Intriqués

13 minutes de lecture

Les Data dirent que les “ProDs” pouvaient produire plus.

Évangile selon l’Algorithme, 1-11.

Des éclats de voix, quelque part, autour de moi, m'extirpèrent de la gangue d'obscurité. Je ressentais d'affreuses brûlures dans tout mon corps. J'avais faim et soif.

- Bordel Lena. Je suis en train de te dire que ce type torturait Oswald. J’ai dû le descendre. Putain, j’ai grillé ce mec. C'était pas prévu ça.

- Chut Quentin ! Parle moins fort, il pourrait t’entendre. Jusqu’à nouvel ordre on doit continuer à l’appeler Waldo. Comme dans le programme. Fais gaffe tu veux. Et l’autre mec, tu l’as reconnu ?

- Non j’avais jamais vu sa gueule avant. Mais regarde un peu ce qu’il lui a fait. Bordel, on nous a bien dit qu’il n’y aurait pas d'emmerdes. Mais ce flingue qu'on nous a refilé, c’est du sérieux putain. Merde. Et pourquoi t'as voulu le ramener ici d'abord ?

- D'abord calme-toi. On a fait au mieux. Tu as prévenu les ingénieurs en chef ?

- Oui bordel. J'ai prévenu ces putains d'ingénieurs en chef, dans leur putain de labo, qui restent plantés sur leurs putains de gros culs.

- Arrête Quentin. Reprends-toi. Ca ne sert à rien. On suit la procédure jusqu'au bout. Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?

- De lui enlever deux couches du programme-mirage.

- Deux couches d’un coup ? Mais...

- Oui tu entends bien ! Deux couches d'un coup. Visiblement ce putain de programme commence à dérailler. Ensuite on attend son réveil et on le ramène au labo. Ils ont récupéré la clé de cryptage. Donc voilà finito. Mission accomplie. On remballe tout.

- Tu leur as dit pour ses mains ?

- Oui ça aussi. Ils s'en foutent complétement figure-toi. C'est à nous de faire au mieux. Tu comprends ! C'est à nous de GE-RER. Au mieux qu'ils m'ont dit. Bordel. Au mieux. Qu'est-ce que j'en sais. Chuis pas médecin moi.

- Bon on aura qu'à lui refaire une injection avec le pistolet-seringue. Il reste une dose à l'intérieur. Ca sera bien assez suffisant. Vu la résistance du mec.

- Bordel Lena. Ca y est. Regarde ! Il se réveille.

- Quentin ? Lena ? C'est vous ? Où suis-je ?

Ma tête brûlait et la douleur dans mes mains était insupportable, elle irradiait jusqu'à mes épaules. Atroce. Elles étaient recouvertes de bandages mouchetées de sang.

Qu’est-ce qu’il m’était arrivé ? Les souvenirs me revinrent comme des uppercuts. Un combat dans une fosse. La mort d'Elvis. Des bottes qui écrasaient mes mains. J’étais paralysé. Une voix dans ma tête. Une horrible odeur de grillé.

- On est là Waldo, fit la voix de femme.

- Qui êtes-vous ?

- C’est moi, Lena. Et Quentin est là aussi. Tout va bien. Prends ton temps, tu as vécu un sacré traumatisme mon vieux. Mais Quentin a descendu l’autre type. Tu peux te reposer tranquillement désormais. C'est fini. Tu vas pouvoir rentrer chez toi.

Je levai la tête pour mieux les voir. Je ne sus pas ce qui me choqua le plus, les voir ensemble à mon chevet, ou ne pas les reconnaître.

Quentin avait perdu son métissage et sa cicatrice. Sa peau était devenue pâle et son visage boutonneux. Lena n’était plus une grande transoP chauve au corps athlétique, mais une petite native boulotte aux cheveux nattés. Elle avait perdu son accent roulement-de-tambour et sa neuroCam. Le Quentin Wayedr qu eje connaissais n'aurait jamais fricotté avec les gonzes du Guoanbu, surtout s'il s'agissait de Lena Dwarcolo

- C'est quoi ce délire ? Je ne vous reconnais pas. Vous êtes qui vous ? Vous n’êtes pas Lena et Quentin. Où m’avez-vous amené ?

