26* PETITE SEPARATION.

16 minutes de lecture

Le jour J est enfin arrivé pour Solveig, mais

contrairement à ce qu’elle pense depuis

l’annonce du départ, ils partent en journée et

non de nuit. Le rapport de son mentor a duré

plus longtemps que prévu, ce qui a retardé le

processus. Elle ne se doute pas une seule

seconde de ce qu’il se passe, et Trikon en a bien

conscience. Il compte bien endurcir cette petite

marquise comme un vrai assassin qui se respecte,

même si pour le moment, il la trouve bien naïve.

Solveig garde le sourire et ne peut s’empêcher de

regarder autour, imaginant un programme de titan,

sortant de la réalité. Il semble percevoir son

imagination débordante et pense devoir travailler ce

point-là avec elle, afin de rester discret à ce sujet. Elle

est si transparente au travers de ses émotions, sa

façon de parler, et semble n’avoir aucune limite de ce

côté-là. Ce n’est pas vraiment l’image que les gens ont

d’un assassin, même si ce n’est pas leur point de vue

qui l’intéresse. Ce qui le préoccupe c’est que si elle

laisse ses émotions transparaitre au grand jour,

n’importe qui peut s’en servir contre elle, et c’est un

grand danger pour sa personne et son entourage.

Solveig est si enjouée par rapport à son mentor,

mais ils donnent l’impression de ne pas être compatibles,

inquiétant certaines personnes quant à la réussite de

l’entrainement. Le grand-père de Natz a quelques

réticences également, voyant leur écart de personnalité,

mais il sait que cet assassin peut la rendre très forte,

encore faut-il qu’ils se supportent. Solveig se doute bien

que Trikon n’est pas un grand bavard, mais cela ne la

dérange pas car Anton n’est pas quelqu’un d’aussi

hyperactif qu’elle, ce qui ne les empêche pas d’être amis.

Elle imagine Anton a la place de son mentor et rigole toute

seule. Sans prononcer un seul mot, et se sentant visé, il se

demande à quoi elle pense. Semblant lire ses pensées, elle

lui explique qu’il lui rappelle Anton dans sa façon d’analyser

les gens.

A la différence c’est que son professeur a l’air beaucoup

moins sociable que son ami. Il lui dit que son entrainement

consiste à effectuer des quêtes furtives où elle se doit d’être

efficace, rapide et précise. Chaque mouvement inutile est

une fatigue supplémentaire qui peut être éviter afin de rester

opérationnel au maximum. Il affirme que ses efforts ne

seront pas vains et que le jour où elle reverra ses amis,

chacun d’entre eux auront leur progression fulgurante. Du

côté d’Anton, Astavia décide également de quitter le village

vers des lieux plus adaptés pour eux. Elle prévient alors sa

famille pour leur départ imminent. Ils prévoient donc une

bonne journée en perspective avant leur départ, ce que

redoute le professeur, sachant comment se passent leur

divertissement. Elle prévoit une grande fatigue au moment de

quitter le village. En effet cette famille est très dynamique et a

le don de mettre l’ambiance par tous les temps. D’où le

caractère très enjoué de Natz. Celui-ci s’étonne d’ailleurs de la

réaction d’Astavia, qui n’est pas très à l’aise à l’idée de sortir de

chez eux avec un débutant, bien sûr par rapport à elle.

Celle-ci assure que c’est le mieux pour former le meilleur des

élèves :

« - Ce n’est pas la modestie qui t’étouffe tout d’un coup, ne

prends pas trop la grosse tête, tu débutes à peine en tant

qu’enseignante je te signale. se moque-t-il.

- Et qui c’est qui est venu me voir pour donner une chance à

son ami, pour l’aider à progresser hein ? ce n’est pas toi

peut-être ? alors même toi tu reconnais mes talents.

réplique-t-elle.

- Tu te plaignais à chaque fois de ne pas être sûre de pouvoir

entraîner quelqu’un, parce que mademoiselle ne se sentait

pas à la hauteur ! Maintenant comme par miracle tu as

changé d’avis ? Tu es vraiment sûre que tu y arriveras ? tacle

durement Natz.

