Révèle-moi #2

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Le supplier de me… Non, impossible. Je ne sais pas dire ces choses-là. J’ai cependant l’impression de me liquéfier au son de sa voix. Son assurance m’excite, je ne demande qu’à obéir, rêvant qu’il me touche encore. Il se lève.

- Assieds-toi.

Il me guide et je m’installe sur le bord du lit. Il place mes mains à plat sur le matelas.

- Garde-les comme ça, souffle-t-il.

Il effleure mes cuisses.

- Ecarte-les.

J’hésite quelques secondes en me mordillant les lèvres. J’obéis, timidement.

- Mieux que ça, commande-t-il.

Je baisse la tête en m’exécutant, le cœur au bord des lèvres. J’offre une vision de mon corps en toute impudeur à un inconnu et j’en suis bouleversée. Je l’entends s’agenouiller entre mes jambes ouvertes. Son doigt me relève le menton. Ses lèvres se posent sur les miennes, l’espace d’une seconde. Pas assez pour que je puisse répondre à son baiser. Suffisamment pour qu’une faim dévorante éclose dans mon ventre. Je lève une main pour caresser son visage, le retenir, l’attirer à moi, mais il arrête mon geste en plein vol.

- Non, fait-t-il en replaçant ma main sur le lit.

Il est si proche… j’ai tellement envie d’enlever ce bandeau, de voir son visage, de le toucher, de l’embrasser… Sa bouche frôle ma joue, glisse dans mon cou, remonte sous mon oreille, semant par endroits des baisers brûlants.

- Je vais descendre…, chuchote-t-il. Plus bas… beaucoup plus bas…

Seigneur, oui… Ma poitrine se tend d’instinct vers lui, réclamant sa langue, mais comme s’il choisissait systématiquement de contrarier chacune de mes attentes, il se contente de passer entre mes seins, augmentant un peu plus ma frustration. Je sens sa barbe contre la peau tendre de mon ventre, puis de l’intérieur de mes cuisses. Je sais que je conserverai des marques de son passage pendant quelques jours, et cette idée étrange me séduit follement.

Il se promène autour de mon sexe, soufflant dessus, glissant un doigt le long de ma fente déjà mouillée pour me tester. Je halète, avançant mon bassin vers lui. Il prend son temps et quelque chose me dit que ma torture ne fait que commencer.

Quand soudain sa bouche chaude s’écrase contre ma peau et m’arrache un cri de surprise. Sa langue s’enroule autour de mon clitoris palpitant, explore mes replis secrets, s’insinue au plus profond de moi. Ses doigts agrippent fermement mes cuisses pour les maintenir bien écartées. Je gémis sans retenue, renversant la tête en arrière. Il maîtrise parfaitement cet art délicat. Je suis en train de perdre pied. Je ne me rends pas compte sur l’instant que mes mains ont quitté leur poste pour caresser son crâne et l’inciter à me lécher encore et encore. Mais il s’arrache soudain à moi.

- Assez, déclare-t-il en se relevant. Je n’ai pas l’intention de te laisser jouir maintenant.

J’en suffoque et je tente de retrouver à la fois mon souffle et une contenance alors qu’il se relève. J’entends des bruits de tissu, un pantalon qu’on déboutonne, des vêtements qui tombent à terre. J’ai des palpitations. Découvrir le corps d’un homme est encore plus effrayant que de dévoiler le mien. Bien que j’aie toujours les yeux bandés, je devine sans peine la suite.

Il plante ses mains dans ma chevelure. Une boule chaude se présente contre ma bouche. Je sens mes lèvres se mettre à trembler.

- A ton tour de me donner du plaisir, murmure-t-il. Montre-moi de quoi tu es capable.

Mon cœur cogne très fort dans ma poitrine. Stress et désir se disputent mon attitude. J’humecte mes lèvres avant de déposer timidement un baiser sur sa virilité tendue. Je la parcours lentement, à l’aveugle, avec douceur et respect. Ma langue la caressant d’un côté, mes doigts de l’autre, je dessine les contours de sa queue dans mon esprit. Je l’appréhendais et voici que je l’apprivoise.

Je la lèche longuement, pour mieux la faire coulisser ensuite entre mes lèvres. D’abord le gland, lisse et brûlant, que je dévoile. Je me délecte de sa saveur salée, preuve de l’excitation de l’homme qui me tient cette nuit sous son emprise. Puis la hampe, que je pousse lentement, mais sûrement au fond de ma gorge, laissant ma langue s’enrouler sensuellement autour à chaque poussée. Je prends mon temps, guidée par les légers mouvements de bassin de mon complice.