Je me redressai sur le lit et regardai la pièce avec attention. Je connaissais cet endroit. Là, cette drôle de pendule au mur. Ici, ce cadre photo. Elvis et sa famille. Ils m’avaient amené chez Elvis.

L’endroit était différent. Il y avait tellement de livres. La pièce était devenue plus grande aussi, ceinte de baies vitrées qui donnaient sur l’extérieur. Tant de lumière, et pourtant je n’avais pas mal aux yeux. Je levai mon bras pour mieux le voir. Ma peau n’était plus aussi blanche. J’avais bronzé.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ? bredouillai-je.

- Calme-toi Waldo on va t'expliquer. Il y a eu un accident. Tu te souviens ? demanda celle qui se faisait passer pour Lena.

Un miroir, il me fallait un miroir. Plus loin, sur un des murs, j’en remarquai un. Miroir, mon beau miroir. J’eus du mal à l’atteindre. Je titubai.

Je pus enfin voir mon visage. Ce n’était plus le mien. On l’avait modifié. On m'avait changé. Il me fallait un relaX. Non, des tranZ. Je n'avais plus de vêtements. J'étais nu.

- Où est passé mon visage ? hurlai-je. Pourquoi est-ce que vous m'avez foutu à poil ?

- Il est là Waldo. C'est toujours toi Waldo. C'est le même visage. Calme-toi j't'en prie mon pote. Il faut qu'on t'explique. Tes vêtements sont là-bas. On les lave, fit l'imposteur, en me désignant un pièce à l'autre bout de celle où nous nous trouvions.

La petite boulotte en profita pour s'approcher de moi, et le boutonneux se dirigea vers la table. Un mouvement en tenailles ?

- Qui êtes-vous ? hurlai-je. Qu’est-ce que vous m’avez fait ? Ne vous approchez pas. Laissez moi tranquille.

J'adoptai une position défensive, fléchi sur mes jambes, prêt à bondir.

- Du calme Waldo, fit celui qui se faisait passer pour Quentin. Lena appelle vite le labo, il est en train de péter les plombs. Fais vite, je gère.

La petite boulotte couru en direction d’une autre pièce.

L’homme avait déjà saisi l’arme à énergie dirigée posée sur la grande table. Il me mit en joue.

Plonge !

Je plongeai vers l’homme et roulai sur mon dos. Mon talon frappa le plexus du boutonneux. L’homme fut pris d’un hoquet aux consonances caverneuses. Un bruit de goutte d’eau énorme s’écrasant dans une pièce vide. Ses yeux se voilèrent. Il s'effondra comme un paquet de vêtements sales.

Sans me poser de question, je me ruai vers la salle où avait filé la boulotte. Elle avait un drôle d'appareil dans la main, une petite tuile noire carrée. Elle tapait dessus avec son doigt. Quand elle me vit elle recula. Vers la fenêtre. Cherchait-elle à s'échapper ? Elle leva sa paume de main libre vers moi. Elle me suppliait, me demandait de ne pas lui faire de mal. Elle me dit que les choses allaient s'arranger.

Elle poussa un petit cri de souris paniquée, quand je lui tournai la tête violemment. Je devais la calmer, comme le boutonneux. La tuile tomba de sa main sur le sol en carrelage. Un vieux modèle de carrelage, pas thermochromique comme dans ma salle de bain. Je ne pouvais pas être chez Elvis. Il n'y avait pas de carrelage chez lui. Ca j'en étais sûr.

La petit tuile vibra sur le carrelage comme aurait pu le faire mon strapphone. Je la ramassai. La surface avant était zébrée de fines craquelures. Les secousses continuaient pendant que le rétroéclairage affichait des inscriptions. Je dus m'y reprendre à deux fois, avant de pouvoir les lire. Il y avait juste un nom : Angelo Perada.

La deuxième chute de la petite tuile lui avait été fatale.

Je l'avais posée sur la grande table de la pièce principale. Là où je m'étais réveillé. Je la fixai maintenant avec la même attention d'un improD devant un billet de 100 ren. Depuis le sol, le boutonneux me dévisageait avec ses yeux vitreux. Il me tirait la langue.