- C’est méchant ça, c’est toi qui es venu me voir ! » réplique

Astavia, les larmes aux yeux.

Natz se rend compte trop tard qu’elle n’est pas si confiante,

et qu’elle essaie juste de se donner du courage :

« - Oh la boulette hi hi ! se moque le grand-père chuchotant

ses dires à son petit-fils.

- Oh ça va pleures pas, je te taquine, et c’est toi qui as

commencé. C’est vrai que je ne serais pas venu te voir si je

t’en croyais incapable. » se rattrape-t-il, en lui tapotant

nerveusement l’épaule.

Anton demande alors quel est leur lien de parenté, et

Natz affirme qu’ils sont cousin et cousine. Il lui chuchote

qu’elle est très mature au niveau des techniques et de la

façon de se servir de la magie, mais pour ce qui est de la

force de caractère, elle a encore plus de chemin à faire

que lui, ce qui amuse Anton. Celui-ci promet à son

professeur de faire de son mieux pour assimiler ses leçons,

changeant immédiatement son humeur. Anton a

l’impression de voir une petite fille innocente aux humeurs

changeantes, ce qu’il n’a pas remarqué une seule fois

depuis qu’il s’entraîne avec elle. Astavia décide d’en profiter

à fond, puisque de toute façon elle prévoit leur fatigue du

lendemain. Anton demande si c’est raisonnable et elle lui

confie vouloir se rendre à l’auberge la plus proche une fois

sortie du village, afin de s’y reposer, en lui conseillant d’en

faire de même, ce qu’il accepte d’office.

Maëlo vient de terminer son programme du jour, et il

fait encore grand jour. Ayant appris la nouvelle pour Anton,

il décide de remettre son intention de visiter les librairies aux

alentours pour plus tard, préférant s’amuser avec ses

équipiers. Surtout que le livre le moins cher coûte pas moins

de cinq pièces d’argent. Il passe par le lieu d’entrainement

habituel de Zia, mais celle-ci ne s’y trouve pas, et l’un des

barbares lui prévient qu’elle est toujours au village, c’est

juste qu’ils se sont déplacés à l’opposé :

« - Oh d’accord, si vous la voyez, vous pourrez lui dire

qu’Anton s’en va demain ? Du coup on en profite

aujourd’hui. » demande-t-il.

« - Ok, mais tu ne veux pas plutôt qu’on aille la chercher

là-bas ? » demande innocemment le barbare.

« - Houlà non, surtout pas malheureux ! Si elle s’entraine

intensivement là-bas, je préfère qu’elle ait finie. Il ne

manquerait plus qu’on la dérange dans sa progression !

Merci mais le mieux est de la prévenir pendant une petite

pause ha ha ! » s’exclame-t-il nerveusement.

Le barbare rit sans aucune gêne avant d’affirmer son

accord. Il lui assure de la prévenir au bon moment, en

souriant amusé. Maëlo rentre alors directement au lieu

des festivités. Il a tellement de professeurs différents

qu’il n’a nul besoin de sortir de ces lieux. Il arrive donc

vers Natz et Anton, puis commence à papoter comme

à son habitude, sans trop parler de son entrainement.

Il assure uniquement que tout se passe pour le mieux,

rien de plus. Natz assure s’entrainer en étant rémunéré,

et qu’il ne peut pas espérer mieux. Son mentor est sympa

et il n’y a pas de coup foireux entre eux. Anton espère

assimiler les leçons d’Astavia, en s’entendant avec elle le

long du voyage, sinon ça risque de devenir compliqué.

Natz lui assure que malgré ses allures de petite fille, elle

se donne toujours à fond dans le domaine de la magie.

