Grand Poème pour un Grand Frère (11)
Voilà, mon grand poème bientôt s'achève,
Grand poème pour un frère qui l'était tout autant .
Là-bas de l'autre côté des Pyrénées,
Là où à jamais tu nous a quitté,
Entre Gérone et Figueiras,
Sur cette route qui garde d'invisibles traces,
Ta funeste légende plane encore,
Ainsi qu'une inachevée romance au goût de mort,
Et le pont qui enjambe ce douloureux endroit,
Semble relier ce monde à un hypothétique Au-Delà .
Dans mes rêves et mes souvenirs encore je te vois,
Riant et dansant sur des chansons de Dépêche Mode,
Ce groupe anglais qui était ta passion seconde,
Et dont tu faisais profiter la famille et les ami(e)s .
Cinq d'entre eux comme toi ont péri,
Cessé malgré eux de goûter à la vie .
Cinq mais en fait des millions je devrais dire,
Car hélas le monde voit partout des gens périr,
Des gens dont en deux secondes se brise l'avenir,
Chaque jour, chaque année, tout le temps,
Que se soit ou non des accidents,
Et personne ne pourra jamais y remédier,
Une bonne fois pour toutes, c'est triste mais vrai .
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