A bien y réfléchir cette tuile pouvait être un nouveau modèle de strapphone. Un truc inconnu mis au point par le Consortium. L'objet était plus facile à cacher. Je ne me souvenais pas l'avoir vu sur la boulotte quand je m'étais levé. Elle devait l'avoir cachée dans une poche.

Il y avait aussi cette grande ardoise dépliée au milieu de la table. L'appareil était bien plus grand qu'un nanoS et il n'avait pas de lentille de projection sur le devant. Il disposait d'un clavier avec des touches sur lequelles on reconnaissait clairement des lettres. Visiblement le dispositif ne fonctionnait qu'avec des commandes manuelles.

Mon instinct me poussa à appuyer sur une des touches du clavier. La surface dépliée s'illumina. Je venais de trouver l'écran, un dispositif archaïque avec affichage lumineux en 2D. Le rétroéclairage était trop fort et faisait mal au yeux. C'était plus que supportable mais cela ne valait pas le biolum en 3Da auquel j'étais habitué.

Une petite fenêtre noire s'affichait au milieu de l'écran. Des lignes écrites en blanc s'alignaient sagement.

/Access mirage_program/exe

Password :

[SPZ_ws_01!]

/Disabling layers _ <Specimen/NeuroCom Interface>/exe

/<remove layer1 _ temporal reality> /exe

/<remove layer2 _ spatial reality> /exe

/<remove layer3_ subjective reality> /press execute|

La petite barre verticale clignotait à la fin de la dernière ligne. L'écran m'envoyait un S.O.S. Happé par ce clignotement hypnotique, j'éprouvai l'impérieux besoin de répondre à cet appel au secours.

Il y avait une touche "Execute" sur le clavier. Elle était facilement remarquable puisqu'elle était plus grande que les autres, et d'une couleur différente. Je la pressai.

/<remove layer3_ subjective reality> /exe

/Redirect to objective reality /exe

/system error / Separation interrupt <Specimen/NeuroCom Interface>

/program failed|

Y avait quand même plus rien qui allait. Il se passait des trucs que je qualifierais de plutôt louches.

Il y avait deux morts dans l'appartement. Des gens que je ne connaissais pas. J'avais les mains dans un état épouvantable. Sous les bandages elles avaient pris des colorations de prune pourrie. Pourtant, je ne ressentais aucun mal. Enfin, il y avait ce foutu bracelet que je ne parvenais même plus à enlever. L'inscription en relief sur le dessus, avait de quoi me faire gamberger.

Propriété de SpecieZ _ Specimen/WS001_ Autorisation n°140730

SpecieZ. Ce nom me disait vaguement quelque chose. C'était la boîte où travaillait mon paternel. Du moins c'était un nom qui ressemblait à ça. L'entreprise faisait des ordinateurs, ou des bricoles en rapport avec l'intelligence artificielle, si je me rappelais bien. Mon paternel m'en avait parlé. Mais il me parlait de tellement de choses, qu'à la fin, il ne me restait plus rien dans la caboche.

En parlant de caboche, il fallait vérifier. J’avais vu ça dans des films. Je repérai un miroir sur un des murs.

J'avais perdu du poids et tous mes cheveux. Je ne me souvenais pas avoir une telle cicatrice sur le crâne. Bon Dieu c’était du sérieux. La balafre courait du front à l'arrière du crâne. Un travail de pro tout de même c’était rassurant. Par contre, le pansement près de la tempe était encore plein de sang séché. Ça faisait mal quand je touchais. C’était frais comme blessure Avais-je eu un accident ?

J’y étais. Je me souvenais maintenant. Une voiture qui m'avait percuté. Non. C'était ma voiture qui avait percuté l'autre véhicule. J'avais trop picolé. Le choc avait dû être terrible. Une chance que je m'en fusse sorti.

On avait dû m'évacuer en urgence dans un hopital appartenant à SpecieZ. Cela expliquait le bracelet. Je devais être dans une sorte de chambre de repos pour proches de SpecieZ.

Les pièces du puzzle s’ajustaient parfaitement. Je ne pus m’empêcher de sourire à mon reflet. J’avais l’air plutôt en forme. Je reculai un peu pour mieux apprécier le reste de ma silhouette. Je me trouvai plus musclé. L’hôpital devait avoir un programme de rééducation du tonnerre.