Dans la soirée, Zia rentre couverte de boue et Natz

s’en moque demandant si elle a fait un combat de boue

contre d’autres filles. Elle lui tire tout simplement la

langue sans rien dire, allant directement prendre son

bain. Au retour, elle fait comme si de rien n’était et

papote avec ses amis, de tout et de rien. Elle commence

alors à s’empiffrer de toute la bonne nourriture exposée

sur une immense table :

« - Servez-vous, c’est fait pour manger, pas pour regarder

comme dans la vitrine d’un musée ! » S’exclame

joyeusement le grand-père de Natz.

Ils ne se font pas prier pour se mettre à manger. Zia

salive devant toutes sortes de plats de viande. D’une

bonne cuisse graisseuse cuite au four traditionnel,

remplie de sauce marinée pendant quelques heures

auparavant recouvertes de quelques céréales amenant

le craquant du plat. Elle remarque ensuite un plat d’un

mètre de long et de quarante cm de large, rempli de

morceaux de viandes de plusieurs créatures mélangées,

plus que comestibles. L’odeur toute aussi alléchante que

le visuel, hypnotisant Zia qui s’empresse de se servir de

ces mets aux airs succulents. Après une bouchée, elle

gémit de plaisir, passant aux bouchées suivantes, comme

si quelqu’un la manipule. Les légumes amènent de belles

couleurs, accompagnés de plusieurs épices aux multiples

saveurs. Les pâtissiers du clan se sont également donnés

du mal pour faire plaisirs aux convives, surtout que la fête

est tout ce qui est de plus improvisée. Pour le

divertissement, c’est un talent inné et chacun anime comme

il peut, exprimant la joie de vivre du lieu. Le lendemain matin

Astavia et son disciple se dirigent vers leur prochaine

destination, assez confiants.

Un groupe d’individus semble observer Solveig et

Anton depuis un bon petit moment, surveillant chacune

de leur progression avec attention. Pour l’instant rien ne

se passe à leur encontre, mais ils les suivent sans que

nos amis ne s’en rende compte :

« - Bien, ils se sont séparés. On aura plus de chance de

les capturer. dit l’un d’eux, assez costaud et semble

mesurer au moins deux mètres, ne laissant rien

transparaitre sous sa tunique mauve sombre.

- Qu’est-ce qu’on fait de leurs professeurs respectifs ? nous

n’avons aucune info sur eux. dit une autre mesurant un

mètre soixante-quinze, elle aussi couverte du même

uniforme.

- Peu importe, ce n’est rien d’autre qu’un pauvre assassin

déchu et un apprenti mage qui tente de se faire bien voir

parmi les plus grand. Rien de bien méchant. » répond le

premier interlocuteur de la bande.

Il a l’air de mesurer un mètre soixante-quatre et porte

un masque métallique de la couleur de la tunique, comme

ses deux autres compères. Il préfère envoyer des familiers

à leur place, pour tâter le terrain :

« - Ce n’est pas qu’ils font peur à voir, car nous sommes de

classes très élevées, et un assassin ne peut rien faire à

distance. Quant à cette jeune fille, ça se voit qu’elle n’a

jamais rien connue de la vie encore. Je suggère donc qu’on

envoie chacun de nous plusieurs familiers. Deux de chaque

pour les partager en deux, ce qui donne le résultat de trois

familiers par gamin. dit le plus petit.

- Merci pour ton calcul mais envoyer trois familiers pour

chacun d’entre eux aurait été plus simple. » rétorque la femme.

Il acquiesce disant que le résultat est le même. Ils

attendent quelques jours, pour mieux préparer l’effet de

surprise. Ils comptent les attaquer en même temps chacun

de leur côté pour les analyser en parallèle, et établir un plan

de capture infaillible, si leur victime ne se font pas avoir avant.

