Chapitre 14

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  • Etes-vous bien conscients de quoi il est question dans cette expédition ?

Ses invités regardèrent Yvan en silence. Tower et Anne se tenaient à ses côtés, légèrement en retrait, bras croisés. On pouvait lire sur leurs visages l’aplomb de la connaissance. Ils faisaient partie du cénacle. Pas les autres. Penché en avant, les mains agrippées à la table, il poursuivit :

  • Nous n’allons pas que visiter une vieille maison décrépite. Il y a dans ce lieu quelque chose de dangereux, de malsain qui vous marquera pour le reste de votre vie. Je ne suis pas certain que nous puissions tous en revenir sains d’esprit, ou… vivants…

Ils écoutaient attentivement.

  • Je suis capable de ressentir l’aura d’un lieu quand elle est maléfique. Jusqu’à présent je n’ai que rarement eu à intervenir pour mettre fin à de telles manifestations. D’ordinaire, il me suffit de m’installer au centre de la maison et de me laisser envahir par le phénomène. J’aspire, en quelque sorte, le mal pour le recracher ensuite. Ne me demandez pas comment. Plus la force est puissante, plus j’ai besoin de temps pour la capturer et pour m’en débarrasser.

Il soutint leurs regards impassibles et confiants. Ils acceptaient cela sans paniquer, comme si cela coulait de source.

  • Cette fois-ci, le cas est bien plus important. La terrible pulsation qui m’a juste effleuré pendant ma première visite m’a incité à demander l’aide de mes camarades. Tower est un ancien militaire. Il me protège pendant l’opération. Je dois rester immobile un long moment, mais parfois la force essaye de me balancer dessus meubles et débris… Anne est une historienne très cultivée. Son savoir est impressionnant et précieux. Elle me permet de mieux cerner l’époque de naissance de la manifestation. Votre présence n’est pas vraiment nécessaire, Elodie et Jean-Paul. Si vous souhaitez nous aider en restant dehors, vous le pouvez. Votre rôle sera de prévenir les secours si nous ne sommes pas ressortis au bout de vingt-quatre heures.
  • Je tiens à vous accompagner, fit Jean-Paul de sa voix apaisante. Je connais Sète comme ma poche et son histoire aussi. Mon savoir viendra compléter celui d’Anne.

L’interpellée hocha la tête avec un sourire entendu.

  • Je veux être là pour t’aider. Je n’ai aucune qualification comparée à vous autres, mais je suis ton amie. Je me dois d’être là, plaida Elodie.

Yvan se redressa. Il les fixa les uns après les autres.

  • Alors, allons-y.

Il fut le dernier à sortir de la maison. Il s’arrêta un instant sur le seuil, interloqué par les apparitions de Fujimi et Lina. La mémé portait une tenue de samouraï à faire fuir le plus féroce des guerriers. Lina avait revêtu une tenue de baroudeuse, digne d’une chasseuse de trésors. Il descendit les escaliers en souriant.

Le J9 démarra en trombe, direction le centre-ville de Sète.

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