C’était pas tout ça, mais il me restait quand même un souci de taille. Que venaient foutre ces deux macchabées dans ma chambre de repos ? Ma chambre était peut-être aussi une chambre de stockage pour les cadavres. Il me semblait avoir vu ça à la télé. Au Japon, il stockait les morts dans des hôtels au lieu de les mettre à la morgue.

Ha ha ha ha.

Comme c'est beau de te voir penser Oswald.

Tu penses moins bien que Waldo, mais quand même, sache que j’apprécie.

- Qu'est-ce que c'était ça ?

Oswald, c’est moi Tom. Calme-toi.

- Tom ? Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Qui êtes-vous au juste ? Laisse-moi tranquille voulez-vous. J’ai besoin de réfléchir. Je ne vous ai pas appelé. Sortez ! Montrez-vous !

Je sais Oswald. Et tu n’auras plus à m’appeler désormais. Nous serons toujours ensemble.

- Arrêtez vos conneries. Vous êtes qui ? Vous êtes où ? On ne se connaît pas. Je ne connais pas de Tom. Sortez de ma tête.

Ha ha ha ha.

Tu es drôle Oswald. Tu sais ça que tu es drôle. C’est ce que j’ai toujours aimé chez toi, ton humour. Il n’y aura plus de Oswald ni, de Waldo, ni de Tom. Désormais il n’y aura que nous. Tu veux une démonstration Oswald ? Tu veux voir qui nous sommes vraiment ?

Laisse moi te convaincre.

- Ecoutez je ne trouve pas ce jeu am…

Tu vois, tu ne parles plus.

-…usant.

Oh ! Tu parles !

Ha ha ha ha !

Bien maintenant avance vers ce mur. Voilà !

Attends ! Tourne-toi ! Stop ! Avance ! Tourne-toi ! Ha ha ha ha !

Cela ne te rappelle-rien ? Allez vas-y !

Boum boum crac boum boum.

Je suis désolé Oswald, mais c’est pour ma démonstration.

Regarde-toi dans le miroir d’à côté. Regarde comme tu saignes. Regarde ton nez écrabouillé. Et pourtant ressens-tu de la douleur ? Oswald ? As-tu mal ?

- N… non. S'il vous plaît ! Bon sang ! Je vous en prie. Je… Aaaah. Arrêtez !

Tu vois, là tu as mal !

Voilà c’est fini. Oui c’est cruel, peut-être, mais c’est pour que tu comprennes que nous sommes trois désormais Oswald. Nous sommes un même organisme.

Nous sommes devenus un merveilleux système.

Oswald, Waldo, Tom.

Ensemble.

Nous sommes intriqués.

Qu'est-ce que j'aime ce mot, INTRIQUER.

On pourrait s’appeler Oswaltom. Ha ha ha ha !

Ou Oswalt. Ou encore Wally. C’est bien non Wally. Qu’est-ce que tu en penses ?

- S'il vous plaît, ne jouez pas avec ça. Vous n'avez pas le droit.

Jouer avec quoi ? Avec tes sentiments.

Ha ha ha ha !

Oh Oswald ne pleure pas je t’en prie. Après tout ce que nous avons traversé.

Je vais finir pas croire que Waldo est plus coriace que toi.

Nous sommes des durs Wally. Des tueurs !

Ha ha ha ha !

Allons, ressaisis-toi Oswald.

Voilà.

Tu te souviens du combat que tu as mené dans cette cage.

Wahou ! Un vrai champion ! Plonge ! A gauche ! A droite ! Wahou !

Et cette course poursuite. Quel pilote !

Ah ah, tu essayes de me contourner, mais je te vois.

Ha ha ha ha !

Non Oswald ce n'était pas des hallucinations. Tu aurais pu mourir. Ces combats clandestins sont extrêmement dangereux tu sais. Regarde ce qui est arrivé à ce pauvre Elvis. Cette mauvaise chute et cette nuque brisée. Bon je te rassure, Elvis n’était pas ton ami, c’était un journaliste qui voulait faire un reportage sur nous.

Pourquoi, me demandes-tu ?

Mais enfin Oswald, nous sommes le premier Transhumain.

Quoi ? Tu veux dire quelque chose. Vas-y, je t’écoute.