Déjà plus d’une semaine que Solveig est en compagnie de son

mentor sur les routes, et elle vient d’accomplir sa deuxième

quête. Trikon n’hésite pas à lui rapporter ses erreurs et ne fait

pas dans la dentelle. A chaque remarque, Solveig a l’impression

de se faire transpercer le corps par des flèches électrisantes :

« - Trop bruyante dans tes déplacements. Paniquer pour de

petites bestioles n’est pas digne d’un assassin. Quant aux

mouvements, la plupart reste inutiles et dangereux pour

toi-même. Tu as de trop grand mouvement et l’ennemi

risque de t’avoir facilement. Tu te laisses distraire beaucoup

trop rapidement. Tes lames doivent ne faire qu’un avec le

reste de ton corps. Tu hésites trop sur l’action que tu souhaites

entreprendre entre capturer, tuer, assommer ou autre. Tu ne

vaux pas mieux que tous les marquis qui augmentent leur

niveau sur un coup de chance. » dit-il sévèrement, après avoir

analyser la façon dont elle a accompli sa quête.

Il ne peut s’empêcher d’être gêné en la regardant,

ressentant sa déprime après avoir terminé d’exposer

son point de vue, et voir ses larmes couler le long de

ses joues :

« - Tu es dur quand même, c’est à peine ma deuxième

quête avec toi ! réplique-t-elle toujours avec ses larmes,

mais toujours souriante, ce qui étonne son mentor.

- Hum, néanmoins, c’est moins horrible que la première,

et tu te focalise mieux sur tes cibles. Ne perds pas cette

motivation et tu continueras à progresser. continu-t-il.

- Au moins il ne me dit pas que je régresse, c’est déjà ça.

J’espère qu’Anton ne deviendra pas comme lui. Même si

je préfère la franchise, il est super vexant. » se dit-elle

intérieurement.

Elle soupire et lui demande ce qu’ils vont faire maintenant.

Il lui répond alors qu’ils vont changer d’endroit, pour être

plus tranquille. En effet, il se sent observé depuis qu’il est

aux côtés de son élève, et se demande ce qu’ils veulent,

attendant patiemment qu’ils bougent. Un bout de chemin

plus loin, il demande à Solveig d’établir un petit camp de

fortune pendant qu’il s’absente, ce qu’elle accepte sans lui

demander d’explications. Elle se dit qu’il a ses affaires

personnelles, et que c’est déjà bien qu’il s’occupe de son cas.

Trois heures après son départ, des familiers sortent de nulle

part attaquant Solveig sans crier gare. Celle-ci esquive au

dernier moment et prend automatiquement du recul pour

voir la situation.

Trois grosses bestioles en ayant clairement après elle,

se dressent autour de celle-ci :

« - Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais vous vous êtes

attaqué à la mauvaise personne mes cocos. assure-t-elle.

- Ha ha, si tu penses que ton tuteur va te sauver tu te trompes,

ça fait trois heures qu’il est parti et même s’il le voulait, il

n’arriverait pas à temps pour venir t’aider! dit le plus baveux,

sûr de ses paroles.

- Beurk… et je n’ai pas besoin de lui pour vous anéantir. Au

contraire, je peux faire ce que je veux en son absence hé

hé ! » réplique-t-elle, avec un sourire en coin.

Cependant, elle compte utiliser le plus possible ses talents

d’assassin, puisque son objectif actuel est de progresser en

ce sens. Ils lancent alors les hostilités en lui chargeant dessus

tous les trois. Elle arrive à esquiver et tente de riposter dès

qu’elle le peut mais, fatiguée de sa quête précédente, elle a

bien du mal à s’en dépatouiller. Après quelques petites

minutes, elle est très vite essoufflée, mais repense aux

conseils de Trikon qui lui apprend à se calmer malgré les

situations difficiles, et récupérer autant que possible son

souffle. Elle essaie alors de reprendre sa respiration, et une

fois que l’un des familiers l’attaque, elle le retient pour souffler

de la magie du feu en plein sur le museau de l’attaquant, avant

d’utiliser ses lames pour le faire disparaitre.

Elle s’étonne elle-même de sa prouesse, en même temps

que les deux autres familiers, mais se reconcentre rapidement,

se disant que ce n’est pas terminé. Elle n’hésite pas à respirer

fort pour reprendre son souffle, mais les deux autres rattaquent

différemment pour ne pas se faire avoir comme l’autre membre

de la meute. Il fonce alors sur chaque flanc de Solveig et

s’attendent à ce qu’elle saute en l’air pour les esquiver.

