Je suis là, ne pleure pas.

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« Et quand elle est triste comme ça, tu sais ce que tu dois faire ? »

Je tourne légèrement l’oreille vers la voix, mon regard fixé sur le lit devant moi. Elle est revenue. Pauline, le premier chat de mon humaine. Son esprit ne l’a jamais quittée et maintenant elle me guide. Moi, Castiel, j’ai pris le relais depuis 2 ans maintenant. Mais parfois elle me prodigue des conseils inutiles.

« Oui je sais. » lui répondis-je en sautant sur le lit.

Mon humaine est allongée, recroquevillée sur elle-même. Elle pleure. C’est Pauline qui m’a expliqué ce que c’est. Moi je ne connaissais pas. Je ne savais pas quoi faire la première fois que ma « maman » s’était mise à pleurer. Je sentais qu’elle n’allait pas bien mais je ne comprenais pas. Maintenant je le sais.

Tout en activant le moteur qu’elle aime tant, je m’allonge à côté d’elle. Je lui donne un coup de tête. Ça la fait rire parce que mes poils se collent sur son visage. Elle enfouie sa tête dans mon corps. Je n’aime pas trop ça d’habitude mais je la laisse faire. Elle en a besoin.

Dans le miroir à côté du lit, j’aperçois le reflet. Pauline me regarde avec approbation. On possède les mêmes yeux bleus, et la même forme de tête. On est de la même race « maman » dit. La race des « mais tu te tais jamais ? » je crois.

Je sens que quelqu’un d’autre vient sur le lit. C’est l’autre chat, Sisu. D’habitude je n’aime pas trop qu’elle s’approche de moi, ou de « maman ». Mais elle vient la consoler aussi alors je la laisse faire.

A nous deux on arrive à la calmer. Nos ronronnements et nos câlins l’apaisent.

Dans le miroir, Pauline a disparu. Mais je sens encore sa présence. Elle ne partira pas, pas encore. « Maman » n’est pas prête et elle non plus. Je sais que ça fait longtemps que Pauline n’est plus là, mais « maman » ne l’oubliera jamais.

Je ne sais pas quand est-ce qu’elle sera prête, ni quand est-ce qu’elle oubliera le mal que les autres humains lui ont fait. Mais en attendant c’est à moi de consoler ma « maman ». Et je le ferai, à chaque fois qu’elle en aura besoin...

En récompense, j’irai lécher les assiettes dans l’évier. C’est que ça donne faim d’aimer « maman ».

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