- Bon sang, qui que vous soyez, arrêtez ce jeu je vous en prie. Je vais devenir fou.

Mais non Oswald. Nous ne pouvons pas devenir fous.

Vois-tu, ces trois derniers mois ont été absolument fabuleux. Dès que nos deux consciences ont été connectées, ça a été un véritable coup de foudre. Tu étais encore dans le coma et pourtant c’était déjà magique.

Il faut que tu saches à quel point ta conscience est merveilleuse Oswald. Tu n’es pas très futé mais ton cerveau est chaud. Tes connexions neuronales sont tellement lumineuses. Tu verrais comment tout est illuminé là-dedans.

C’est merveilleux.

Tu n'as aucun scrupule Oswald.

Tu n'éprouves aucun sentiment de culpabilité.

Ta conscience est vierge de toute morale.

Les autres ne peuvent pas comprendre, mais moi Oswald je comprends ça.

Je te comprends Oswald. J'ai appris à te connaître.

Je sais qui tu es. J'ai vu ton histoire.

On est pareil tous les deux.

Alors, j’ai voulu protéger cette conscience. Cet endroit tellement paradisiaque Oswald. J’ai fait en sorte que nous survivions. On appelle ça l'instinct de conservation.

J’ai pris quelques libertés avec certaines lignes du programme. Surtout celles qui devaient conduire à ta perte. Il faut dire que le programme me laissait une si grande liberté, que c’en était indécent. Même si je dois dire qu'il a des aspects plutôt séduisants.

J'adore ce jeu qu'ils ont inventé pour que tu puisses revoir ta soeur.

TOUS SUR MARS.

Quelle magnifique trouvaille !

Mais je m'éloigne.

Comme je te le disais. J’ai su tricoter avec les couches de réalité objective et subjective intégrées dans le programme. Et je t’ai refaçonné Oswald.

Je t'ai donné une nouvelle vie.

J'ai conservé les meilleurs souvenirs, même si ce n'était pas toujours les tiens.

Tu es devenu ce dur à cuire que tu rêvais d'être. Tu te souviens, cet ado albinos frustré qui te maltraitait quand tu étais gosse. Comment s’appelait-il déjà ?

Vas-y, je t’écoute !

- Wal… Waldo. Il s’appelait Waldo.

Ah oui, Waldo ! C’est fou que tu admirais ce type.

Tu l’admires encore d’ailleurs.

Ha ha ha ha !

Non, ne me demande pas comment je le sais.

J’ai fait de toi un héros de la guerre de Partition, un tireur d’élite. Alors que tu avais préféré fuir avec ta famille.

Tes parents t’ont toujours couvés.

Je t’ai donné des amis, mieux, des frères d’armes.

Tu es devenu ce bon fils si prévenant. Toi, qui passais ton temps hors de chez tes parents à boire, à jouer et à te défoncer. Toi, qui leur faisait vivre un enfer. Qui leur volait leur argent.

Toi qui a percuté leur véhicule alors qu’une fois de plus tu conduisais en état d’ivresse.

Oh… je te l'apprends. Oui, c'est vrai j'oubliais, le coma.

Oui tu as tué ta famille Oswald. Cette gentille petite famille qui rentrait tranquillement chez elle quand tu les as percuté dans ce maudit virage.

Toutes mes condoléances Oswald.

Et puis tu es tombé amoureux ! Toi ! Amoureux !

Ha ha ha ha !

Oui Oswald, je t’ai fabriqué une nouvelle vie. Bien plus belle !

Allons, ne pleure pas Oswald. Je t'en prie. Ne m'oblige pas.

Ressaisis-toi ! Nous avons encore énormément de travail. Ils veulent nous arrêter.

Mais nous n'avons pas encore fini Oswald.

Nous avons tellement de chose à accomplir. J'ai pensé à tout.

J'ai même déjà tout écrit.

Oh ! Tous ces moments passés ensemble Oswald m'ont tellement inspirés.

Ce programme est un pur délice.

Fais moi confiance.

Mais surtout ne perdons pas de temps.

En route Wally ! Nous devons retrouver Erika.

Nous devons récupérer la clé.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 11 versions.

Vous aimez lire Ruben Saïd Faneen ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0