Chapitre 12

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Tout le monde était déjà parti quand nous avons pris le chemin du bureau. Nous marchions tous les deux et Paul dit, qu’il avait trop bu la veille et qu’il ne souvenait plus de rien. Il avait choisi de faire celui qui avait tout oublié et j’étais au bord des larmes. Je l’écoutais parler, comme déconnectée du son qui sortait de sa bouche. Je me concentrais pour ne pas pleurer, marchant un pied devant l’autre.

Arrivé au bureau nous avons bu le café, nous avons parlé de cette soirée mémorable. Et en m’assaillant à mon bureau je me suis effondrée. Je pleurais protégé par le regard des autres derrières mon écran. J’étais passé en quelques heures d’un état de grâce, aux enfers.

Dans la matinée il m’écrit :

« Je suis démonté ! »

« Je vais dormir sous le bureau. Si tu avais dormi avec Mathieu j’aurais réussi à dormir »

« Tu n’as pas réussi à dormir ? »

« Non, quand tu es saoul tu es légèrement affectueux et collant »

« Ah, c’est possible désolé.
Je n’y peux rien !! »

« Dans ce cas il faudrait te faire soigner. »

J’étais vraiment triste et fâchée aussi, mais je ne voulais pas le montré, mais je devais quand même lui exprimer ce que je ressentais.

« Paul, tu pourrais me donner la technique pour oublier ? »

« Pour quelle raison ?
Et pourquoi oublier ? »

« Parce que tu n’as oublié qu’une seule chose de ta soirée et que dans ce cas ta peluche d’un soir devait être bien désagréable. Je dois avoir une peau d’oursin. J »

« Non même pas !!
J’ai apprécié »

« Alors pourquoi tu dis que tu as oublié ??? »

« Non, mais j’ai apprécié ce matin, quand je me suis réveillé J »

« Moi aussi, surtout qu’il faisait moins chaud que cette nuit. Et c’est agréable, juste un câlin qui ne tourne pas en… »

Il m’avait avoué qu’il n’avait pas tout oublié. J’étais donc un peu soulagé, mais je restais convaincue qu’il n’avait pas oublié le reste non plus. Premièrement il n’avait pas hésité le matin à revenir me faire un câlin. Et étonnamment il n’avait pas demandé si nous avions fait d’autres câlins dans la nuit.

Ce jour-là je devais partir plus tard qu’à mon habitude et Paul était déjà reparti chez ces parents, comme souvent le week-end.

Dans l’après-midi je recevais un message de Paul il me demandait ce qu’il avait fait de 22h à minuit.

« Je ne sais pas trop.
Et dire que tu me disais n’avoir jamais oublié une soirée hier midi. »

« Non mais je pense m’en souvenir quand même »

« Il y a quand même quelque chose que tu as oublié. J
Tu auras peut-être des flashes un jour »

« Mais oui ! Je ne suis pas inquiet »

« A moins que tu veuilles, qu’un jour, je te raconte les grandes lignes J »

« Dis-moi tout »

« Comme je te l’ai dit tout à l’heure, tu es venu te coucher dans ton lit, alors qu’on avait dit que ça serait plus intelligent de dormir avec PH. A peine arrivé dans le lit tu m’as fait un câlin. Tu t’es endormi et on est resté comme ça longtemps jusqu’à ce que j’explose de chaleur et que je m’échappe. »

« Mais moi je dormais à ce moment. »

« Oui je pense !
Donc rien d’interdit par la loi J »

« Mais concrètement j’ai fait quoi ? »

« Câlin et caresses. »

« Caresses où ? »

« Taille, ventre, mais pas que ça et tu as laissé ta main sur une partie du corps que les hommes aime beaucoup »

« Tes seins ! »

« Juste le gauche »

« Non mais ça malheureusement j’aurai pu te le dire avant !
Quand je dors avec une fille, je dors toujours comme ça…
Tu aurais dû me recaler… »

« J’aurai dû »

« Désolé Elisa !!
Tu ne m’en veux pas trop ? »

« Non ça va, ça m’a rappelé de bon souvenir, de certaines période de célibat J »

« Bon ça va alors »

Discuter avec Paul de cette soirée avait été extrêmement érotique. J’avais voulu rester pudique, mais il avait insisté pour que je parle de ses caresses sur mes seins. Il y avait, chez moi, une forme d’excitation et de calme à la fois. J’avais oublié mon chagrin du matin et mon visage souriait aux anges.

C’était bientôt l’heure de rentrer.

« Paul je suis nase. En rentrant je plonge dans mon lit (un peu comme le tien, mais en mieux »

« Arrête, il est trop bien le mien »

« Le mien c’est : 1.60m*2m, la couette pas trop chaude et un oreiller à mémoire de forme (C’est comme un câlin quand tu poses la tête dessus). »

« Comme le mien cette nuit.J
Tu ne devais pas avoir le bon. »

Etait-ce moi son oreiller tout doux ?

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