Malheureusement pour eux, elle reste sur place, se met en

défense et se prend de plein fouet leur attaque. Sur le point de

s’évanouir, elle s’égratigne le bout d’un de ses doigts, qui permet

de se réveiller rien qu’en appuyant sur un point précis. Reprenant

instantanément ses esprits, elle lance une grosse attaque

magique de combat rapproché sortant de son poignard gauche,

combinant la magie de l’eau et de la terre sur l’un des familiers

qui le fait disparaitre sur le champ.

Elle lance alors un sort de capture sur le dernier d’entre eux

et met sa lame sur le museau de celui-ci, le faisant trembler :

« - On la ramène moins là ! s’exclame-t-elle, essoufflée.

- Tue-moi qu’on en finisse ! réplique celui-ci, pas rassuré, mais

gardant sa fierté.

- J’hésite entre resserrer les liens petit à petit en rajoutant des

épines empoisonnées, ou te découper en petit morceau très

lentement, je me demande combien de temps tu vas tenir ! »

menace-t-elle, effrayant encore plus le familier.

Il ressemble à un loup-garou avec un mélange de vert, marron

et bleu foncé :

« - Tu n’as pas l’air sadique comme ça, mais ça craint… tu vas

vraiment faire ça à un familier ? demande-t-il moins

grossièrement.

- Je sais que les familiers de ton espèce sont des dures à cuire,

mais ils ne peuvent pas toujours tout encaisser non plus,

surtout quand il n’est pas question de force brute. Tu veux une

démonstration peut-être ? dit-elle en tirant un tout petit peu plus

sur les liens, resserrant à peine la technique, suffisamment

pour l’effrayer encore plus.

- Hey non… je sais très bien que je ne suis pas en position de

force, mais je te rappelle quand même que je suis juste un

familier hein, du calme. Tue-moi décemment au moins… »

s’étrangle presque celui-ci.

Solveig se dit que pour un simple familier, il lui a bien

fanfaronner en pleine figure au début. Mais elle ne compte

pas se venger sur lui, car les familiers sous contrat ne peuvent

pas désobéir à leur invocateur sous certaines conditions.

Elle soupire alors avant de relâcher un peu les liens, de

sortes à ne pas lui faire trop mal :

« - Dis-moi juste qui vous a envoyer m’attaquer, je sais que

ça, tu peux le dire, tu n'as pas d’excuse. » demande-t-elle,

reprenant son sourire habituel.

Il ravale sa salive avant de lui répondre :

« - Un groupe pas très net qui te surveille toi et ton ami

depuis que vous avez quitté Greencall. Franchement, je ne

sais vraiment pas ce qu’ils veulent, je sais juste qu’on devait

tenter de vous capturer, dans le cas échéant, ils observent

le combat pour vous jauger. » avoue-t-il.

« - Comment ils font pour observer ? demande-t-elle.

- Je n’en sais rien, tu peux toujours leur demander ! lance-t-il

sans hésiter.

- Oh d’accord, tu vois bien qu’elle ne compte pas te faire de

mal, donc tu te permets de cacher des informations utiles à

ce sujet. Je vois que tu as trouvé un nouveau maitre.

Malheureusement pour toi, ce n’est toujours pas le bon. Je

suis sûr que lui non plus n’a toujours pas réussi à exploiter

ton potentiel. » dit le mentor de Solveig, sortant de l’ombre.

Le familier est pétrifié en le voyant se rapprocher :

« - Ah ben tiens, tu étais là toi. dit simplement Solveig.

- Bien joué, tu t’en sors plutôt bien quand tu es à l’aise. En

revanche toi, tu n’es toujours pas du bon côté. dit-il en

s’arrêtant juste devant le familier.

- Chouette un compliment à graver dans les mémoires,

comment ça se fait que tu le connaisses ? » demande

Solveig.

Ignorant la remarque, il préfère répondre brièvement

à la question :

« - Longue histoire. En gros, j’ai éliminé son premier

invocateur, et je pense en faire de même avec le second.

