent l’air.

— Retournez-vous avec lenteur et précision, prononça une voix éraillée derrière eux.

Mais qui parle de cette façon ? Fliberth obtempéra à contrecœur, une lame glaciale le chatouillant à proximité de sa nuque, et Muzinda l’imita à brûle-pourpoint. Ils se heurtèrent à une quinzaine de personnes armées et équipées de broignes cloutées en cuir. Flamboyait leur écusson bleu barré de blanc tandis qu’une hache, épée ou masse d’armes en fer battait leur flanc.

— Chef ! interpella une femme au milieu de ce groupe. La tenue au gars à droite… Elle ne vous est pas familière ?

— Vous êtes des gardes de l’Enthelian, reconnut Fliberth. Je suis l’un des vôtres ! Vous n’avez qu’à demander à Sharic et Carrice.

— Qui ?

Forcément, c’aurait été une trop belle coïncidence qu’ils les connaissent. Le meneur opina en direction de sa consœur avant de jauger les voyageurs. D’un œil circonspect, il les scruta de la tête aux pieds, gratta son épaisse moustache brune de temps à autre. Des yeux globuleux étaient enfoncés dans ses orbites tandis que des franges coupées carrées retombaient disgracieusement sur son ample front. Il avait un certain embonpoint et pourtant des bras et jambes musclées. Un air amène semblait se tapisser derrière les rictus de sa figure pâle et ravinée. Il ressemble à une caricature de garde. Non que j’aie envie de le juger…

— Tu as l’air d’être un des nôtres, confirma-t-il. Comment tu t’appelles, encore ?

— C’est la première fois que je dévoile mon nom, en fait… Fliberth Ristag.

— Hum, ça m’a l’air familier, le genre d’appellations que j’oublie après deux chopes de trop dans une taverne. Enfin, bref ! Même si tu es garde, ça ne me dit pas qui est ton compagnon.

— Muzinda Nilaj, dévoila l’érudit. Êtes-vous satisfait ?

— Pas encore, mais ce n’est pas juste votre faute. Moi, c’est Vidroc, Vid pour mes amis, ce qui n’est pas votre cas. Et je me pose encore quelques questions.

Ce disant, il dévisagea ses interlocuteurs avec encore plus de curiosité, ce qu’accentuèrent ses collègues. Toutefois Fliberth et Muzinda ne bronchèrent nullement face à leur insistance. Il leur suffisait juste de ne pas jeter un œil derrière eux tant l’eau n’avait cessé de se teinter de vermeil. Le rapport entre ces deux groupes a l’air proche. Il reste du sang sur leurs armes.

— Ne vous en faites pas pour eux, ils sont morts ! s’exclama Vidroc.

— C’est sûr qu’il est trop tard pour s’inquiéter, ironisa Fliberth. Qui étaient-ils ?

— Des bandits de grand chemin. Ils sévissent en particulier sur les routes du nord de Chardinoria. Remerciez-nous, nous vous avons sauvé la vie !

— Nous savons nous défendre.

— Dans des conditions normales, peut-être. Fliberth, tu as la bonne carrure de garde, mais tu es épuisé, ça se voit. Et à vous deux contre une dizaine de bandits ? La différence ne vous est pas favorable.

Fliberth se gratta l’arrière du crâne, une douleur impromptue lui vrillant le dos. Comment lui donner tort ? Encore trop digne que pour admettre avoir besoin d’aide ? Par-devers son mutisme, Muzinda choisit de s’avancer, et des ondes de détermination le traversèrent à la stupéfaction de tout un chacun.

— Si vous appartenez au même ordre que Fliberth, songea-t-il, pouvons-nous nous fier à vous ?

— Oh, c’est nous qui sommes indignes de confiance ? s’offusqua un garde. C’est la meilleure, celle-là !

— Du calme, modéra Vidroc. Très bien, Muzinda, je suis encore un peu confus. Vu votre attelage, vous êtes partis en expédition ?

— En effet. Nous revenons des Terres Désolées.

Une des gardes se fendit d’un rire gras que nul ne suivît, aussi baissa-t-elle la tête en s’empourprant. Après quoi Vidroc plissa les yeux vers l’érudit comme sa main vola à son menton.

— Là, tu m’intéresses ! s’exclama-t-il. D’ordinaire, nous décourageons les voyageurs de se rendre dans ce tombeau à ciel ouvert. Soit ils n’en reviennent pas, soit ils sont traumatisés. Vous par contre, vous avez l’air ravagés, mais mentalement stables !

— C’est parce que nous nous sommes mieux préparés que nos prédécesseurs, clarifia Muzinda. Même si notre propre chemin était jalonné de souffrances, nous avons rassemblé des informations qui peuvent renverser le cours des événements. Nous parlons du statut des mages. Avec les tensions récentes…

— Des tensions ? Vous êtes partis longtemps, les gars ! L’Empire Myrrhéen et la Belurdie sont entrés en guerre contre l’Enthelian. Dans cette partie de notre pays, nous sommes épargnés, mais au sud, c’est une autre histoire !

Fliberth serait chuté si Muzinda ne l’avait pas rattrapé de justesse.

Un corps dépourvu d’équilibre et des muscles sollicités à l’excès perturbaient une stabilité déjà fragilisée. Mais c’étaient bien ces attaques mentales qui l’assaillaient sans relâche.

J’aurais dû m’en douter. Pendant que je marchais en paix, Vendri et tous les autres ne cessent de batailler. Peut-être qu’ils ont été blessés, voire pire. J’espère qu’il n’est pas trop tard.

D’un claquement de doigts, Vidroc ordonna à ses confrères et consœurs de porter le garde tant que son état subsistait, ce à quoi ils s’affairèrent tout de go. Et me voilà pris en pitié… Lui ne s’attarda pas outre mesure sur Fliberth, préférant se focaliser sur Muzinda.

— Si vous voulez agir, prévint-il, ne traînez surtout pas.

— Alors je vais être franc et direct, affirma Muzinda. J’aimerais demander une audience avec Kavod et Astane Shanderen. Cela me permettrait de m’entretenir de nos découvertes.

— Avec notre roi et notre reine, carrément ! Eh bien, je paraîtrais rustre de vous laisser voyager comme deux pèlerins ! Nous vous accompagnerons jusqu’à Nargylia. Comme ça, nous vous garderons à l’œil, et nous nous assurerons que vous arriverez à bon port entier et avec tout votre barda ! Qu’en pensez-vous ?

— Eh bien… Une telle offre ne se refuse pas, merci.

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