J'aimerais regarder autre chose, apercevoir un autre que moi, que ce reflet dans le miroir quand l'automate social me traine dans la salle de bains en attente de café.

cette chevelure hirsute, en bataille constante, conflit de vents et d airs entre les lianes de ressorts parfumées à l'oubli, ces sourcils en broussailles où se cache le gibier de volupté que la lassitude du regard traque par habitude, sans passion.

Des cernes creusées comme des crevasses donnant des allures de falaises au visage qu' allonge un nez cabossé, une figure d existence qui dessine deux levres charnues au tracé vallonné, un faciés de vie d'outrage , de stigmate , un facies en destruction, fatigué par le desir, l'envie et la passion.

Toutefois l'iris cherche encore l' infini au bout du regard, au bout de cette forme encore animée de sang, d' illuminations nevralgiques comme une tâche luminescente à l' eclat declinant,

le ridicule de tout ce train train , ce voyage du quotidien au milieu des vanités, des convenances,des mensonges, ded petits arrangements, ces instants repetitifs où l'on s empourpre le teint d' occupation, d' utilité, d'apparentes reussites..

.Et je me demande comment trouver la force de sourire à tout cela, sourire à moi meme et me trouver beau....