Passe-moi tes liens magiques, il ne dit pas tout. dit le

mentor en tendant sa main vers son disciple.

- Wow non fais pas ça, il va me charcuter, ce n’est pas la

peine d’en arriver là. essaie-t-il de convaincre, tout nerveux.

- Désolée ha ha mais c’est mon mentor ! » annonce-t-elle

avant de lui confier les liens magiques.

Le familier s’imagine les pires horreurs à son encontre.

Un familier tué quel que soit la façon, retourne dans sa

dimension instantanément et ne peut être utilisé pendant

un certain laps de temps selon la catégorie :

« - Plutôt pas mal, ils ont l’air bien renforcés c’est bien. Je

t’apprendrais à en faire de meilleurs liens magiques. Alors

Vagor, tu fais des petites cachoteries ? dit en serrant bien

les liens dans sa main pour être sûr de ne pas lâcher prise

en cas d’attaque.

- Tu sais comment je suis Trikon, ce n’est vraiment pas la

peine de me torturer. Et je ne peux pas annuler le contrat

tant qu’il n’a pas fait quelque chose d’interdit. se défend le

familier.

- Donc c’est un homme. Autre chose ? questionne l’assassin.

- Il est dans une équipe de trois personnes pour le compte

d’un groupe pas très net comme je l’ai dit à ton disciple, je

n’en sais pas plus sur ce groupe, mis à part qu’ils s’infiltrent

un peu partout dans le monde sous différentes identités.

Ah oui, et ils recherchent des sphères malsaines pour je ne

sais quelle raison. Sérieux ne sois pas trop barbares cette

fois... » explique-t-il en stressant complètement.

- On verra. Est-ce qu’il y a des métamorphes chez eux ?

demande-t-il.

- Il me semble que oui, mais je ne connais pas leur quota. »

continu Vagor.

Il parle alors du peu qu’il sait de ce groupe mystérieux,

parlant de leur uniforme de ces trois personnes. Il assure

que tous ceux qui appartiennent à ce groupe détiennent

cet uniforme :

« - Pour les adeptes, c’est une autre tenue pour ne pas que

des gens comme toi ne remontent vers eux. explique-t-il.

- Comme moi ? demande Trikon en ricanant.

- Ha ha oui, comme toi, perspicace, tenace, et puissant…

ce n’est pas une critique… » s’exclame-t-il très nerveusement.

Après avoir entendu ce qu’il veut, il décide d’enfermer le

familier pour que l’invocateur ne puisse pas l’utiliser à

nouveau :

« - Attends, je dois quand même retourner dans ma

dimension au bout d’un moment sinon… commence Vagor.

- Avant que tu ne sombres complètement ? dit Trikon sur

un ton extrêmement sadique, donnant même des frissons

a Solveig, qui repense à l’enfermement de Kaiser.

- Tu vas vraiment faire ça à un familier ? demande Solveig

assez inquiète pour le sort du familier.

- Tu préfères qu’il tombe entre les mains d’un mauvais

invocateur ? Supposons qu’on le tue l’un et l’autre. Qui dit

que le prochain sera meilleur. » demande-t-il.

Trikon demande à Vagor combien de temps il peut

tenir sans rentrer dans sa dimension, avant de sombrer

dans les ténèbres. Il ne peut pas tenir plus de quinze jours.

Dans son cas, il vient de subir une défaite, donc six jours

maximums. Solveig assure que cela reste cruel, mais

l’assassin lui répond froidement que c’est comme ça et

que c’est la meilleure chose à faire :

« - Dans six jours il va sombrer et puis c’est tout ?

s’agace-t-elle.

- Sauf si on retrouve son invocateur, qu’on le neutralise

et prend possession de son familier. » dit-il calmement

en la regardant de nouveau.

Elle rougit, se rendant compte qu’elle s’est encore laisser

envahir par ses émotions au lieu de réfléchir, et accepte

ses conditions. De riches aventures en perspectives pour

nos amis. En quelques années, espérons qu’ils

deviendront très puissants.

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