- Humm… tu t’en sors bien…, apprécie-t-il en caressant mon visage et mes cheveux.

Et soudain je ne me contrôle plus. Prenant ses bourses dans une main, la base de son sexe dans l’autre, je le suce avec une passion dévorante, toujours plus profondément, résolue à faire à cet homme autant d’effet qu’il peut m’en faire. Je l’entends exprimer son plaisir par quelques murmures rauques, ses va-et-vient dans ma bouche se font plus désordonnés. Je me sens mouiller pour lui, pour ce que je lui fais, pour le pouvoir qu’il exerce sur moi. Puis brusquement :

- Ça suffit, fait-il sèchement en se retirant. N’essaye pas de me faire jouir.

Je baisse la tête en retenant le sourire qui fleurit au coin de mes lèvres. Je suis à la fois confuse de l’avoir « fâché » et fière d’avoir réussi à le faire flancher quelques instants.

Il m’attrape par le bras, me lève et me retourne. Il appuie sur ma nuque pour me mettre à genoux sur le lit, la tête posée sur le matelas. Debout derrière moi, il me caresse les fesses puis les claque sévèrement. Je glapis, surprise et excitée. Encore… Il réitère et glisse contre ma fente trempée de désir. Je gémis en serrant les draps. Je veux ses doigts en moi. Il recommence, et cette fois je tends mon cul vers lui, quémandant mon plaisir. Mais il me le refuse.

Sa queue s’immisce entre mes jambes, contre mon sexe. Il s’enduit de mon désir, frotte mes lèvres et mon clitoris sensible, remonte entre mes fesses se coller contre mon petit trou. J’ai un mouvement de recul, mais il me saisit par la hanche pour me ramener à lui. Il se branle contre moi, provoquant des décharges électriques dans tous mes membres. Je tremble d’excitation. Cette proximité me rend folle. Je veux cet homme, par-dessus tout. Mais il se refuse, encore et encore.

Il continue à jouer avec mon corps, tantôt avec sa bouche, tantôt avec ses mains, tantôt avec son sexe, mais sans jamais me pénétrer d’une manière ou d’une autre. Je suis offerte à ses désirs, ouverte et incomplète. Chaque minute qui passe ne fait que renforcer mon envie. Je me consume pour lui, perdue dans un tourbillon de plaisirs frustrants. Mon esprit s’apprête à capituler.

Mon corps, lui, est déjà perdu. D’un côté il réclame grâce, comme s’il ne pouvait supporter d’avantage cette torture préliminaire. De l’autre je le sens se révéler sous la moindre caresse, le moindre frôlement, et j’en suis médusée. L’idée qu’à l’avenir je ne pourrai plus me passer de ça est vertigineuse. J’en veux plus. Encore plus. Je me redresse :

- S’il te plait…

Oublié, le vouvoiement. J’ai gémi sans même m’en rendre compte. Il cesse aussitôt de bouger.

- Qu’est-ce que t’as dit ?

Je garde le silence en me mordant les lèvres. Il glisse sa main dans mes cheveux tout en collant sa bouche au creux de mon oreille.

- Je crois que t’as pas encore bien compris ce qui se passe, chuchote-t-il d’une voix rauque. Ici, c’est MOI qui décide.

Le ton est ferme et sans appel. Un frisson électrique parcourt tout mon corps. Je me sens mouiller davantage. Si tant est que cela soit possible.

- Est-ce que c’est compris ?

- Oui…, soufflé-je.

Il resserre sa prise, me tenant fermement les cheveux.

- Oui qui ?

Je me mords les lèvres une seconde fois.

- Oui, Monsieur.

- Bien. Oublie-le encore une fois, et je te mets une fessée.

Et il recommence à me torturer, sa queue frottant lentement l’entrée de mon sexe sans y entrer. Je la sens contre ma peau trempée, je la désire au fond de moi, s’enfonçant brutalement, me délivrant de cette attente insoutenable, me ravageant, m’arrachant les spasmes tant attendus de la jouissance. La tête enfouie dans le matelas, les doigts agrippés de toutes mes forces aux draps, je gémis et je serre les dents.

Je n’ai plus aucune notion du temps. Corps et esprit, je rends les armes. Je perds tout contrôle, je m’entends supplier. Le supplier de me prendre et de m’assouvir. Le supplier de me baiser.

Comme jamais je n’ai supplié un homme de toute ma vie.

[A suivre…]

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